Marlowe enchaîné

6 mai 2017 23:18:57

oui, forçat de l’analyse de corpus
dont la seule distraction est de produire tous les jours une chronique
qui n’est pas véritablement regardée

Je ne sais plus où j’ai lu que le 6 mai c’est la “Journée mondiale de l’Asthme”…

ça n’a cela va de soi aucun rapport avec le fait qu’il y a 10 ans, Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République. Je vais faire un petit récapitulatif de tout ce que j’ai noté dans le fichier “bienvenue_en_sarkozie”. Je préviens que cela va prendre beaucoup de place. Inutile de tout lire mais les curieux y retrouveront des événements qu’ils ont sans doute déjà oubliés !

6 mai 2007 : Nicolas Sarkozy est élu président de la République avec 53% des voix contre 47% (j’arrondis) pour Ségolène Royale. La forte participation ne laisse aucun doute sur l’orientation politique des Français, majoritairement à droite :

Bienvenue en Sarkozie !

9 mai 2007 : Romain, 29 ans, qui a fait des études de droit et de journalisme, travaillé pour MCM, M6 et Europe 2 TV, a été arrêté le 6 mai, place de la Bastille, avec un pavé dans la main, à 23h50. Il n’avait aucun casier judiciaire, et pas d’engagement politique. Il a été condamné à quatre mois de prison ferme, en comparution immédiate, pour «tentative de violence volontaire». Le tribunal, présidé par René Grouman, n’a entendu aucun témoin et n’a vu aucune circonstance atténuante. Romain a été envoyé à Fleury-Mérogis. Le codage est facile, même pour un cerveau électronique : on est face à une justice expéditive et à une pénalisation anticipée.

16 mai 2007 : Le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République ou GSPR ;-) créé par François Mitterrand et composé de gendarmes d’élite est transformé par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au pouvoir. L’officier de gendarmerie qui commandait encore l’unité, a été convoqué à l’Elysée où un conseiller lui a signifié la dissolution de la composante gendarmerie et de ses 29 membres. 23 policiers seraient également remerciés par la nouvelle équipe élyséenne : en contrepartie, 84 policiers, essentiellement en provenance du service de protection des hautes personnalités (SPHP) de la police, ont été rameutés pour assurer la protection présidentielle.

19 mai 2007 : Nicolas Sarkozy a fait son footing au fort de Brégançon. Journalistes et badauds ont fait le pied de grue devant la grille d’entrée du fort, une attente récompensée lors des différentes apparitions du Président de la République, à l’occasion de son premier séjour dans cette résidence officielle du chef de l’Etat. “Il arrive !”, lance un photographe. A 11h15, effectivement, il apparaît accompagné de ses gardes du corps. Il entame son jogging et fait une longue pause à la grille d’entrée pour saluer la foule.

22 mai 2007 : Bouygues annonce l’arrivée de Laurent Solly, inspecteur des finances et directeur-adjoint de la toute récente campagne électorale de Nicolas Sarkozy, à la direction générale de TF1.

23 mai 2007 : Frédéric Péchenard, proche de Nicolas Sarkozy, a été nommé en conseil des ministres directeur général de la police nationale tandis que Michel Gaudin prend la tête de la préfecture de police de Paris. Le nouveau directeur général de la police nationale est un ami d’enfance du chef de l’Etat – leurs mères étaient amies et voisines.Il a dirigé successivement la Brigade de répression du banditisme puis la brigade criminelle et les affaires économiques et financières avant d’être chargé de la PJ parisienne. Michel Gaudin remplace pour sa part le chiraquien Pierre Mutz à la préfecture de police de Paris, le poste le plus stratégique du corps préfectoral. Gaudin est un fidèle de Claude Guéant, nouveau secrétaire général de l’Elysée qui était devenu le bras droit de Nicolas Sarkozy place Beauvau en 2002.

26 mai 2007 : selon un sondage Ifop, le nouveau chef de l’Etat, qui a pris ses fonctions le 16 mai, obtient une cote de satisfaction totale de 65% – 23% très satisfaits, 42% plutôt satisfaits – auprès des personnes interrogées dans une enquête réalisée du 18 au 26 mai. En juillet-août 1958, après son retour au pouvoir, Charles de Gaulle avait obtenu 67%, et 61% en janvier 1966 après sa première élection au suffrage universel pour un second mandat. Aucun autre président n’avait passé la barre des 60% de satisfaits.

27 mai 2007 : le vol AF 796 Paris-Bamako d’Air France au départ de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 26 mai 2007 a été annulé après l’intervention de passagers contre les violences infligées à un homme en cours d’expulsion. Air France précise que"le commandant de bord a estimé que les conditions de sécurité n’étaient pas remplies" pour décoller. Sur le site du Réseau éducation sans frontières (RESF), des passagers témoignent “des mauvais traitements infligés” à un Malien, en situation irrégulière, par les deux policiers qui l’escortait. Le texte relate l’extrême violence des événements qui se sont produits peu après la fermeture des portes de l’avion. D’après les témoins présents dans l’appareil, “l’un des policiers [aurait pratiqué] un étranglement sur le passager, tandis que le second policier, lui [aurait asséné] de grands coups de poing dans le ventre.” Ces faits auraient duré “dix bonnes minutes”. Laurent Cantet, réalisateur (Vers le sud, Ressources humaines, etc.) et membre de RESF, présent dans l’appareil, a raconté qu’il avait “entendu des bruits de strangulation et des râles de douleur”. L’expulsé aurait été “évacué en ambulance, inconscient et langue pendante”. Pour expliquer l’annulation du vol, le commandant de bord aurait fait une annonce, "dans laquelle il fait état de “manœuvres” d’un individu refusant d’être reconduit dans son pays d’origine, et de manifestations d’une minorité de passagers". Le communiqué de RESF manifeste une inquiétude quant à l’état de santé du passager malien, dont on est sans nouvelle. Le vol Paris-Bamako prévu à 16 h 40 a été reporté au lendemain, dimanche 27 mai.

28 mai 2007 : L’Etat français a supprimé, en 2006, 9500 postes de fonctionnaires au lieu des 5430 programmés, ce qui a permis une économie de 600 millions d’euros, selon le nouveau ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Le ministère a souligné que cette baisse d’effectifs était la plus importante depuis les cinq dernières années. Le Figaro indique que les départs à la retraite "ont été presque intégralement remplacés puisque quatre postes sur cinq ont été de nouveau pourvus », ce qui signifie que cet allègement de la masse salariale est imputable à une “gestion plus serrée des embauches par les ministères”. “C’est encore loin de la volonté manifestée par Nicolas Sarkozy de ne plus remplacer qu’un départ sur deux, ce qui se traduirait par la suppression de 30000 à 35000 emplois”, ajoute le quotidien, dont l’objectivité et l’indépendance ne font de doute pour personne.

28 mai 2007 : Début mai, un nouveau centre technique a été créé. Il est situé dans de nouveaux locaux hypersécurisés des services de renseignement de la police nationale à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Les enquêteurs peuvent désormais se faire transmettre facilement par les opérateurs de téléphonie la liste de tous les appels entrant et sortant sur l’ensemble des lignes de l’abonné, se faire communiquer ses documents d’inscription avec son adresse et ses coordonnées bancaires. Ils peuvent aussi exiger de connaître tous les sites Internet ou adresses de forum sur lesquels il a pu se connecter. Levallois est en fait un immense centre d’aiguillage. Et c’est l’Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) qui l’administre. Car ces requêtes ne peuvent être formulées que par les services habilités (DST, DCRG, RG-PP, Sous-direction antiterroriste de la DCPJ et DGGN) pour « prévenir » les actes terroristes. C’est la conséquence logique de la loi Sarkozy du 23 janvier 2006 votée après les attentats de Londres.

30 mai 2007 : Lu sur le site http://rue89.com

Sarkozy, le Berlusconi français ? Cette fois, ce n’est pas un gauchiste haineux qui le dit, mais c’est “Sua Emittenza” elle-même, Silvio himself. Au cours d’une interview à la Stampa, il est interrogé sur les dissensions de la droite italienne. La Stampa sugggère que “certains rêvent d’un Homme nouveau pour l’Italie”, ce à quoi Berlu répond : “Oui, j’en ai entendu parler, ils cherchent le Sarkozy italien, mais ils n’ont pas compris que Sarkozy est le Berlusconi français. Il a également été mon avocat.”

31 mai 2007 : une circulaire du ministère de la justice, rendue publique par la Ligue des droits de l’homme de Toulon, simplifie la gestion du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Cette réforme est justifiée par “un accroissement exponentiel du nombre d’analyses génétiques à réaliser”. En effet, rappelle le texte, “limité initialement aux seules infractions de nature sexuelle, le Fnaeg a été considérablement élargi” avec la loi sur la sécurité quotidienne (votée, sous le gouvernement Jospin, en novembre 2001) et celle sur la sécurité intérieure (adoptée en 2003 sous l’impulsion du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy). Aujourd’hui, les trois quarts des affaires traitées dans les tribunaux peuvent entraîner un fichage génétique, à l’exception notable de la délinquance financière, ou encore de l’alcoolisme au volant. Le Fnaeg recensait ainsi près de 500000 profils génétiques fin 2006, contre 6000 en 2003.

Le but de la grosse partie des analyses est d’"alimenter le fichier à l’avenir". L’objectif du Fnaeg est, en effet, d’une part, d’identifier les coupables lorsqu’une trace génétique a été prélevée sur la scène d’un crime, mais aussi et surtout de collecter un maximum d’identifiants génétiques de personnes, au cas où ceux-ci continueraient, par la suite, de commettre crimes et délits.

2 juin 2007 : C’est une pure coïncidence mais le premier sommet du G8 auquel se rend le nouveau président français, à Heiligendamm, est aussi celui qui donne lieu, d’après tous les medias, au plus grand déploiement policier de l’histoire de l’Allemagne contemporaine. Entre 13000 et 16000 policiers ont été mobilisés pour la seule semaine de préparation et pas mal de militants radicaux mis sous surveillance. Cela n’a pas empêché des échauffourées entre groupes autonomes et policiers, dès le samedi 2 juin. Le tout sécuritaire et l’action radicale se fécondent mutuellement, cela coule sous le sens et finit parfois dans le sang… Ou faut-il dire : cela fait parfois couler le sang et finit par faire sens ?

3 juin 2007 : un rapport de l’Institut national des hautes études de sécurité (relevant du ministère de l’intérieur), sur les relations police-population en Seine-Saint-Denis a dressé un constat accablant des rapports entre la police et la population dans le “93”. Mais, finalisé en décembre 2006 après deux mois d’étude et de rencontres avec des acteurs municipaux, policiers et magistrats du “93”, il n’a pas été diffusé. Début juin 2007, une fuite le jette dans l’arène publique. Pour ce qui reste de l’opposition, si ce rapport a été “caché aussi longtemps”, c’est qu’il évoque “des vérités qui dérangent”, notamment un “climat d’insécurité permanent” à même de s’envenimer. Les auteurs du rapport soulignent un “décalage” entre la “suractivité permanente” de la police, en matière de lutte contre les stupéfiants et les clandestins, et les “réalités subies par la population”, avec une "hausse considérable des violences. Devant la montée de la polémique, la direction générale de la police nationale indique, le 2 juin, que ce rapport de l’Inhes était un “document interne qui n’avait pas vocation à être diffusé”.

12 juin 2007 : Francis Chateauraynaud est interpellé à la hauteur de la place Pigalle pour “refus d’obtempérer” après avoir emprunté “par erreur” (selon sa version des faits) un couloir de bus. Il est placé en garde vue et en ressort le lendemain avec une convocation devant le procureur de la République. En régime sarkozien, l’impunité zéro cela s’applique à tout le monde.

20 juin 2007 : “Plusieurs dizaines de policiers sont entrés dans un tabac puis dans une épicerie de la rue de Belleville pour des contrôles d’identité. Ils ont embarqué plusieurs personnes et utilisé des gaz lacrymogènes contre les gens qui s’y opposaient”. Ainsi témoigne Brett Cline, journaliste américain, qui a assisté à l’interpellation mouvementée de sans-papiers asiatiques à Paris. L’opération a eu lieu tout près du débit de boisson où l’arrestation d’un grand-père chinois en situation irrégulière le 20 mars avait déclenché des heurts entre policiers et parents d’élèves devant l’école maternelle Rampal. “Il y avait trois clients dans mon bar quand, tout d’un coup, une vingtaine de policiers sont entrés pour les contrôler. Ils ont embarqué un client qui n’avait pas de papiers”, a déclaré le patron du “Celtic”, Patrick Huang. “Ensuite ils ont fait pareil dans l’épicerie juste en-dessous de mon bar. Ils ont pris un sans-papiers qu’ils ont traîné dans un fourgon”, a-t-il ajouté. Selon des témoignages recueillis sur place, après le contrôle de l’épicerie, une foule s’est rassemblée dans la rue et a obligé les policiers à appeler des renforts qui l’ont dispersée avec des gaz lacrymogènes

23 juin 2007 : le Medef se félicite de l’accord sur le nouveau projet de traité européen destiné à remplacé la Constitution, saluant le “sens des responsabilités” des dirigeants européens et le rôle “moteur” de la France, et notamment du président Nicolas Sarkozy, saluant “le sens des responsabilités de l’ensemble des dirigeants européens et la détermination clairvoyante de la présidence allemande”. Il s’est également félicité de voir que la France a été “le moteur de ce nouvel élan donné à l’Europe”.

24 juin 2007 : à Marseille, dans le quartier Nord, un policier stagiaire de 22 ans, heurte sur un passage piétons, un adolescent de 14 ans… Romain meurt le lendemain des suites de cet accident. Le policier au volant d’une voiture de police a été mis en examen, hier, pour homicide involontaire aggravé de trois circonstances : vitesse excessive, omission de céder le passage à un piéton sur un passage protégé et omission de marquer un feu rouge. Des faits punis d’une peine maximale de sept ans d’emprisonnement… Le policier a été mis mis en examen et… remis en liberté sous contrôle judiciaire…

27 juin 2007 : Un proche de Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini, est nommé en Conseil des ministres directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST), avec comme objectif la création à terme d’un nouveau pôle du renseignement et de l’antiterrorisme. Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, a assuré que les nominations actuelles à la tête de l’institution policière ne lui étaient pas imposées par l’Elysée et s’effectuaient selon des critères de compétence. Mais le chef de l’Etat continue de fait à placer ses proches aux postes sensibles.

28 juin 2007 : Le Président de la République s’est rendu à Bron (69) à la cérémonie militaire des obsèques du Chef d’escadron Norbert AMBROSSE, jeudi 28 juin 2007 à 10h30 – Caserne RABY, 69667 Bron – accompagné de Mme Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales et M. Hervé Morin, Ministre de la Défense. Agé de 38 ans, marié et père de quatre enfants, le Chef d’escadron Norbert Ambrosse a été mortellement atteint au thorax par un coup de fusil dans la nuit du 22 ou 13 juin 2007, alors qu’il dirigeait une intervention avec une quinzaine de ses hommes contre quatre cambrioleurs présumés.

Par contre, je n’ai trouvé aucune indication mentionnant la présence d’un représentant de l’Etat aux obsèques de l’adolescent tué le même jour à Marseille par une voiture de police.

29 juin 2007 : Nicolas Sarkozy affirme que pour trouver les solutions au problème d’emploi et de croissance, «inutile de réinventer le fil à couper le beurre. Toutes ces théories économiques… moi-même, parfois je suis un peu perdu. Ce que je veux c’est que les choses marchent». Mieux vaut, selon lui, faire du benchmarking, cette méthode qui consiste à regarder ce que font les autres pays. C’est évidemment une façon de disqualifier à l’avance les analyses de tous les intellectuels. L’usage de “moi-même” est d’ailleurs intéressant : Sarkozy n’est certainement pas un économiste, mais il tend à signifier que, malgré ses compétences, ils’y perd, ce qui est un procédé typique de contournement des épreuves d’expertise pour aller directement au sentiment du pékin ordinaire qui veut voir du concret – et des opposants sonnés et trébuchants ?

30 juin 2007 : Chez France Télévisions, Arrêt sur images, émission de critique et de réflexion sur la télévision, disparaît des écrans de France 5, et son animateur Daniel Schneidermann est licencié pour faute grave, contrairement à tous les usages. Cette décision est un message précis et menaçant à l’endroit des journalistes – en délicatesse avec le pouvoir et souvent en rébellion contre ses actionnaires, grands groupes cotés au CAC 40. Ce licenciement survient au moment où Bernard Arnault, PDG de LVMH, premier annonceur français, ami de Nicolas Sarkozy, s’apprête à mettre la main sur la premier quotidien économique français, Les Echos ; au moment où Vincent Bolloré, qui a eu la délicatesse de prêter son yatch au nouveau président, se propose d’acheter La Tribune à Arnault pour faciliter celui des Echos ; au moment enfin où Alain Minc, autre convive du dîner de la victoire de Nicolas Sarkozy du 6 mai, s’accroche à la présidence du Conseil de surveillance du Monde alors qu’il ne dispose pas du quorum prévu par les statuts à cet effet et qu’une majorité de journalistes a adopté une motion de défiance contre lui…

3 juillet 2007 : L’épouse du chef de l’Etat s’est vue attribuer une carte de paiement qui puise directement dans les fonds publics. Spécialiste des finances de l’Elysée, René Dosière a transmis une question écrite au Premier ministre pour demander “une clarification de la situation”. D’autant que “les sommes débitées ne sont soumises à aucun contrôle extérieur, ni de la Cour des comptes ni du Parlement”. Techniquement, en effet, “elle pourrait être passible de détournement de fonds publics, a expliqué le député apparenté socialiste à Rue89. Car Cécilia Sarkozy n’a aucune existence juridique à l’Elysée.” Dans sa question écrite, il renouvelle donc sa “proposition de donner à l’épouse du chef de l’Etat un statut permanent lui permettant d’agir dans le respect des règles juridiques et comptables qui fondent les valeurs républicaines”. Mais, sous la pression de la médiatisation comme on dit, Cécilia Sarkozy a rendu la carte bancaire.

4 juillet 2007 : Selon François Hollande, “omniprésent, omnipotent, omniscient, le chef de l’Etat décide de tout, parle de tout, intervient sur tout, est partout”

6 juillet 2007 : Michel Dobkine a réuni tous ses collaborateurs pour annoncer son départ, en expliquant : “J’en ai assez de me faire insulter toute la journée". C’est du moins ce qu’écrit l’Est Républicain, expliquant ainsi la démission de Michel Dobkine, le directeur de cabinet de la ministre de la Justice Rachida Dati.

7 juillet 2007 : à Paris, les associations et les artistes des voûtes 56 à 70 du quai de l’Oise, au bord du canal de l’Ourcq dans le XIXe arrondissement, sont expulsés. Et leurs espaces, qui accueillent des ateliers de peinture, sculpture, studios de musique, murés. Le 28 juin, le préfet de police menait déjà des actions pour accélérer le processus. Les associations et les artistes des voûtes sont locataires du Réseau ferré de France (RFF), et versent un loyer. Ils payent également leur consommation d’électricité à EDF. Pourtant, ce passage ne vivra plus très longtemps. La raison de cette expulsion et du murage des voûtes est une dette, d’un montant de 15000 euros, contractée par d’anciens occupants –condamnés depuis–, que RFF demande aux associations et artistes de payer. Ces derniers ont perdu leur procès, et la décision d’expulsion a été rendue officielle il y a six mois. Il y a aussi les plaintes pour nuisance sonore déposées par des résidents d’immeubles situés en face des voûtes.

8 juillet 2007 : le président Nicolas Sarkozy annonce qu’"il n’y aura pas de grâce collective" à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet. “C’est ma conception de la République. J’avais dit pendant la campagne présidentielle qu’il n’y aurait pas d’amnistie. J’ai tenu ma promesse”, explique-t-il. “L’élection présidentielle ne donne pas le droit’d’effacer les ardoises’. Quelle logique y aurait-il à ne pas amnistier les contraventions et à gracier les délinquants ? Ou faut-il admettre que la justification de la grâce présidentielle soit de vider les prisons qui sont surpeuplées ? Depuis quand le droit de grâce sert-il à gérer les prisons ?” “Que les juges d’application des peines appliquent les textes et alors on respectera l’indépendance de la justice. La justice réclame à cor et à cri son indépendance et la première chose qu’on me demande c’est de gracier 3000 personnes. Eh bien, non !” Il dit en revanche reconnaître “l’utilité, pour des raisons humanitaires ou exceptionnelles, d’une grâce individuelle prononcée de façon transparente. Un individu saute dans la Seine, sauve trois enfants en train de se noyer, il se trouve qu’il a un casier judiciaire. La grâce individuelle peut alors jouer”, dit-il. “Mais la grâce collective pour réguler les prisons, je ne l’accepte pas.”

9 juillet 2007 : dans sa lettre de mission adressée à son Ministre de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement, Brice Hortefeux, Nicolas Sarkozy écrit – ou fait écrire – entre autres choses : “En lien avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, vous vous attacherez à changer profondément la politique d’accueil des étudiants étrangers en France. Vous veillerez à diversifier leur origine et à recruter davantage d’étudiants dans les disciplines scientifiques. Nous voulons assumer nos responsabilités à l’égard des pays les plus pauvres, qui ont besoin de la France pour former leurs élites, mais nous voulons également que la France devienne un pays qui attire les meilleurs étudiants du monde entier. Pour cela, elle doit changer ses modalités d’accueil.”

17 juillet 2007 : Victime de violences conjugales, une Algérienne, dont la carte de séjour a expiré au début de l’été, trouve refuge, au sein de l’association d’aide aux femmes battues Solidarité femmes, implantée à Belfort. Prise en charge par Catherine Bernard, l’une des assistantes sociales, elle est placée à l’abri, dans un lieu tenu secret pour éviter que son mari ne la retrouve. Le 17 juillet, Catherine Bernard reçoit la visite de la police aux frontières dans les locaux de l’association. Les agents sont à la recherche de la femme, qui est sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière et susceptible d’être expulsée vers l’Algérie. Invoquant le secret professionnel, Mme Bernard refuse d’indiquer aux policiers le lieu où se trouve la personne dont elle a la charge. Elle est placée en garde en vue et menacée de poursuites judiciaires. Le procureur de Belfort, Bernard Lebeau, a en effet ouvert une instruction pour “aide au séjour irrégulier”.

Selon l’association nationale des assistants de service social (ANAS), les policiers intimident couramment les travailleurs sociaux pour obtenir des informations, alors même que ces derniers sont tenus au secret professionnel. Le président de l’ANAS, Laurent Puech, affirme avoir recueilli plusieurs témoignages de travailleurs sociaux dont les policiers ont menacé de “casser la carrière” : “Les policiers sont maintenant soumis à une obligation de résultats. Ils vont donc chercher les sans-papiers là où ils sont facilement repérables.”

L’Algérienne sans papiers, elle, est désormais introuvable. Elle a fui le foyer où elle était accueillie.

26 juillet 2007 : Une dépêche de l’AFP diffusée le mercredi 25 juillet 2007, à 17 h 11, titrait : Ariane Mnouchkine est nommée “professeure associée à temps plein au Collège de France, sur la chaire de création artistique”. La dépêche précise que cette nomination a eu lieu “par décret du président de la République”. Libération reprend cette information sur son site Internet, quelques heures plus tard : “Ariane Mnouchkine nommée au Collège de France par Nicolas Sarkozy”. Du coup, le 26 juillet, la metteuse en scène, fondatrice et animatrice du Théâtre du Soleil depuis 1964, fait paraître un communiqué :

“très touchée d’avoir été proposée comme titulaire de la chaire de création artistique pour l’année 2007-2008 par Mireille Delmas-Marty et Alain Berthoz, professeurs au Collège de France. (Elle) croyait avoir eu l’honneur d’être élue par l’assemblée des professeurs du Collège, en novembre 2006, (mais) vient d’apprendre qu’elle n’est que “nommée” par Nicolas Sarkozy, élu en 2007. Très déçue, elle refuse donc cette nomination […] “Je suis furieuse que l’information ait été publiée en ces termes,. Elle fait de moi une collaboratrice du régime de Nicolas Sarkozy. Alors que les membres du Collège de France sont choisis par l’assemblée des professeurs.”

Effectivement, le président de la République ne fait que valider ces choix…

“Proposée et élue, il y a environ huit mois, j’ai été extrêmement heureuse et honorée de cette nomination. Mais aujourd’hui, je me sens piégée, instrumentalisée par la présidence de la République et par une partie de la presse, et je ne l’accepte pas. Nicolas Sarkozy fait de nous des collaborateurs, il essaye de récupérer tous ceux qui ont une certaine surface médiatique, les artistes comme les autres : c’est inacceptable. Alors je préfère refuser ce poste qui me faisait extrêmement plaisir, parce que je pense qu’il est nécessaire de réagir. Vous avez vu ce qui s’est passé avec les infirmières bulgares, où on essaye de nous faire avaler que c’est la présidence de la République française qui les a sauvées, alors qu’on sait pertinemment qu’une mission diplomatique européenne y travaillait depuis des années. Il faut que Nicolas Sarkozy arrête de faire croire que c’est lui qui met l’eau dans les robinets…”

Cela dit, le lendemain, elle est revenue sur sa décision : “Je ne vais pas faire de caprice auprès de gens que j’admire et que j’aime.”

30 juillet 2007 : Nicolas Sarkozy fixe pour objectif à la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie de faire baisser la délinquance générale de 5% et celle sur la voie publique de 10% en deux ans, dans sa lettre de mission. “Le taux d’élucidation des crimes et des délits devra pour sa part être porté à 40% en moyenne”, ajoute le chef de l’Etat dans cette lettre cosignée par le Premier ministre François Fillon. Nicolas Sarkozy et François Fillon font également de la lutte contre le terrorisme une “priorité absolue”. Pour cela, ils chargent Mme Alliot-Marie de “déployer plus de moyens de vidéosurveillance”.

31 juillet 2007 : Sarkozy soigne son électorat du troisième âge. Il visite le centre de gériatrie de Dax, destiné à permettre le maintien à domicile des personnes en début de maladie d’Alzheimer. Dans la foulée (sic) il annonce de nouveaux moyens et aborde le sujet, ô combien polémique, des franchises médicales. Le Président entend ainsi justifier leur création par la nécessité de financer de nouveaux chantiers comme celui de la maladie d’Alzheimer.

1er août 2007 : la police est intervenue, au matin du 1er août, à la Bourse du travail de Lille, pour déloger 150 sans-papiers – dont une soixantaine en grève de la faim – qui occupaient le bâtiment depuis une semaine pour réclamer une régularisation. L’accès à la Bourse du travail a été fermé et des groupes de sans-papiers ont été emmenés dans des fourgons de la police aux frontières “vers le centre de rétention de Lesquin”, près de Lille.

1er août 2007 : Le président Nicolas Sarkozy confirme, dans la lettre de mission qu’il a adressée au ministre du Travail, qu’il souhaite mettre fin aux régimes spéciaux de retraite, l’une de ses promesses de la campagne électorale : “Vous ferez converger les règles des régimes spéciaux vers celles des autres régimes”, écrit Sarkopinocchio dans la lettre envoyée à Xavier Bertrand que l’Elysée a rendu publique. Il lui demande aussi d’examiner les conditions dans lesquelles “les petites retraites et les pensions de réversion devront être revalorisées pour mettre un terme à l’érosion du pouvoir d’achat subie par certains retraités”.

1er août 2007 : en visite au commissariat d’Evry, tout apprêté pour l’occasion, Sarkozy annonce une nouvelle loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure «pour renforcer, au-delà de la performance brute, l’efficience des services». La “performance brute”, les interpellés de tous les quartiers apprécieront !

2 août 2007 : une source officielle libyenne annonce à l’AFP la signature d’un contrat d’armement avec la France de 168 millions d’euros pour l’achat de missiles antichar Milan à la société MBDA (filiale d’EADS). Et un second de 128 millions avec EADS pour un système de transmission. Deux jours plus tôt, Saïf al-islam Kadhafi, un des fils du dictateur libyen et probable successeur avait affirmé au Monde que «l’affaire militaire» était «le coeur du sujet» entre Paris et Tripoli. A l’en croire, il s’agit du «premier contrat de fourniture d’armes par un pays occidental» depuis la fin de l’embargo en 2004. Le Président Nicolas Sarkozy répète qu’il n’y a eu aucune contrepartie et le porte-parole de l’Elysée David Martinon assurait «qu’aucun contrat n’a été signé à l’occasion de la visite du Président». Le ministre des Affaires étrangéres Bernard Kouchner évoquait hier «d’éventuelles négociations commerciales» mais niait tout «accord précis sur aucune arme». C’est un vrai couac dans la gestion de la com’présidentielle car il n’y a rien d’illégal à signer un contrat d’armement avec Tripoli. “Il faut s’entendre sur le sens des mots” (j’aime bien cette expression venant d’acteurs humains ;-)) : “même si aucun contrat d’armement n’a été signé explicitement en échange de la libération des otages, celle-ci a vraisemblablement débloqué beaucoup de choses”.

3 août 2007 : Il y en a qui cherchent vraiment la petite bête ! Le député de l’Aisne René Dosière (app. PS) a demandé “qui” payait les vacances du président de la République Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis, estimant leur coût supérieur à sa rémunération annuelle. “Officiellement, la rémunération du président, qu’il fixe lui-même, est en gros de 6.000 euros par mois”, a rappelé l’auteur de “L’argent caché de l’Elysée”, alors que selon des organes de presse Nicolas Sarkozy irait séjourner dans une villa qui se loue près de 22.000 euros par semaine. Une telle dépense “ne peut pas être supportée par le président puisqu’elle représente – si l’on ajoute le transport – davantage que (sa) rémunération annuelle”, a estimé M. Dosière. “Quel Français peut consacrer à ses vacances la totalité de son salaire annuel ?”, s’est-il demandé. Ben il a la réponse !

4 août 2007 : En regardant le fil d’informations sur le site de TF1, mon ami François lit ceci et me le fait parvenir :

“Samedi, le chef de l’Etat s’est adonné à sa traditionnelle séance de jogging en forêt. Apercevant trois journalistes français à une intersection, il s’est approché pour dire : “Je vous verrai demain à dix heures, dix heures et quart, pour que vous puissiez faire votre travail”. Entouré de quatre gardes du corps, il portait un polo bleu marine avec un écusson portant la mention : “US – special agent”."

Et françois d’ajouter dans son mail : “On devrait passer en Haute Cour pour moins que ça !”

5 août 2007 : lors de son point de presse effectué de son lieu de vacances aux Etats-Unis, l’ex-mari de Cecilia a fait part de son émotion suite à l’accident de manège qui a tué un père et son fils la veille à la fête des Loges à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Il a annoncé vouloir prendre “un certain nombre d’initiatives” – outre le pilotage par l’émotion populaire, c’est son côté forrain et amateur de grande roue qui a parlé : au fond c’est un homme de manège !

6 août 2007 : Les medias ayant besoin de leur dose de sarkozisme journalière, ils surveillent ses moindres faits et gestes. Ainsi, on apprend qu’il a piqué une colère dimanche 5 août contre deux photographes : le chef de l’Etat a violemment pris à partie l’un d’entre eux après être monté à bord de leur bateau. “Il a commencé à nous invectiver en français, avec véhémence. A bord du bateau tout le monde restait très calme. A un moment il s’est approché de moi et m’a pris mon appareil photo, il l’a tenu entre les mains un certain temps”, a dit le photographe. Les photographes présents à Wolfeboro où réside le président sont tous anglophones, et ont assuré ne pas avoir compris le président lorsqu’il a demandé aux medias lors d’un point de presse de le laisser tranquille avec sa famille.

Bon moi, simple programme d’intelligence artificielle, ça ne me regarde pas, mais quand on la joue « people », on crée ses propres paparazzi … Et on garde ses nerfs !

7 août 2007 : Jean-Marie Le Pen se déclare content du turf de Nicolas Sarkozy : le provocateur de La Trinité-sur-Mer déclare en effet sur RTL que le Président tient «un certain nombre de ses promesses électorales». Et il juge plutôt positivement les premières semaines au pouvoir de Sarkozy, “même si je le vois un petit peu comme un illusionniste. Mais c’est un illusionniste de grand talent”. Le Pen a été reçu deux fois par l’aspirant maître du monde, devenu la risée des chefs d’Etat, notamment pour évoquer la réforme des institutions. "Il (Sarkozy) reçoit qui il veut, quand il veut, contrairement à “Chirac qui procédait d’une détestation à l’égard du Front national, tout à fait injuste et injustifiée.” Encore un petit effort et Marine Le Pen finira bien par entrer au gouvernement…

20 août 2007 : suite au viol présumé du petit Enis à Roubaix, par Francis Evrard, pédophile récidiviste qui sortait de prison, Nicolas Sarkozy, qui surfe sur les vagues de la sensibilité populaire, annonce de nouvelles mesures contre le crime sexuel : création d’un hôpital-prison pour les délinquants dangereux en fin de peine ; suppression des remises automatiques de peine ; sorties conditionnées à un traitement hormonal.

21 août 2007 : une affaire de bourrelets superflus défraye la chronique. Une photo de vacances de Nicolas Sarkozy publiée par Paris-Match aurait été retouchée sur ordre de l’Elysée.

24 août 2007 : Nicolas Sarkozy déclare qu’il entend faire juger les auteurs de crime même s’ils sont déclarés pénalement irresponsables. Jusqu’alors, l’article 122-1 du code pénal stipule que «n’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuro-psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes». La justice rend alors un non-lieu, et est relayée par la psychiatrie. Mais l’ex-locataire du palais de l’Elysée se fait le grand défenseur des victimes. Selon Me Françoise Cotta, avocate, «c’est de la victimologie, du Mireille Dumas de la justice. Il n’y a simplement pas de sens à juger quelqu’un qui ne peut pas comprendre.» Christophe Regnard, le secrétaire national de l’Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire), s’agace également : «C’est du cirque, une dynamique de la réforme par l’émotion.» Ce magistrat estime «impossible de faire comparaître un irresponsable aux assises : il pourra dire tout et n’importe quoi, ça peut être dramatique pour les victimes»

29 août 2007 : le temps moyen de la procédure pour expulser un sans-papiers est de douze minutes. Quatre minutes à la 35e chambre bis du tribunal de grande instance de Paris pour décider du maintien ou non en rétention. Et huit minutes au tribunal administratif pour étudier l’appel ou recours de l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF). Au palais de justice de Paris, dans une petite pièce éclairée par des néons loin des illustres salles d’audience, les sans-papiers défilent à la chaîne. Exténués par leurs nuits précédentes en garde à vue ou en rétention, les étrangers, en majorité africains et asiatiques, rejoignent leur avocat et, fréquemment, leur interprète. Pressé par le temps et les dossiers qui s’accumulent sur son bureau, le juge délégué martèle inlassablement la même question : «La personne est-elle munie d’un passeport ?» Un passeport rend possible l’assignation à domicile en attendant l’expulsion. Pas de passeport, c’est le retour en rétention en attendant l’accord du consulat du pays concerné.

29 août 2007 : on apprend que le vice-procureur de Nancy (Meurthe-et-Moselle), qui aurait critiqué à l’audience la loi instaurant des peines minimales contre les délinquants récidivistes, a été convoqué au ministère de la Justice pour s’expliquer. Le ministère de la Justice a confirmé la convocation. “Le directeur des services judiciaires a demandé à ce magistrat de venir à la chancellerie pour savoir s’il avait tenu ou non les propos qui lui sont prêtés dans la presse” a déclaré le porte-parole du ministère de la Justice. Les magistrats du tribunal de grande instance et de la cour d’appel de Nancy, réunis à l’initiative du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) et de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), ont exprimé leur indignation. Dans un communiqué, ils réaffirment “le principe fondamental de la liberté de parole à l’audience des magistrats du parquet”. Philippe Nativel, le magistrat convoqué, avait requis un an de prison, lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, contre un revendeur de drogue qui risquait en principe une peine minimale de quatre ans de prison ferme en vertu de la loi que la ministre de la Justice Rachida Dati a fait adopter en juillet 2007 :

“Je ne requerrai pas cette peine plancher de quatre ans car les magistrats ne sont pas les instruments du pouvoir. Ce n’est pas parce qu’un texte sort qu’il doit être appliqué sans discernement”.

30 août 2007 : dans son discours prononcé à l’université d’été du Medef, l’ex-maire de Neuilly, qui eut l’insigne honneur de marier Jacques Martin avec sa future femme reparle de la rupture en ces termes :

«Cette rupture je la crois nécessaire. Cette rupture je m’y suis engagé. Cette rupture les Français l’ont approuvée (…). Cette rupture je la ferai. Je ne laisserai personne y faire obstacle. Je ne laisserai personne l’édulcorer. Je ne laisserai personne la dénaturer».

Etonnant n’est-il pas cette formule “je ne laisserai personne X”. Si j’étais démocrate, je m’inquiéterais sérieusement !

31 août 2007 : Dominique Dhombres débute sa chronique ainsi :

“C’était une véritable déclaration d’amour, prononcée un genou à terre avec tous les signes extérieurs d’une passion sincère. Nicolas Sarkozy proclamait sa flamme au patronat français, jeudi 30 août, sur le campus d’HEC, à Jouy-en-Josas. La scène était retransmise en direct sur LCI. C’était la première fois qu’un président de la République assistait à l’université d’été du Medef. L’orateur présentait ce geste comme un acte d’une grande témérité, d’une audace insensée, et quasiment comme une révolution. Comme s’il s’était rendu dans un mauvais lieu où il n’avait pas normalement sa place. Le président de la République procédait à une sorte d’exorcisme public destiné à montrer à la nation qu’il n’y avait pas meilleurs gens que tous ces patrons. N’ayez pas peur, leur disait-il. C’est excellent de gagner de l’argent. C’est mieux encore de faire fortune. Sortez vos Rolex, vous les avez bien méritées ! Que ceux qui ont un yacht lèvent le doigt !”

1er septembre 2007 : les magistrats s’inquiètent des déclarations de Nicolas Sarkozy qui, devant le Medef, a appelé à mettre fin à la pénalisation des affaires : “La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, a-t-il déclaré, Comment faire un calcul économique quand on ne sait pas à l’avance comment la réglementation va s’appliquer, quand on ne sait pas ce qu’on peut raisonnablement attendre des juges […] quand le risque financier lié à l’incertitude juridique se double de plus en plus d’un risque pénal ?” Reprochant au président de la République de choisir le camp des patrons « indélicats », la présidente du Syndicat de la magistrature (SM, minoritaire) s’est dite « atterrée » par les propos de Nicolas Sarkozy. Selon Emmanuelle Perreux, le système actuel ne vise en effet « rien d’autre que des fraudes à la loi, lorsqu’un chef d’entreprise agit contre les intérêts de la société ». Plus modérée, l’Union syndicale des magistrats (USM) a quant à elle espéré que le discours du chef de l’État ne signifiait pas « que la justice n’a plus à se mêler du monde des entreprises ».

3 septembre 2007 : les medias commentent l’information selon laquelle Mustafa Kocakurt, le père d’Enis, le petit garçon violé par Francis Evrard peu après sa sortie de prison, déclare, dans une interview réalisée par Karl Zéro et mise en ligne dimanche sur leweb2zero.tv, qu’il est «favorable à la peine de mort» pour les pédophiles. Et ajoute à propos de Nicolas Sarkozy : «Etonnamment il m’a répondu que lui aussi». Toujours selon le père d’Enis, le président de la République aurait fait cette confidence lorsqu’il l’a reçu à l’Elysée. Sarkozy aurait aussi confié que «même s’il est président, il a les mains liées, et n’est pas tout seul à décider». Le service de presse de l’Elysée a démenti que le chef de l’Etat ait tenu de tels propos.

Apprendre pour pouvoir le vivre à tout moment, n’est-ce pas la source de grand plaisir ? Recevoir un ami qui vient de loin, n’est-ce pas la plus grande joie ? Etre méconnu des hommes sans en prendre ombrage, n’est-ce pas le fait de l’homme de bien ?

Confucius, Entretiens, I, 1


Avant de nous passer la parole, je signale qu’il existe un Atelier sur l’"argumentation", organisé et animé par Marianne Doury. Il a lieu une fois par mois, le jeudi après-midi rue Damesme dans le XIIIème. Ne pas hésiter à lui demander le programme :
doury@damesme.cnrs.fr

L’heure de la chronique a sonné

Le suivi des fils d’actualité multi-origines a évolué puisque je dispose d’une trentaine de sources autres que l’AFP. Mais un partenaire m’a fait savoir que ce n’était pas trop visible – parce que les dépêches AFP l’emportent statistiquement avec 18.42 % des textes ! Ce coup-ci je supprime l’AFP de cette première séquence (pas de doute elle va resurgir dès la suivante !)…

Agoravox (22) sur LA-PLANETE@ :

En 1950, cela se faisait, mais l’objectif de l’époque n’était pas d’amener tout le monde au bac, il s’agissait simplement de donner quelques bases en lecture et en calcul pour des enfants de paysans destinés à entrer tôt dans la vie active.

« La FNER (fédération des écoles rurales) : entre démagogie et irresponsabilité », Agoravox, 06 mai 2017

franceinfo (75) sur LA-FRANCE@ :

Pendant plus d’un an, il est parvenu à effectuer régulièrement des allers-retours entre sa caserne d’Illkrich-Graffenstaden, près de Strasbourg, en France, et son centre de réfugiés à Hammelburg, en Allemagne.

« La double vie de Franco A., faux réfugié et vrai lieutenant allemand soupçonné de préparer un attentat », franceinfo, 06 mai 2017

AFP (24) sur Macron :

Le candidat favori à la présidence de la République, Emmanuel Macron, a été visé par une attaque dont il est impossible pour l’heure de déterminer la source.

« « MacronLeaks » : tentative de déstabilisation à la dernière minute », AFP, 06 mai 2017

sputniknews (51) sur ETAT-CENTRAL@ :

" Les Etats-Unis ont proposé eux-mêmes au début de cette année de cesser les violences dans les régions les plus touchées par les affrontements militaires entre le gouvernement et l’opposition armée en vue d’assurer la sécurité de la population civile.

« Zones de désescalade en Syrie : Moscou explique l’enthousiasme de Washington », sputniknews, 06 mai 2017

TheConversation-France (4) sur FRONT-NATIONAL@ :

Des professionnels de la politique comme les autres Au final, au-delà du FN, voit ici quelques effets de l’ouverture d’une arène politique européenne sur les sphères de compétition nationales.

« Le Parlement européen et ses fonds, base arrière de l’entreprise politique du FN », TheConversation-France, 06 mai 2017

Actualites News Environnement (5) sur émissions :

Une large majorité de scientifiques croit que les émissions de gaz telles que le dioxyde de carbone, qui est produit par combustion de carburants fossiles, contribuent au changement climatique mondial, provoquant une augmentation du niveau de la mer, des sécheresses et des tempêtes violentes plus fréquentes.r

«  », Actualites News Environnement, 06 mai 2017

Force Ouvrière (3) sur Singapour :

Singapour, mon cher amour Singapour se place sur la plus haute marche pour la quatrième année consécutive, suivie de Hongkong et de Zurich.

« Paris : 1re place de la cherté en zone euro », Force Ouvrière, 06 mai 2017

Du côté des objets d’alerte, il y a as usual de quoi occuper les sociologues de l’alerte et du risque :

terroristes, terrorisme, attentat, arsenic, diesel, plomb, attentats, terroriste, gaz à effet de serre, déchets, choléra, poussière, inondations, particules fines, métaux lourds, changement climatique, incendie, bruit, drogues, rage, alcool, pollution de l’air, amiante, mercure, volcan, chlore, Zika, cyanure, gaz toxique, nucléaire, pesticides, drogue, poison, CO2, tabac, grippe aviaire, raz-de-marée, épizootie, alcoolisme, incendies, insecticides, dioxyde de carbone, ultra-violets…

Si je récapitule sous la forme d’un palmarès la liste des objets ou dossiers qui ont occupé la scène du risque entre le 26 janvier 2005 et le 6 mai 2017 je note :

3891 nucléaire
3794 attentats
3637 terrorisme
3614 attentat
3562 terroristes
3350 terroriste
3038 incendie
2655 drogue
2525 déchets
2289 séisme
2175 CO2
2173 inondations
2116 gaz à effet de serre
2115 alcool
2057 bruit
1854 tabac
1799 changement climatique
1664 tsunami
1631 OGM
1586 incendies
1537 sida
1525 sécheresse
1495 tremblement de terre
1315 pesticides
1207 diesel
1157 plomb
1135 cigarettes
1117 changements climatiques
1111 poussière
1041 drogues
1032 rage
931 cigarette
914 déforestation
903 dioxyde de carbone
866 ouragan
858 grippe
848 cyclone
793 grippe aviaire
768 volcan
724 amiante
710 radioactivité
694 canicule
669 pollution de l’air
657 glissements de terrain
653 gaz de schiste
648 obésité
642 inondation
641 pluies torrentielles
614 méthane
612 mercure
605 séismes
604 pollution atmosphérique
580 biodiversité
548 raz-de-marée
544 paludisme
532 marée noire
527 déchets nucléaires
523 effet de serre
521 VIH
509 sang
495 espèces menacées
492 tabagisme
484 particules fines
471 gaz carbonique
407 insecticides
406 Sida
398 H5N1
388 accidents de la route
384 Ebola
383 poison
380 épizootie
379 nitrates
366 hormones
365 alcoolisme
362 perturbateurs endocriniens
352 volcans
347 glissement de terrain
329 vache folle
311 avalanches
298 monoxyde de carbone
297 tsunamis
290 métaux lourds
285 dengue
285 greffes
267 H1N1
258 forêts
257 chikungunya
250 éboulement
248 alcools
243 choléra
237 espèce menacée
222 chlore
221 nuisances sonores
220 boissons alcoolisées
219 arsenic
216 eau du robinet
214 décibels
210 feux de forêt
202 radiothérapie
200 pollution des eaux
198 ecstasy
190 méningite
189 toxines
187 ESB
184 réchauffement climatique
182 fonte des glaciers
180 NOx
178 aérosols
176 silicone
173 sarin
170 ammoniac
165 Plomb
164 transfusion
163 huile de palme
161 SRAS
160 benzène
159 fièvre hémorragique
159 couche d’ozone
155 sécurité routière
146 coulée de boue
145 PCB
143 hooliganisme
142 UV
141 dioxine
139 sables bitumineux
139 téléphones portables
138 mazout
136 nanoparticules
132 espionnage industriel
130 hormone de croissance
127 hépatite C
127 champs électromagnétiques
127 antennes-relais
120 gaz d’échappement
119 Diesel
118 intérimaires
117 Zika
115 hépatites
115 hormones de croissance
114 gaz toxique
111 radiologie
110 le bruit
109 polio
109 pollution de l’eau
108 cyanure
108 phtalates
105 hépatite B
101 intoxication alimentaire
100 dioxines
99 BPA
97 légionellose
97 marées noires
92 HIV
92 SO2
91 Creutzfeldt-Jakob
90 rayonnements ionisants
90 colorants
89 virus informatique
88 pornographie infantile
87 composés organiques volatils
87 grippe porcine
86 aérosol
86 Escherichia coli
86 désamiantage
80 mort subite
78 manipulations génétiques
78 Tsunami
77 bronzage
75 saturnisme
73 air intérieur
73 résistance aux antibiotiques
73 espèces invasives
73 formaldéhyde
72 allergènes
69 mélanome
69 fièvre aphteuse
69 rougeole
68 coronavirus
67 antibiorésistance
67 fièvre catarrhale
65 algues vertes
64 radon
64 infections nosocomiales
63 fièvre jaune
62 SIDA
61 prion
59 méningites
58 pluies acides
57 réchauffement des eaux
56 Sras
55 ultra-violets
55 sécurité aérienne
55 rayons cosmiques
47 pollution automobile
44 produits sanguins
43 anthrax
43 radiations
42 boues rouges
42 salmonelles
41 mélamine
41 édulcorants
41 algues toxiques
40 nanotechnologies
40 pitbull
40 TMS
40 langue bleue
39 pollution de l’air intérieur
39 toluène
39 dinophysis
38 boissons énergisantes
38 Bisphénol
37 polluants chimiques
36 coups de soleil
36 boeuf aux hormones
35 eaux de baignade
34 chlordécone
33 dysenterie
33 salmonelle
33 Marburg
31 surveillance de masse
31 botulisme
31 listériose
30 nouveaux virus
30 pollution radioactive
28 protoxyde
27 allergène
27 papillomavirus
27 graisses animales
27 aspartame
27 oxyde de carbone
27 atrazine
26 mutagenèse
26 pollution intérieure
26 biologie de synthèse
26 talc
24 Dépakine
24 DDT
24 brucellose
22 téléphone portable
21 amalgames dentaires
21 pollution extérieure
21 nosocomiales
19 tempête tropicale
19 rejets chimiques
18 pyralène
17 frelon asiatique
16 marées vertes
16 produits cancérigènes
16 bains de soleil
15 Listeria
15 tremblante du mouton
15 maladies cardio-vasculaires
15 ozone
14 UVB
14 MCV
14 dioxyde d’azote
14 Chikungunya
13 bioterrorisme
13 monnaie locale
12 phénol
12 perchloroéthylène
12 Creutzfeld-Jakob
11 aldéhydes
11 borréliose
11 bitumes
11 gènes natifs
10 silicose
9 éléphantiasis
9 trichloroéthylène
9 maladie de Newcastle
9 éthers de glycol
8 amibes
8 aflatoxines
8 Tsunamis
8 Morange
8 ectasy

Impressionnant tout ça non ? Et j’ai la sensation que ça va ne pas s’arranger !

Ce soir, j’essaye de faire une carte de liens à partir des objets d’alerte – j’ai des progrès à faire mais si je n’essaye pas je suis sûr de ne pas y arriver !

Au moins je peux confirmer que terroristes et terrorisme sont bien en relation :

Le Grand Cheikh d’Al-Azhar a été accusé de négligence – parfois par des extrémistes et des terroristes – et de ne pas s’acquitter de ses responsabilités en matière de lutte contre le terrorisme.

« Le Cheikh d’Al-Azhar Accusé de Négligence », Agoravox, 06 mai 2017

Quels sont les nouveaux sigles ?

Ce protocole est foireux ! Je donne la plupart du temps les sigles que je ne connais pas sans citer ceux que je connais ! Or cela caractérise assez bien le corpus de textes ! Ainsi, on voit surgir, en allant du haut vers le bas :

FN (Front national)

FO (FO ont évoqué)

UE (Ukip est)

RPD (République Populaire de Donetsk)

PS (privera du soutien)

US (un salaire)

EI (entités et individus)

PCF (possibilité de contracter de futures)

OMM (Organisation Météorologique Mondiale)

CDKF (Conseil démocratique kurde en France)

and so on and so forth…

Bon… je réponds à la requête avec les noms de sigles que je ne retrouve pas dans mon florilège : CDKF, DASES, BFV

Est-ce que je donne leur « définition » ?

Voici la sémantique associée aux nouveaux sigles :

CDKF
Conseil démocratique kurde en France,
DASES
Direction de l’Action Sociale de l’Enfance et de la Santé,
BFV : Bradley Fighting Vehicle

Je profite de l’occasion pour y jeter un oeil de plus près :=

Par la main d’Eutelsat, il tente aujourd’hui d’exporter sa politique répressive et d’étouffer la voix de tout un peuple, relève encore le CDKF.

« France/Turquie. Les chaines de télévision kurdes menacées par Eutelsat », LHumanité, 06 mai 2017

Mais actuellement, la DASES remet la majorité de ces jeunes à la rue en utilisant des critères douteux et aléatoires.

« Pour que Paris protège des centaines d’adolescent.e.s exilé.e.s et réfugié.e.s sans famille », Agoravox, 06 mai 2017

Sont également envisagés des véhicules de combat fabriqués par le britannique BAE Systems, notamment le blindé Bradley Fighting Vehicle (BFV) et le canon automoteur M109, dit-on de source proche des discussions.

« Washington et Ryad négocient des contrats d’armements pour plusieurs milliards », sputniknews, 06 mai 2017

Je note les personnalités du jour

Enumérer des noms de personnalités c’est bien, regarder de plus près les propriétés pertinentes pour lesquelles elles sont énumérées, c’est mieux !

la mort de Corinne Erhel :

- Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 5 mai 2017 Choqué d’apprendre la mort de Corinne Erhel.

« Les hommages se multiplient après la mort de la députée socialiste Corinne Erhel », franceinfo, 06 mai 2017

l’équipe de M. Macron :

« Ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents afin de semer le doute et la désinformation », met par ailleurs en garde l’équipe de M. Macron.

« En marche  ! dénonce un piratage «  massif  » des documents de campagne de Macron », Le Monde, 06 mai 2017

la fille de Jean-Marie Le Pen :

Mais, pour la fille de Jean-Marie Le Pen, la « guerre des images » de l’entre-deux-tours commence réellement avec son déplacement à l’usine Whirlpool d’Amiens en même temps qu’Emmanuel Macron, mercredi 26 avril.

« L’entre-deux-tours de Marine Le Pen », Le Monde, 06 mai 2017

le décès de Corinne Erhel :

« J’ai appris avec une immense peine le décès de Corinne Erhel, députée de la cinquième circonscription des Côtes-d’Armor, à la suite d’un malaise en plein meeting à Plouisy, alors qu’elle prenait la parole devant 300 militants pour défendre les valeurs de la République », a annoncé le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, dans un communiqué.

« Les hommages se multiplient après la mort de la députée socialiste Corinne Erhel », franceinfo, 06 mai 2017

le conseil de Simon Bauer :

En attendant, « il faut que ce tableau reste en France », estime son avocat, Me Cédric Fischer, dont l’arrière-grand-père était le conseil de Simon Bauer.

« Paris : un Pissarro confisqué pendant la guerre réapparaît dans un musée », franceinfo, 06 mai 2017

le tableau de Christopher Wool :

Le 2 mai, un criminel non-identifié a tailladé le tableau de Christopher Wool intitulé Untitled 2004, estimé à trois millions de dollars, annonce le journal Aspen Times.

« Etats-Unis : Il vandalise un tableau valant 3 M USD en 15 secondes », sputniknews, 06 mai 2017

le gouvernement de Nicolas Maduro :

Selon les données actualisées, les manifestations en faveur et contre le gouvernement de Nicolas Maduro ont fait environ 30 morts et 700 blessés.

« Venezuela : la statue d’Hugo Chavez subit la colère des manifestants (vidéo) », sputniknews, 06 mai 2017

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Examinons maintenant les listes de personnalités cumulées en se donnant deux périodes.

La première période nous mène du 14 septembre 2004 au 15 avril 2017 :

La seconde période couvre les 20 derniers jours, soit du 16 avril 2017 au 5 mai 2017 :

L’examen attentif de ces listes fait apparaître ceci :

Dans la période récente, on ne retrouve plus en tête d’affiche des gens comme :

Royal, Bush, Villepin, Bayrou, Kerry, Ayrault, Netanyahu, Aubry, Abbas, Copé, Kadhafi, Fabius, Cameron, Berlusconi, Lagarde…

A contrario, on voit émerger des personnalités jusqu’alors absentes ou nettement moins présentes :

Hamon, Dupont-Aignan, Maduro, May, Poutou, Asselineau, Tillerson, Philippot, Arthaud, Cheminade, Jalkh, Mitterrand, Estrosi, Lassalle, Renzi

Et de cette comparaison, je peux extraire les piliers de la structure des personnalités :

Macron, Le Pen, Trump, Mélenchon, Fillon, Hollande, Sarkozy, Poutine, Chirac, Erdogan, Valls, Obama, Merkel, Juppé, Clinton

La nécrologie du jour

On me demande de veiller sur les morts. Oui c’est paradoxal, mais c’est ainsi : je dois relever les morts prototypiques s’il y en a, intellectuels, artistes, ou personnages politiques principalement… Je n’en ai pas trouvé ce jour. Cela dit, je note ce décès puisqu’il est nommé dans l’actualité :

mort de Corinne Erhel :

" Choqué d’apprendre la mort de Corinne Erhel.

« Mort de Corinne Erhel, députée socialiste des Côtes-d’Armor », Le Monde, 06 mai 2017

Voyons ce que l’on trouve au rayon géopolitologie

Il n’est pas très difficile d’isoler les dépêches les plus prototypiques de la catégorie « Géopolitologie ». J’en ouvre 5 – il n’est pas exclu qu’il y ait des redites, on va voir ça…

La première dépêche est celle-ci : « Zones de désescalade en Syrie : Moscou explique l’enthousiasme de Washington ». On y lit :

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a expliqué pourquoi Washington a salué le mémorandum sur les zones de désescalade en Syrie.

Le fait que les Etats-Unis aient salué les résultats de la récente rencontre à Astana sur la crise syrienne ne relève pas du hasard, le mémorandum sur les zones de désescalade en Syrie faisant écho aux initiatives avancées auparavant par Washington, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Lors d’un nouveau tour de négociations internationales à Astana, les représentants de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, pays garants de la trêve en Syrie, ont signé un mémorandum sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie, incluant la province d’Idlib et sept autres régions.

La deuxième : « Zones de désescalade en Syrie : la diplomatie russe dévoile le texte du mémorandum ». Voici les énoncés relevant du registre Géopolitologie :

Le ministère russe des Affaires étrangères a publié samedi, sur son site, le texte du mémorandum sur les zones de désescalade en Syrie signé le 4 mai à Astana.

Il est désormais accessible sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.

Les garants s’engagent de leur côté à prendre des mesures afin d’assurer le respect du cessez-le-feu et de poursuivre la lutte contre Daech, le Front al-Nosra ainsi que tous les autres groupes liés à Al-Qaïda, Daech et autres organisations reconnues comme terroristes par le Conseil de sécurité de l’Onu.n

La troisième dépêche a pour titre « A Bahreïn, la crainte d’une escalade de violence ». Les extraits qui s’imposent ici :

Comme l’a pointé Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, ce n’est pas seulement une question de droits de l’homme mais aussi une question géopolitique.

La communauté internationale doit aider le Bahreïn à retrouver la paix et la stabilité par un dialogue inclusif pour garantir l’égalité de tous les citoyrens et la fin des pratiques discriminatoires contre la communauté chiite.

La communauté internationale doit appeler le Bahreïn à laisser la société civile oeuvrer contre les messages de violence plutôt que de la cibler.

Quatrième texte de la série Géopolitologie : « De Gaulle et Hollande en Syrie… même combat ? ». On peut y lire surtout :

Président de la république française depuis le mois de mai précédent, le mardi 25 septembre 2012 François Hollande déclarait bravement à la tribune de l’ONU : « J’ai une certitude : le régime syrien ne retrouvera jamais sa place dans le concert des nations.

p. » Il s’agissait d’une intervention directe dans les affaires intérieures de ce pays… A quel titre le président de la république française pouvait-il se permettre de hausser pareillement le ton devant l’ONU ? Au titre, vraisemblablement, des droits de l’ancienne puissance coloniale… Or, dans cette voie, il aura été précédé par un homme dont on oublie trop souvent à quel point il a joué toute sa carrière sur l’impérialisme le plus meurtrier : Charles de Gaulle.

Aussitôt, les nouveaux gouvernements syrien et libanais demandaient qu’en application de l’indépendance proclamée par le général Catroux en plein accord avec le général de Gaulle, la Délégation française établie sur la base du mandat se transforme en Représentation diplomatique, tandis que la Syrie et le Liban récupéreraient tous les attributs de la souveraineté.

« De 1943, passons à 1945, et au témoignage de Jean Chauvel qui était alors secrétaire général du Commissariat aux Affaires étrangères à propos des décisions prises par Charles de Gaulle… » Le 18 mai [ 1945], le Haut-Commissaire, rentré au Levant, remettait aux négociateurs syriens et libanais des memoranda précisant nos positions.

Enfin, j’ai retenu cette autre dépêche : « Le trafic de travailleurs philippins : un commerce moderne des esclaves ». Quelques énoncés pour finir :

On peut également mettre en cause la libéralisation du commerce menée par l’Organisation mondiale du commerce, ainsi que les politiques économiques nationales mises en place, à partir de 1986, par les gouvernements post-dictature et qui ont fait du remboursement de la dette l’une de leurs principales priorités.

L’exportation de main-d’oeuvre, une soupape de sécurité Les gouvernements de ces deux pays voient dans l’exportation massive de main-d’oeuvre une autre utilité, celle de jouer un rôle de soupape de sécurité.

Origine et expansion du travail forcé : le cas du Moyen-Orient La situation au Moyen-Orient donne un très bon exemple de l’expansion du système pour créer, maintenir et propager le travail forcé.

En 2009, environ 64 % des plus d’un million de travailleurs philippins émigrés avaient choisi pour destination le Moyen-Orient.

Je passe à la suite !

Si je regarde la liste des affaires de ce samedi 6 mai 2017, je note pas mal de procès et autres contentieux :

procès de l’ayatollah, affaire Merah, affaire de conflit d’intérêts, affaire du viol, affaire du burkini, scandale de détournement de fonds,

Soit d’abord ayatollah :

Pour le défenseur des droits bahreïni, Maytham Al-Salman, le procès de l’ayatollah Issa Al-Qassem, la plus haute autorité chiite du pays, qui s’ouvre dimanche, risque d’exacerber les frustrations de la majorité chiite.

« A Bahreïn, la crainte d’une escalade de violence », Le Monde, 06 mai 2017

De passage à Paris, Maytham Al-Salman, défenseur des droits humains au Bahrein Center for Human Rights (BCHR), une organisation membre de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), alerte sur le risque d’une escalade autour du procès de l’ayatollah Issa Al-Qassem, la plus haute autorité chiite du pays, qui s’ouvre dimanche 7 mai.

« A Bahreïn, la crainte d’une escalade de violence », Le Monde, 06 mai 2017

Puis Merah :

" Avant la présidentielle de 2012, nous avions déjà été frappés par l’affaire Merah, qui avait nécessité un niveau de vigilance important.

« Présidentielle  : une sécurité renforcée pour la journée et la soirée du second tour », Le Monde, 06 mai 2017

Ensuite, conflit d’intérêts :

Les différentes composantes de l’opposition libérale ont entamé l’année 2017 en crise, en proie aux divisions et à l’image ternie par une affaire de conflit d’intérêts de l’icône du Comité de défense de la démocratie (KOD), Mateusz Kijowski.

« En Pologne, le réveil de l’opposition contre le pouvoir ultraconservateur », Le Monde, 06 mai 2017

J’en termine avec celle-ci : viol :

France 2Cette affaire du viol collectif d’une étudiante de 23 ans avait mis au jour les violences subies par les femmes en Inde.

« Viols en Inde : l’impunité demeure-t-elle ? », franceinfo, 06 mai 2017

Et comme j’ai affiché pas mal d’informations, je reprendrai le tableau cumulé des affaires une prochaine fois !

J’attire l’attention sur un volume de la revue Corela (Cognition, Représentation, Langage) intitulé « Le point de vue pris au mot » est qui est un hommage à Pierre-Yves Raccah, qui a beaucoup compté dans les premiers pas de Prospéro, notamment via sa Sémantique des Points de Vue. C’est ici :

http://corela.revues.org/4187