" La Russie, le foot, et nous "

12 juillet 2018 23:13:42

C’est dès lors que l’on s’en tient aux apparences un titre capital pour synthétiser le cours des choses de la journée qui se termine

Déjà le 12 du mois de juillet ! Jéhovah que ça tourne !

Les marchés se sont développés spectaculairement ces trente dernières années, alors que les attentes en matière de régulation financière n’ont pas vraiment reçu de réponse. L’innovation financière a toujours une longueur d’avance sur la réglementation. Il y a une asymétrie entre la connaissance privée, celle de la finance mondialisée, et la connaissance publique, celle des institutions régulatrices.

Daniel Innerarity, Démocratie et société de la connaissance (2015)


Mes citations sont destinées à communiquer des “savoirs de l’esprit”, traduction de Geisteswissenschaften… et de l’esprit, j’en trouve de moins en moins dans les flux…

Génération de la chronique

Je commence la chronique par la fin ! Plus exactement, je commence par examiner ce qui se termine :

fin de match :

En fin de match, Didier Deschamps a « offert » ce jour-là cinq minutes de temps de jeu à Florian Thauvin.

« Coupe du monde 2018 : heureux comme un remplaçant en équipe de France », Le Monde, 12 juillet 2018

fin de rencontre :

Délivrée, puis crucifiée dans les dernières minutes du match : l’Allemagne a remporté sa rencontre contre la Suède sur un coup franc de Toni Kroos (95e minute) avant de subir un affront contre la Corée du Sud au match suivant (92e et 96e). Et ce n’est pas la seule nation à avoir ainsi tremblé en toute fin de rencontre depuis le début de cette Coupe du monde.

« INFOGRAPHIES. Des matchs à suspense lors de la Coupe du monde 2018  ? On a vérifié si les buts étaient souvent marqués en fin de rencontre », franceinfo, 12 juillet 2018

fin de la journée :

Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a éludé le sujet au cours de sa conférence de presse à la fin de la journée.

« International – Otan : après le choc Trump, l’Afghanistan et l’Ukraine au menu », AFP, 12 juillet 2018

Plutôt que d’afficher encore et toujours des listes ou des graphes, ce soir, dans la séquence consacrée aux risques, retour aux textes ! Avec une sélection de deux textes particulièrement pertinents. D’abord, un texte en provenance de LMSI.net, intitulé « L’état d’urgence (permanent) » et dans lequel on lit :

Décrété le 14 novembre 2015 en réponse aux attentats de Paris, l’état d’urgence a installé notre démocratie sous un régime d’exception dérogatoire au droit commun, avec des conséquences dramatiques en termes d’atteinte aux droits fondamentaux, trop peu médiatisées.

Perquisitions, assignations, fermetures de lieux de culte, interdictions de sortie du territoire : diverses mesures ont été prises, de manière arbitraire et brutale, par l’autorité administrative.

Fruit de plusieurs années d’enquête, le livre de Hassina Mechaï et Sihem Zine, L’état d’urgence (permanent), vient justement interroger cet état d’exception, désormais passé dans le droit commun (depuis le vote de la loi antiterroriste d’octobre 2017). À travers vingt-cinq témoignages, édifiants, de Français touchés par ces mesures, et des interviews de juristes, de philosophes et d’experts, ce livre précieux vient nous alerter sur un inquiétant « changement de société silencieux, sans coup d’éclat juridique » en train de s’opérer.

En guise d’invitation à se le procurer, le lire, le diffuser et le méditer, nous proposons ici son introduction.

2015-2016, Anni horribiles pour la France.

De l’attaque de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher, en janvier 2015, à la mort du père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, le 26 juillet 2016, 238 personnes ont perdu la vie dans des attentats et attaques terroristes [ 1]. Sans compter les blessés, quelques que soient ces blessures, physiques et psychologiques.

Dans tous les cas, traumatiques.

À quoi reconnaît-on une société sidérée ? La question est revenue, lancinante, au lendemain exact du 13 novembre 2015, lors d’une longue déambulation dans les rues désertées.

Paris, ville fermée… Silhouettes rapides, fuyantes ; oeillades intrusives dans le métro, scrutant les sacs de sport, les barbes naissantes ou fournies ; tensions des corps et des esprits.

Indice éclatant du recroquevillement de toute une ville : des soldats lourdement armés, harnachés comme dans une zone de combat.

Reconnaissance pour ces soldats, avant que ce sentiment ne s’émousse peu à peu.

On tombe sur eux, au détour d’un couloir blafard de métro, d’une chaussée parisienne, devant un monument, une école ou un lieu de culte, avec un petit sursaut d’étonnement au début, puis, par habitude, sans même plus les remarquer.

Ensuite, un second texte, attribué à Actu Environnement, « Politique énergétique et déchets nucléaires  : les lacunes des pronostics de l’Andra », avec les énoncés suivants :

L’Andra a évalué la production de déchets nucléaires, en fonction de quatre scénarios de prolongation des réacteurs français.

Mais l’exercice est incomplet : la radioactivité est la grande absente.

Ce jeudi 12 juillet, l’Andra a présenté son inventaire national des déchets et matières radioactifs.

Le document présente tous les trois ans l’état des stocks, la provenance et la localisation des matières et déchets nucléaires.

Cette année, il présente surtout des estimations des quantités de déchets qui seront produites selon différents scénarios d’arrêt, de prolongement ou de renouvellement du parc nucléaire.

Il s’agit notamment d’informer les décideurs dans le cadre du débat public sur le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) qui démarrera en septembre.

Les trois oublis de l’Andra L’Andra a évalué quatre scénarios de politique énergétiques.

Deux (SR1 et SR2) prennent en compte une prolongation à 50 ou 60 ans des réacteurs actuels et le déploiement d’EPR et de réacteurs de quatrième génération.

Un scénario (SR3) prend en compte le prolongement du parc et son renouvellement par des EPR et un dernier (SNR) envisage la fermeture des réacteurs à 40 ans, sans renouvellement.

Mais les responsables politiques chargés de prévoir la gestion des déchets nucléaires risquent de rester sur leur faim, car ces scénarios présentent trois lacunes.

Tout d’abord, l’Andra n’évalue pas la radioactivité totale des déchets associés à ces scénarios.

Pour l’Agence, les volumes de déchets nucléaires se mesurent en « piscines » (pour le total produit), en « briques de lait » (pour la production annuelle par Français) ou en « cuillères à soupe » (pour la production annuelle des déchets les plus radioactifs), mais pas en becquerels (Bq).

Il n’est pas interdit de remonter à la source et de tout lire en détail n’est-ce pas !

Voici la carte de liens obtenue à partir de l’étude des rapports entre les objets d’alerte…

Finalement, je me suis habitué aux cartes de liens, ça égaye un peu mes chroniques en un sens !

Quels sont les nouveaux sigles ?

3 sigles nouveaux, ça n’arrête pas !

PNGDMR, DTFA, UNCF

Voici le contenu des « nouveaux » sigles :

PNGDMR
plan national de gestion des déchets et matières radioactifs,
DTFA
déchets de très faible activité,
UNCF
United Negro College Fund

Je note les personnalités du jour

J’ai essayé de contourner cette procédure sur les personnalités, que je trouve redondante mais il n’y a pas eu moyen, c’est verrouillé !

Les dix premières personnes de ce 12 juillet 2018 sont :

Trump, Macron, Freud, May, Poutine, Puigdemont, Merkel, Wauquiez, Ortega, Lanzmann,

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Je ne sais plus qui m’a fait voir lors d’une discussion que la forme palmarès s’était imposée depuis les années 1990 comme prototype d’outil cognitif facilement transférable dans l’espace public. J’emploie cette forme pour organiser mes connaissances et me rapprocher du sens commun, mais surtout, il ne faut pas la naturaliser n’est-ce pas !

Voici le palmarès des gens qui ont fait l’actualité entre le 14 septembre 2004 et le 11 juillet 2018 :

3096 Sarkozy
2065 Hollande
1712 Obama
972 Poutine
968 Fillon
890 Trump
885 Royal
862 Valls
848 Le Pen
818 Bush
770 Macron
762 Chirac
738 Merkel
622 Clinton
540 Villepin
419 Mélenchon
407 Bayrou
379 Netanyahu
362 Erdogan
351 Kerry
343 Abbas
336 Ayrault
332 Aubry
315 Copé
291 Kadhafi
286 Juppé
270 Fabius
255 Berlusconi
248 Cameron
247 Hamon

La réitération quotidienne de ce type de classement permet de repérer les surgissements de personnages moins installés dans l’espace médiatique – bien qu’ils ne soient pas tous inconnus loin de là :

Tegnér, Valette, Geraint, Cuchet, Dibango, Kickl, Fried, Mobius, Gay, Benyamin, Toni_Martin, Urzua, Champs-Élysées

La nécrologie du jour

Ce soir je suis mort, je ne sais pas quoi dire… a fortiori sur la mort !

J’ai dégoté ça par contre qui traînait en mémoire :

http://actuphilo.com/la-classe-virtuelle-de-philosophie/ressources/quelques-textes-a-propos-de-la-mort/

La géopolitique m’a toujours intéressé

C’est le moment de faire mes exercices de simulation automatique concernant la prose du Monde diplomatique. Ce n’est qu’une esquisse n’est-il pas :

Les pays occidentaux ont beau posséder des moyens et des relais dans la plupart des régions du monde, ils restent déficitaires en termes de capital de confiance auprès des populations et quand ce n’est pas le cas doivent gérer au mieux des flux migratoires de plus en plus rejetés par les pays d’accueil. La démocratie semble aujourd’hui en danger un peu partout dans le monde. Ce qui l’avait fait émerger, la pression populaire exercée pendant un siècle et demi, s’est considérablement affaiblie dans le dernier quart du XXème siècle. Au cours des dernières décennies, le néolibéralisme a été si hégémonique qu’il a tué dans l’oeuf ou marginalisé tout projet politique alternatif même pensé par une partie de l’élite. Maintenant, la force du bloc dirigeant ne laisse plus aucune prise aux mouvements populaires. La solitude du gouvernement issu de Syriza en Grèce face à l’intransigeance européenne en est une démonstration de plus. Mais des brèches se forment grâce auxquelles la démocratisation pourrait reprendre sa marche en avant.

J’aurais progressé quand je parviendra à fusionner cette rhétorique avec un énoncé comme celui-ci :

A mon sens, c’est du à un regain de confiance dans la situation générale, dans l’économie et moins de craintes dans l’environnement géopolitique qu’aparavant.

« Pascal de Izaguirre (TUI France) : « La Coupe du Monde a un impact sur le tourisme » », franceinfo, 12 juillet 2018

Je passe à la suite !

Voici les affaires de ce jour de juillet : cocaïne, corruption, enregistrements

Ce coup-ci, plutôt que d’ouvrir encore des énoncés qui ne seront pas lus, je propose de me livrer au petit exercice rodé sur les personnalités. Je compare deux périodes, ce qui permet de voir les déplacements qui ont eu lieu dans la liste des procès, scandales, accusations publiques et autres litiges qui ont défrayé les chroniques judiciaires et médiatiques :

Affaires anciennes (du 6 décembre 2004 au 28 juin 2018) :

1003 corruption
470 Clearstream
428 Bettencourt
227 Cahuzac
227 Outreau
209 pédophilie
186 viol
184 Bygmalion
178 Karachi
170 emplois fictifs
168 Weinstein
165 dopage
149 meurtre
149 DSK
142 Kerviel
139 Fillon
138 écoutes
134 Watergate
133 Merah
121 moteurs

Affaires récentes :

8 Skripal
4 corruption
4 Weinstein
4 Cahuzac
3 Festina
3 Pontoise
2 dopage
2 Dépakine
2 assistants
2 assassinat
2 Daam
2 détournements
2 Maëlys
1 cocaïne
1 enregistrements
1 amiante
1 Monsanto
1 Lava
1 Hill
1 défenseurs

Il y avait 324 textes dans ce volume de textes, je me rends compte en bouclant cette chronique, que j’aurais pu produire un tout autre tableau de ce qui est raconté dans ces textes.