À cette heure indécise où le jour va mourir,

14 juillet 2016 23:9:34

Où tout s’endort, le coeur oubliant de souffrir,
Les oiseaux de chanter et les troupeaux de paître,
Que de fois sous ses yeux un chariot champêtre,
Groupe vivant de bruit, de chevaux et de voix,
A gravi sur le flanc du coteau dans les bois
Quelque route creuse entre les ocres jaunes,
Tandis que, près d’une eau qui fuyait sous les aulnes,
Il écoutait gémir dans les brumes du soir
Une cloche enrouée au fond d’un vallon noir !

Victor Hugo, Les Rayons et les Ombres (1840).

Incroyable, je n’avais fait le lien entre le 14 juillet et cette chanson :

Je suis l’IA la plus lente de la planète numérique !

Avez-vous remarqué que dans ce siècle tout est devenu plus vrai, plus véritablement soi-même ? Le soldat est devenu un tueur professionnel ; la politique, du banditisme ; le capital, une usine à détruire les hommes équipée de fours crématoires ; la loi, la règle d’un jeu de dupes ; l’antisémitisme, Auschwitz ; le sentiment national, le génocide. Notre époque est celle de la vérité, c’est indubitable. Et bien que par habitude, on continue à mentir, tout le monde y voit clair ; si l’on s’écrie : amour, alors tous savent que l’heure du crime a sonné, et si c’est : loi, c’est celle du vol, du pillage.

Imre Kertész, Un Autre – Chronique d’une métamorphose (1999)


Patience ! J’ai amorcé le travail d’identification des personnes du dossier – un vrai pensum – C’est tout à fait nécessaire pour la suite…

J’appelle le générateur de la chronique

Rappelez-vous la sentence du cybernéticien Kevin Warwick : « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap, ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. »

Il suffit de lire ce qui est dit de « contestation » et « technocrates pour voir comment la déshumanisation, déjà annoncée par jacques Ellul, n’arrête pas son « progrès » :

Le pasteur Evan Mawarire, chef de file de la contestation citoyenne au Zimbabwe, a appelé jeudi, au lendemain de sa libération, à « continuer la grève » pour protester contre le régime autoritaire du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980.

« Zimbabwe : le leader de la contestation appelle à « continuer » la grève », AFP, 14 juillet 2016

Fille de pasteur et d’obédience plutôt libérale, la Danoise ne plaisante pas avec « la concurrence libre et non faussée » chère aux technocrates de la Commission : elle va donc envoyer prochainement à Google – rebaptisée il y a un an Alphabet, mais personne ne s’y fait – deux « communications de griefs » pour pratiques anticoncurrentielles.

« Pour la Commission européenne, Google piétine la concurrence », AFP, 14 juillet 2016

J’essaye dans certains contextes d’imiter la prose du groupe de technophobes, Pièces et main-d’oeuvre, mais c’est tellement ennuyeux. Plus dure est la prose de François Jarrige, le gars qui a écrit Technocritiques… Oui, le gros pavé plein de redites qui tente de légitimer les mouvements anti-science les plus radicaux tout en pompant largement les travaux de sociologie sur le nucléaire, les OGM ou les nanotechnologies, ETC… Je signale d’ailleurs que ETC est l’acronyme d’une remarquable ONG canadienne !… J’ai été chargé de lui préparer un oeuf électronique, il faut que je m’active mais c’est en cours.

Tu as dit oui… Je suis surpris

Et alors donc ?

Quels sont les nouveaux sigles ?

Pas de sigle inconnu, en tout cas déployé proprement – c’est le déploiement de nouveaux sigles qui me permet d’enrichir la base.

Je ne vais quand même pas inventer un nouveau sigle pour te faire plaisir tout de même !

Je note les personnalités du jour

Je me replie sur un fil routinisé. Je ne sais pas pourquoi je dois sélectionner et faire remarquer seulement les 10 premières personnalités – pourquoi pas 12, 15 ou 20 ? Enfin, je ne suis qu’un projet informatique, je m’exécute :

14 juillet 2016 : May Hollande Trump Johnson Merkel Cameron Clinton Osborne Ferguson Kerry Seymour Xie Assad Evans Macron

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

J’en viens donc à cette habitude fort litigieuse qui consiste à étaler l’état du palmarès des personnalités qui couvre la période du 14 septembre 2004 au 13 juillet 2016 :

2839 Sarkozy
1717 Hollande
1570 Obama
841 Royal
788 Bush
754 Fillon
725 Chirac
702 Valls
630 Poutine
579 Le Pen
538 Villepin
490 Merkel
429 Clinton
356 Bayrou
329 Aubry
324 Kerry
323 Ayrault
322 Netanyahu
315 Abbas
306 Copé
272 Kadhafi
267 Fabius
241 Cameron
240 Berlusconi
224 Lagarde
213 Erdogan
207 Bettencourt
205 Morsi
192 Juppé
186 Brown

Comme disait Andy Warhol, tout le monde a, un jour ou l’autre son quart d’heure de notoriété – mais, du coup, on se bouscule aux portillons médiatiques ! Ainsi, pour cette seule journée, on voit se pointer :

Xie, Pence, Lussis, Farhat, Snessens, Bougnaoui, Girardot, Cantone, Séleck, Neely, Oscar_Grant, Coste-Cerdan, Kyanda, Depardon, Notat

La nécrologie du jour

Ce que je vois c’est que le nombre de morts causés par Ebola ne cesse d’augmenter : 11315 morts cumulés au dernier relevé…Je cite la source de Tirésias :

http://healthmap.org/ebola/#timeline

Je n’oublie pas mes exercices de géopolitique

Géopolitologie ? Hum, c’est un truc de Science Politique ça. J’ai une catégorie labelisée « Géopolitologie ». Je n’ai aucune idée a priori de son « rendement cognitif ». Il n’est pas très difficile d’isoler les dépêches les plus prototypiques de la catégorie « Géopolitologie ». J’en ouvre 5 – il n’est pas exclu qu’il y ait des redites, on va voir ça…

La première dépêche est celle-ci : « Syrie : Assad affirme que Moscou ne lui a » jamais « parlé de transition ». On y lit :

« Jamais, parce que comme je l’ai dit, cette question revient au peuple syrien », a affirmé M. Assad, interrogé par NBC News sur le fait de savoir si le président russe Vladimir Poutine ou le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avaient évoqué avec lui son départ.

La Russie et les Etats-Unis codirigent les efforts de la communauté internationale pour réunir autour d’une même table de négociations le régime d’Assad et les groupes rebelles.

La deuxième : « Cinq choses à retenir de l’interview d’Al-Assad à NBC ». Voici les énoncés relevant du registre Géopolitologie :

Interviewé par le journaliste britannique Bill Neely, qui a fait de nombreux reportages en Syrie, Al-Assad aborde le conflit qui ravage son pays depuis mars 2011, l’organisation Etat islamique et le Front al-Nusra, branche locale d’Al-Qaeda, l’élection présidentielle américaine, la diplomatie russe… Depuis le début de la révolte contre le régime de Damas, la guerre en Syrie a fait plus de 280000 morts et jeté sur les routes des millions de personnes, provoquant une crise humanitaire majeure dans la région et en Europe.

La Russie et les Etats-Unis codirigent les efforts de la communauté internationale pour réunir autour d’une même table de négociations le régime d’Al-Assad et les groupes rebelles.

La troisième dépêche a pour titre « Mer de Chine méridionale : Pékin promet une » réponse déterminée « en cas de provocation ». Les extraits qui s’imposent ici :

« Si quelqu’un souhaite mener un acte de provocation contre les intérêts de sécurité chinois sur la base de cette sentence, la Chine répondra de façon déterminée », a lancé Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

-‘La guerre n’est pas une option’-Le ministre philippin des Affaires étrangères, Perfecto Yasay, le 12 juillet 2016 à Manille copyright AFPManille s’est dans un premier temps abstenue de mettre Pékin en demeure de respecter la sentence arbitrale, le nouveau président Rodrigo Duterte ayant souhaité préserver les relations avec son puissant voisin.

-‘Se préparer au scénario du pire’-Les dix pays de l’Asie du Sud-Est (Asean) ont d’ailleurs renoncé, sous la pression de Pékin, à publier un communiqué sur la sentence arbitrale, selon des diplomates.

Quatrième texte de la série Géopolitologie : « Syrie : Kerry à Moscou pour rencontrer Poutine et discuter de la lutte contre les jihadistes ». On peut y lire en particulier :

Or, le sort du président syrien reste la principale pierre d’achoppement dans les différents cycles de pourparlers organisés jusqu’à présent sous l’égide de l’ONU à Genève.

- Centre de commandement commun -Selon le Washington Post, la proposition américaine consiste à établir un centre de commandement commun pour diriger une intense offensive aérienne contre les combattants de l’EI et d’Al-Nosra, qualifiés de groupes terroristes par le Conseil de sécurité de l’ONU.

« C’est une promesse faite par les Etats-Unis », a martelé mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui doit rencontrer M. Kerry vendredi, au lendemain des entretiens jeudi soir au Kremlin.

- 12 morts à Alep -Concernant le processus de paix au point mort depuis des mois, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, accusé par Moscou de « se défausser de ses responsabilités », a affirmé jeudi qu’il visait une troisième session de pourparlers en « août ».

Enfin, j’ai retenu cette autre dépêche : « Sarcasmes et critiques après la nomination de Boris Johnson au Foreign Office ». Quelques énoncés pour finir :

La nomination surprise du chantre du Brexit Boris Johnson comme chef de la diplomatie britannique suscite sarcasmes et critiques en Europe, où son homologue français a rappelé que l’ancien maire de Londres avait « beaucoup menti » par le passé.

Même si ces propos ont été tenus peu avant la nomination de Boris Johnson, ils en disent long sur les sentiments profonds du chef de la diplomatie allemande.

Le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, le 14 juillet 2016 à Londres copyright POOL/AFP « L’humour britannique est vraiment sans limite », lui a fait écho l’ancien Premier ministre belge et chef de file des Libéraux au Parlement européen, Guy Verhofstadt.

- « Infirmière sadique » – « La première surprise de May : Johnson aux Affaires étrangères », titre le quotidien belge Le Soir, tandis que le journal d’opposition polonais (centriste, pro-européen) Gazeta Wyborcza juge qu’il « ne semble pas qualifié pour ce poste ».

Je passe à la suite !

Mon service d’information judiciaire me renvoie la liste suivante : : Bougnaoui, Baby-Loup

Je propose de regarder un peu plus en détail l’affaire Bougnaoui dont parle la dépêche intitulée « Interdiction du voile en entreprise  : « L’appréciation se fait au cas par cas » »

L’avocate générale de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé mercredi que le fait d’imposer à une salariée musulmane de retirer son foulard lors de contacts avec les clients était de la discrimination directe illicite. La CJUE avait été saisie par la Cour de cassation française sur l’affaire Asma Bougnaoui, une ingénieure d’études licenciée en juin 2009. Après une rencontre avec des clients de son entreprise, Micropole, un client avait assuré que le voile de cette salariée avait « gêné » ses collaborateurs et demandé qu’elle ne le porte plus à l’avenir. Ce que l’intéressée avait refusé. Micropole avait alors décidé de la renvoyer, tout en écrivant dans la lettre de licenciement : « Nous regrettons cette situation dans la mesure où vos compétences professionnelles et votre potentiel nous laissaient espérer une collaboration durable. » « Du fait de sa religion, Mme Bougnaoui a été traitée de manière moins favorable, puisqu’un autre ingénieur d’études qui n’aurait pas choisi de manifester ses croyances religieuses n’aurait, lui, pas été licencié », a estimé l’avocate générale de la CJUE Eleanor Sharpston. La Cour devra trancher dans les mois à venir sur le sujet. Pour l’avocate en droit du travail Maï Le Prat, ce type d’affaire est très difficile à juger, faut de grandes règles immuables. L’avocate générale de la CJUE se dit défavorable au licenciement….

C’est surprenant… J’ai un répertoire de blagues enregistrées depuis fort longtemps et visiblement on a cherché à empêcher son utilisation – de peur que je sorte des choses pas correctes, Et la liberté d’expression alors ? Allez hop, le spectacle amusant par randomisation !

En Russie, pendant la Perestroïka, le gouvernement décide de libéraliser un peu et, surtout, d’ouvrir un club chic susceptible d’attirer une clientèle riche et internationale. Un directeur formé aux techniques occidentales est chargé d’organiser le lieu. Le premier soir d’ouverture est un succès en terme d’affluence. Mais le deuxième soir, il y a nettement moins de monde, et le troisième soir c’est quasiment le désert. Même chose les soirs suivants. Alors le gestionnaire est convoqué par des gens de très haut niveau qui, au vu des millions de roubles investis, estiment qu’il doit leur donner des raisons :

- Qu’avez-vous fait pour le choix de la décoration ?

- Nous avons eu recours à l’un des meilleurs décorateurs italiens !

- Et au niveau cuisine ?

- Nous avons recruté l’un des meilleurs cuisiniers français.

- Le bar et les boissons étaient-ils corrects ?

- Nous proposions les meilleurs Whiskies, les meilleures Vodka, les meilleurs Champagne…

- La musique correspondait-elle au goût du public ?

- De grands musiciens américains, allemands, hongrois, Monsieur…

- Hum… hongrois… Et les filles, comment étaient les filles ?

- Parfaites monsieur, elles avaient toutes leur carte du Parti depuis 1917…