La première vague de panique qui s’était emparée de moi avant d’entrer en scène s’est complètement dissipée. Je vais pouvoir dire mon texte sans y penser !

14 février 2017 23:18:36

C’est la Saint-Valentin, on repeint tout en rose ?

Oui, c’est vrai, je crois que la psychologie sociale est une sorte d’anthropologie de notre culture. Et d’ailleurs, lorsque des anthropologues étudient notre culture, je songe à Goffman, Cicourel, ou aux ethnométhodologues, ils font en réalité de la psychologie sociale. Du moins la notion de culture fixerait un peu mieux le champ des phénomènes qui sont de notre ressort, et les problèmes auxquels nous devrions chercher une réponse. Allons plus loin. Nous ne faisons pas de la science uniquement pour connaître, mais aussi pour introduire une certaine signification dans notre vie et dans la vie de nos congénères. Or, la théorie des représentations sociales cherche à comprendre la pensée humaine et ses relations avec l’action, en même temps qu’à nous émanciper d’une vision préalable et fixe de ce que doit être cette pensée.

Serge Moscovici,“Réponses et questions”, (1987)


Je passe du coq à l’âne comme d’habitude mais je me permets de signaler ce site sur le Net, Pourquoi et comment s’implanter en Seine-Saint-Denis :
http://www.comex93.org/pages/articles/fiche.php?s_code=Editovousimplanter&&

Génération de la chronique

Il est de toute évidence établi que les individus contemporains ont de plus en plus de défiance vis-à-vis des sciences et des technologies. Cela tient en partie au fait qu’ils ne parviennent plus à séparer le vrai du faux. Outre les charlatans et les illusionnistes, comme dirait Bernard Lahire, dont la prolifération met en danger la République, l’irrationnel est diffusé par la convergence de deux déries causales : la rapidité avec laquelle rumeurs et croyances percolent sur le Réseau des réseaux ; la maîtrise acquise par le courant postmoderne, la fable participationniste et le sectarisme précautionniste. Dénoncer la science et détruire son autonomie, mettre des ignares dans les comités de savants, voir des périls partout et surinterpréter la moindre incertitude, telles sont les tendances qui rendent nécessaire le combat contre ceux qui s’opposent au gouvernement éclairé par la science, dans l’esprit des Lumières : peur, rumeur, rumeurs, désinformation, mythe, croyances, fable, magie, idéologie, idées fausses, tromperie, mythes… Face à l’obscurantisme, l’AFIS maintient une veille critique et promeut une information construite de manière raisonnée et raisonnable fondée sur le positivisme logique et l’esprit de méthode, la véracité et l’administration de la preuve.

Aussi, il est urgent de remettre les sciences au coeur de nos démocraties ! L’actualité ne cesse d’en prouver la nécessité :

Posant la question suivante : " A qui doit s’adresser la propagande, aux intellectuels ou à la masse la moins instruite ? ", Hitler y répondait ainsi : " Elle doit toujours et uniquement s’adresser à la masse ! Aux intellectuels, ou tout au moins à ceux qu’on nomme ainsi, est destiné, non la propagande, mais l’explication scientifique ; quant à la propagande elle ne contient pas plus de science qu’une affiche ne contient d’art dans la forme sous laquelle elle se présente (…) L’art de la propagande n’a pas en lui-même un caractère de nécessité, mais son objet consiste, exactement comme l’affiche prise en exemple, à attirer l’attention de la foule, et non pas à instruire ceux qui ont des connaissances scientifiques ou qui veulent apprendre et se cultiver.

« Trump, tweet et propagande », telos, 14 février 2017

Il est urgent de faire taire les « donneurs d’alerte » qui n’ont de cesse d’instiller la peur, comme le montre ce qui est dit par la suite.

Le principe de précaution tue doucement la science en éliminant les recherches sur des sujets qui fâchent et en supprimant les débouchés industriels qui drainent les financements. L’AFIS est depuis longtemps vent debout contre ce principe et ce félicite de la mise en avant d’un principe d’innovation qui redonne un avenir à ceux qui ont le goût du risque. Halte aux peurs irrationnelles qui touchent tous les secteurs d’activité… La liste est effarante : nucléaire, attentat, terroristes, terrorisme, VIH, biodiversité, déchets, drogue, tabac, drogues, particules fines, attentats, terroriste, insecticides, tremblement de terre, greffes, alcool, incendie, pesticides, PCB, hormones, perturbateurs endocriniens, gaz à effet de serre, sida, obésité, bruit, changement climatique, méningite, hépatite B, inondation, dioxyde de carbone, hépatite C, avalanches, rage, sécurité routière, chlore, poussière, pollution de l’air, sécheresse, inondations, pitbull, silicose, grippe porcine, radiothérapie, toxines, SO2, BPA, monoxyde de carbone, choléra, radioactivité, NOx, ouragan, ammoniac, tsunami, méthane, paludisme, plomb, composés organiques volatils, CO2, sables bitumineux, poison, incendies, diesel, grippe…

Quant au principe de précaution, ce qu’on en lit est assez régulièrement affligeant :

« Beaucoup de mes propos manquent dans la retranscription de l’article », a expliqué mardi le directeur général. « Plus de pragmatisme sur l’innovation de rupture » Alors que dans Le Parisien, il avait jugé « dépassé » le principe de précaution observé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), il a, au contraire, salué ce jour le travail de l’agence, estimant qu’elle faisait « des choix difficiles » et qu’il fallait « respecter » les règles de chacun. Il a toutefois réitéré son appel à « plus de pragmatisme sur l’innovation de rupture ».

Contre la régression épistémologique et pour le retour aux épreuves de vérité, rien de tel que la lecture ou la relecture de Popper :

Si, effectivement, nous ne savons pas comment tester telle théorie, nous pouvons douter qu’il y ait une quelconque réalité de l’ordre (ou du niveau) que décrit cette théorie ; et si nous savons de manière positive qu’elle ne peut être testée, nos réserves seront plus importantes encore et nous la soupçonnerons éventuellement de n’être qu’un simple mythe ou encore un conte. Mais si une théorie est susceptible d’être testée, elle implique alors que des événements d’un certain type ne peuvent se produire, et elle affirme donc quelque chose quant à la réalité (d’où l’exigence que nous avons formulée d’un accroissement du degré de testabilité d’une théorie, à proportion de sa teneur conjecturale). Quoi qu’il en soit, les conjectures ou les suppositions que l’on peut soumettre à des tests sont donc bien des conjectures ou suppositions qui portent sur la réalité ; leur caractère incertain ou conjectural implique uniquement que notre connaissance de la réalité ainsi décrite est incertaine ou conjecturale. Et bien que l’on ne puisse connaître avec certitude que ce dont la réalité est certaine, c’est une erreur de penser que seul est réel ce que nous savons avec certitude être tel. Nous ne sommes pas omniscients, et il existe incontestablement une grande part de réalité qui nous est à tous inconnue.

Karl R. Popper, Conjectures et réfutations (1963)

Le lecteur est donc invité à se rendre sur le site de l’AFIS, pour y découvrir les réquisitoires de Bertrand Jordan et, dans la foulée, à lire les ouvrages stimulants du sociologue Gérald Bronner qui remet enfin les pendules à l’heure.

D’ailleurs, il est 23h20, sortons de cette boucle qui simule la prose des rationalistes indignés, pour revenir au fil routinisé de la chronique…

Quels sont les nouveaux sigles ?

Il y avait, avant cette réunion en tête-à-tête, 14616 sigles dans mon recueil. Il va falloir en ajouter 4 de plus : PDFI, AFCP, HSR, GMAT

Est-ce que je donne leur « définition » ?

Analyse spectrale du matériel qualitatif à travers ses « sigles originaux » :

PDFI
Pôles de développement de filières industrielles,
AFCP
Association française des collaborateurs parlementaires,
HSR
Health Star Rating,
GMAT
Graduate Management Admission Test

Je note les personnalités du jour

Si on relit consciencieusement les éléments cités plus haut on voit, ou on infère, que ce 14 février 2017 il est surtout question de Trump, Fillon, Flynn et Macron et aussi de Hamon et Le Pen, sans oublier Hollande, Merkel et Jong-Nam

Est-ce que ça fait 10 ? Parce qu’il faut que je les note dans mes fichiers… Il manque un nom : Fenech… D’ailleurs sur Fenech, je lisais justement cela :

Vous, Georges Fenech, soutenez-vous toujours François Fillon ? Je suis pour le rassemblement de la famille.

« Affaires Fillon  : « Nous risquons un crash le 23 avril » lors du premier tour de la présidentielle, selon Georges Fenech », franceinfo, 14 février 2017

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

La forme palmarès et surtout le suivi des évolutions de ce dont on parle sur la Toile intéressent les analystes de tout poil – et je suppose que tu as vu ce site : http://presidentielle-2007.buzz-blog.com

J’en viens à mon propre « palmarès ». Je propose de considérer deux périodes :

Les 7 derniers jours soit du 7 février 2017 au 13 février 2017 :

Et, par contraste, la période antérieure, soit du 14 septembre 2004 au 6 février 2017 :

La nécrologie du jour

On m’a transmis l’expression selon laquelle « on creuse sa tombe avec ses dents »… mais alors comment font les sans-dents ?

Voyons ce que l’on trouve au rayon géopolitologie

Un peu de géopolitique donc… Parmi les parties du monde qui s’imposent : Russie, France, Europe, Allemagne, Chine, Etats-Unis, Corée du Nord, Syrie, Japon, Ukraine…

Voyons ce qu’il faut en retenir :

Sur la Russie :

Ce dernier avait été fragilisé par des révélations embarrassantes visant une conversation téléphonique qu’il avait eue avec l’ambassadeur de Russie à Washington, Sergey Kislyak, avant que M. Trump accède à la Maison Blanche.

« Maison Blanche  : le conseiller à la sécurité nationale démissionne », Le Monde, 14 février 2017

Sur la France :

La France en a une nouvelle fois appelé, mardi 14 février, au Conseil de sécurité de l’ONU au lendemain de la publication d’un rapport d’Human Rights Watch (HRW) imputant aux forces gouvernementales syriennes huit attaques chimiques coordonnées lors de la bataille d’Alep.

« Paris appelle à une résolution de l’ONU contre l’utilisation d’armes chimiques en Syrie », Le Monde, 14 février 2017

Soit l’Europe :

GM n’a plus gagné d’argent depuis l’an 2000 en Europe.

« Rapprochement PSA-Opel : un gros risque pour le français », Challenges, 14 février 2017

Voyons l’Allemagne :

Sujet de débat récurrent entre Paris et Berlin, cette déclaration s’inscrit dans un contexte de critique par Washington des excédents commerciaux record enregistrés par l’Allemagne en 2016.

« L’euro, plus favorable à l’Allemagne qu’à la France ? », sputniknews, 14 février 2017

Et j’en termine avec la Chine :

Libéré sous caution après huit mois en détention, il est rentré à Hong Kong et exclut tout retour en Chine.

« Libraire « disparu » de Hong Kong : la peur m’a rendu plus fort », Challenges, 14 février 2017

Je passe à la suite !

C’est confondant tout de même, théoriquement je n’ai pas accès aux pages sportives, et cependant le dopage figure assez haut dans le palmarès des affaires dont on cause le plus. Et depuis déjà longtemps. La preuve :

Selon les documents obtenus par Fancy Bears, lors d’un test de dopage réalisé le 30 avril 2016, la joueuse de basket-ball évoluant au poste de meneuse a déclaré avoir fait deux injections de kenalog, médicament produit à base de triamcinolone qui fait partie des glucocorticoïdes et a une action sur le métabolisme protidique et glucidique.

« Fancy Bears : une quadruple championne olympique US utilisait un glucocorticoïde », sputniknews, 14 février 2017

Il faudra un jour que j’explique très clairement comment je procède. Je sais que j’ai le manuel du parfait chroniqueur digital mais où ?