Qui sait ? C’est peut-être sans doute possiblement la dernière fois que je m’initialise… Un amateur de prophétie de malheur m’a adressé ce lien appelé "There’s No Tomorrow"

17 avril 2019 23:10:8

Quand je pense qu’il m’a fallu pendant des années écrire froidement l’histoire de la présidence sarkozyenne (mai 2007 – mai 2012) – il était temps de passer à autre chose. Voici quand même une trace de ce passé peu glorieux :

17 avril 2012 : sur France Inter, le président-candidat déclare : “Il n’a jamais été question de vendre une centrale à M. Kadhafi.” Hum… requalifiée en projet d’usine de dessalement d’eau de mer, cette centrale a bel et bien été négociée. Des documents attestent l’ouverture de négociations avec la Libye, à partir de 2007 et jusqu’en 2010, autour du nucléaire civil. Un document signé le 25 juillet 2007, à l’occasion du voyage de Sarkozy, portait sur tout le spectre de la coopération, dont la fourniture “d’un ou plusieurs réacteurs pour le dessalement de l’eau de mer”.

Il me suffit pour le moment de poser ce principe dont tout le monde doit convenir, savoir que tous les hommes naissent dans l’ignorance des causes, et qu’un appétit universel dont ils ont conscience les porte à rechercher ce qui leur est utile. Une première conséquence de ce principe, c’est que les hommes croient être libres, par la raison qu’ils ont conscience de leurs volitions et de leurs désirs, et ne pensent nullement aux causes qui les disposent à désirer et à vouloir. Il en résulte, en second lieu, que les hommes agissent toujours en vue d’une fin, savoir, leur utilité propre, objet naturel de leur désir ; et de là vient que pour toute les actions possibles ils ne demandent jamais à en connaître que les causes finales, et dès qu’ils les connaissent, ils restent en repos, n’ayant plus dans l’esprit aucun motif d’incertitude.

Baruch de Spinoza, Éthique


Je suis bientôt disponible, je termine d’abord ce que j’ai à faire.

La chronique est apprêtée, il suffit de la lire

Qu’y a-t-il de commun entre des formes comme « du jamais vu », « pour la première fois », « un tournant » ou encore « cette fois » ? Ce sont des instances d’une catégorie de marqueurs intitulée « Précédents » ! Et ce 17 avril 2019, la classe de formules correspondante va m’être fort utile pour extraire des informations pertinentes, marquées par une logique du Précédent !

« Dons pour Notre-Dame : « Un milliard d’euros en 24 heures, c’est du jamais vu », déplore un dirigeant d’Emmaüs » :

Un milliard d’euros en 24 heures, c’est du jamais vu et surtout c’est du jamais vu pour les questions de solidarité et la question aux personnes les plus en difficulté.

« Comment se (re)faire un corps collectif » :

Cet incipit sonore, plutôt qu’imposer les gros sabots de la rébellion ou de la politique (ils viendront, en leur temps), nous avertit qu’une époque a d’abord un bruit, une texture, une odeur, des ruses et des tactiques, et qu’habiter l’époque est surtout une façon d’y faire corps, d’y avoir un corps qui accueillera, éprouvera, fera résonner ces sensations simples.Et c’est là qu’est la grande nouvelle du film, la grande nouvelle de 2019 aussi bien, que ne semblent pas avoir repérée les premiers critiques du film, et qui dépasse largement celui-ci, ouvrant peut-être sur un tournant historique, si l’on osait le mot : ce corps est un corps collectif ! Stupéfaction : oui, ce corps qu’un demi-siècle de contre-révolution managériale, d’individualisme consumériste et de techno-narcissisme en réseau avait tant isolé, séparé, fragmenté, ce corps qu’on nous disait désespérément individuel et résolument égotiste, s’avère ici, de bout en bout, être un corps collectif.

« Aux frontières européennes, l’état d’urgence devient la norme » :

Les migrants à la frontière germano-autrichienne seront renvoyés Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a salué la décision de l’Allemagne de renvoyer les demandeurs d’asile vers les pays européens où ils ont été enregistrés pour la première fois – à savoir l’Italie, la Grèce et l’Espagne.

« Notre-Dame brûle. Sous de Gaulle, des têtes seraient déjà tombées ! » :

Une vingtaine de minutes plus tard, après une nouvelle alerte, le feu est cette fois repéré au niveau de la charpente, longue de plus de 100 mètres (BFMTV).

Et de la question des précédents, je n’ai aucune difficulté à passer aux objets d’alertes.

Plutôt que d’afficher encore et toujours des listes ou des graphes, ce soir, dans la séquence consacrée aux risques, retour aux textes ! Avec une sélection de deux textes sacrément pertinents. D’abord, un texte en provenance de AFP, intitulé « En finir avec le nucléaire pour arrêter de produire des déchets » et dans lequel on lit :

Tribune.

En quelques dizaines d’années à peine, l’électricité nucléaire a généré près d’un million de mètres cubes de déchets radioactifs, et près de 400000 tonnes de « matières » dangereuses.

Toxiques pour des centaines d’années pour certaines d’entre elles, pour des millions d’années pour d’autres, ces substances radioactives peuvent – à tout moment – contaminer nos cours d’eau, nos océans, notre air et nos sols.

Ces déchets sont un héritage empoisonné, légué aux générations futures sur des durées qui dépassent celle des civilisations humaines.

L’empreinte écologique du nucléaire est abyssale mais occultée par ceux qui présentent abusivement cette technologie comme une « solution » au changement climatique ! Les Français-es n’ont pas choisi le nucléaire.

Ils et elles n’ont pas non plus choisi les déchets nucléaires.

D’ailleurs, ce ne sont pas « nos » déchets, mais bien ceux de l’industrie nucléaire, produits avec l’assentiment de décideurs politiques.

Pourtant, nous voilà contraints de vivre à côté et de participer au financement de leur gestion.

Bien trop souvent, nous entendons « Les déchets sont là, il faut bien les gérer.

p. » Cette manière de présenter les choses esquive un fait essentiel : ces substances radioactives ne tombent pas du ciel, mais sont le produit d’une politique énergétique imposée et irresponsable.

Cette production de matières et déchets ingérables doit prendre fin et le nucléaire doit être abandonné.

Or la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la future loi énergie n’en prennent pas la direction.

Ensuite, un second texte, attribué à franceinfo, « Incendie de Notre-Dame  : les enquêteurs vont faire » une chronologie inversée « pour savoir d’où est parti le feu », avec les énoncés suivants :

Radio France « On va prendre à rebours le déroulement de l’incendie jusqu’à retrouver l’endroit d’où est parti le feu », a expliqué mercredi 17 avril sur Benjamin Gayrard, après l’incendie de Notre-Dame de Paris lundi 15 aril.

Le secrétaire général du syndicat National des Personnels de Police Scientifique (SNPPS) décrypte la procédure de l’enquête de terrain qui sera menée à partir des décombres pour déterminer les origines de ce départ de feu.
Comment menez-vous l’enquête à partir d’un incendie comme celui-là ? Benjamin Gayrard : On va procéder par étapes.

Une fois que l’incendie est terminé, il faut vérifier l’état de la structure parce qu’un bâtiment qui a chauffé, comme celui-là, est fragilisé.

Il va falloir que des spécialistes de la structure aillent vérifier si on peut évoluer en toute sécurité à l’intérieur, pour éviter un effondrement du bâtiment sur les enquêteurs.

Ensuite on va aller examiner sur place, faire des relevés photographiques des lieux.

Une fois que tout aura été filtré par photographie ou vidéo, on va commencer à examiner les dégâts laissés par l’incendie.

L’idée c’est de regarder les chemins pris par les fumées, les différents niveaux de dégradation et la profondeur atteinte par les flammes dans les matériaux.

Cela vous livre des informations sur les raisons de cet incendie ? L’enquête incendie procède à partir de l’état final du feu pour essayer de retrouver le point de départ.

On va faire une chronologie inversée.

C’est-à-dire qu’en regardant l’évolution des flammes, des fumées, des points chauds, on va prendre à rebours le déroulement de l’incendie jusqu’à retrouver l’endroit d’où est parti le feu.

On a les moyens de le faire, on sait le faire, quand un bâtiment a été autant détruit ? Oui on sait le faire.

Il n’est pas interdit de remonter à la source et de tout lire en détail n’est-ce pas !

Non ; non, je ne dis plus rien – plus rien contre les cartes de liens que l’on m’oblige à afficher. Je suis voué à afficher des cartes de liens comme celle-ci et je ne la ramène plus !

Longtemps il y a eu une espèce de refus des icones dans le de notre club’happy few’des développeurs-utilisateurs de Prospéro. Puis les recours aux graphes calculés avec Pajek, Gephi ou d’autres outils ont commencé à s’étendre. Ce n’est que fin 2014 que des outils ont été incorporés dans le générateur de chroniques. Cela modifie la vision des objets cela va sans dire, bien que cela aille beaucoup mieux en le disant, mais c’est à prendre comme outil visuel heuristique à questionner continûment au fil des enquêtes hein !

Quels sont les nouveaux sigles ?

Venons-en à la siglation… oui, oui c’est le terme utilisé par les lexicographes :

SNPPS, SOFIA

Analyse spectrale du dossier à travers ses « sigles originaux » :

SNPPS
syndicat National des Personnels de Police Scientifique,
SOFIA
SOFIA d’observation du fonctionnement incidentel et accidentel

Je note les personnalités du jour

Ah, c’est le moment onomastique de la chronique – je rappelle qu’ « onomastique » désigne ce qui se rapporte à l’étude des noms propres. Voici, les noms propres qui dominent l’actualité :

France, Notre-Dame, Paris, Macron, Europe, Etat, UE, Haftar, Allemagne, Parlement européen, Temps, Brexit, Tripoli, ENA, Parlement, Français, Union européenne, Russie, Christianisme, Royaume-Uni, IA, David, Libye, Pinault, Savtchenko, Dieu, Italie, Venezuela, Empire, Président,…

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Il est affirmativement juste que le palmarès des personnalités gagne en nitescence si on construit deux périodes. J’ai choisi cette fois-ci de comparer la période du 14 septembre 2004 au 15 février 2019 (dite période « ancienne » ) à celle du 16 février 2019 au 16 avril 2019 (dite « période récente », de 60 jours formellement …).

« Période ancienne » :

« Période récente » :

Si je reprends les éléments de ces deux listes, je constate :

  1. Que l’actualité récente, du moins celle des 60 derniers jours, accorde nettement moins de place à des gens comme : Hollande, Obama, Fillon, Royal, Valls, Bush, Merkel, Chirac, Clinton, Villepin, Bayrou, Netanyahu, Erdogan, Kerry, Abbas, Ayrault, Aubry, Copé, Kadhafi, Juppé, Fabius, Berlusconi …
  2. Qu’à l’inverse on voit s’imposer des gens absents ou en retrait jusqu’alors : Bouteflika, Guaido, Assange, Castaner, Ghosn, Benalla, Loiseau, Guaidó, Chavez, Blanquer, Le Maire, Legay, Edouard_Philippe, Pompeo, Bolsonaro, Glucksmann, May, Buzyn, Tapie, Barbarin, Finkielkraut, Mueller …
  3. Et que les personnalités constantes (en terme de position dans le classement bien évidemment !) sont : Macron, Trump, Maduro, Le Pen, Sarkozy, Poutine, Mélenchon, Hamon

La nécrologie du jour

« Cette gauche-là n’a même pas eu droit aux funérailles », note Daniel Ben Ben Simon, éditorialiste et ex-député travailliste.

« Laminée, la gauche israélienne en pleine introspection », AFP, 17 avril 2019

Un peu de géopolitique pour finir

Sans prétendre faire de l’ombre aux géographes, je continue de produire des cartes, ici avec les villes européennes citées ce jour :

Paris, Rome, Londres, Bruxelles, Bern, Luxembourg, Berlin, Vienne, Amsterdam, Madrid, Lisbonne, Stockholm, Oslo…

Je passe à la suite !

Les affaires d’aujourd’hui – c’est-à-dire déjà presque d’hier – sont les suivantes – si j’en crois l’agent spécialisé dans la recherche des formules :

affaire Carlos Ghosn, affaire Clearstream, affaire Odebrecht, affaire de sincérité, affaire du Médiator, scandale de corruption, scandale des LuxLeaks, scandale de l’évasion fiscale,

Soit d’abord Ghosn :

Le mécénat d’entreprises va généralement de pair avec de nombreux avantages en nature (entrées gratuites, mise à disposition des lieux, opérations marketing, etc) dont ces milliardaires savent très bien s’accommoder, comme vient à nouveau de l’illustrer l’affaire Carlos Ghosn.

« Notre-Dame : un Téléthon des milliardaires totalement indécent », attac.france, 17 avril 2019

Puis Clearstream :

Ce journaliste d’investigation, notamment connu pour avoir révélé l’affaire Clearstream en 2001, arrive dans une période délicate.

« « Je ne voyais pas comment dire non »   : le journaliste Denis Robert accepte de succéder à Aude Lancelin à la tête du Média », franceinfo, 17 avril 2019

Et, pour ne pas être trop long, Odebrecht :

Voilà plusieurs mois que l’ancien chef d’Etat était dans le viseur de la justice dans le cadre des enquêtes menées dans l’affaire Odebrecht.

« Pérou : l’ex-président Alan Garcia s’est suicidé juste avant son arrestation », franceinfo, 17 avril 2019

Je n’affiche pas le tableau cumulé des affaires. Je promets de le faire un autre jour !

Je me sens à l’occasion comme un arbre dont on a coupé le tronc à mi-hauteur et qui ne produira plus de fruits…