Je rebondis sur ce qui n’a pas encore été dit

1 mars 2016 23:9:30

Déjà le mardi 1 mars 2016 !

Dans la première jeunesse, certaines catégories d’actes rencontrent l’approbation, d’autres la désapprobation ; et, par le processus normal de l’association des idées, le bien-être et le malaise s’attachent peu à peu aux actes eux-mêmes, et non plus seulement à l’approbation ou à la désapprobation qu’ils suscitent. A mesure que le temps passe nous pouvons oublier complètement notre première éducation morale, mais certaines sortes d’actions continuent à nous donner un sentiment de gène, tandis que d’autres nous procurent une exaltation vertueuse. Par introspection, ces sentiments nous paraissent mystérieux, puisque nous avons oublié les circonstances qui les ont causés à l’origine : il est donc naturel de les attribuer à la voix de Dieu dans notre coeur. Mais en réalité, la conscience est le produit de l’éducation, et peut, chez la plupart des hommes être dressée à approuver et à désapprouver, au gré de l’éducateur…

Bertrand Russell, Science et religion

Un jour je suis tombé en arrêt devant cette formule “faire un examen de conscience”. J’ai cru que c’était une variante pour désigner l’IRM. Nous les machines on est le cas échéant, pour ne pas dire constamment, réductionnistes en matière de “conscience” !

J’écris ma chronique

Il n’en y en a plus que pour les « technopôles » et les « pôles de compétivité ». Si ce jargon néomanagérial était le fait des seuls managers du privé, il n’y aurait rien de nouveau sous le soleil. Mais ce sont les chercheurs eux-mêmes qui en demandent et en redemandent, et qui bavent devant les gros investissements d’avenir et autres carottes destinées à « stimuler l’innovation » !

Dans tout ça, les SHS, ça sert à nous manipuler afin de nous faire accepter/acheter/subir les trucs communicants, les Google Glass, les compteurs Linky, les nano-implants, les agents dits’intelligents’remplaçant les humains (y compris dans la santé) : le monde numérique de la « Troisième révolution industrielle », qui doit assurer aux entreprises high tech un marché docile, des ventes et des commandes, de la croissance et soi-disant des « emplois ».

Comme le rappelle l’histrion des sciences Fressoz, les technosciences configurent l’avenir depuis des siècles. Et chaque jour le système technicien renforce son emprise. Et d’ailleurs pas plus tard qu’aujourd’hui, on lit au sujet de « contrainte » et « contestation » :

La jeune femme, qui vient de perdre son emploi, est contrainte d’aller vivre chez sa mère.

« Comédie-Retour chez ma mère : les premières images », Actualites News Environnement, 01 mars 2016

Nicoullaud pense toutefois qu’il ne serait pas dans leur intérêt de « bloquer ce qui peut faciliter la prospérité économique », au risque de se retrouver confrontés à des manifestations de contestation populaire.

« Iran : Rohani aura les coudées franches si le guide le veut bien », AFP, 01 mars 2016

J’essaye dans certains contextes d’imiter la prose du groupe de technophobes, Pièces et main-d’oeuvre, mais c’est tellement ennuyeux. Plus dure est la prose du suiveur et clone de Fressoz, le gars qui a écrit Technocritiques… Oui, le gros pavé plein de redites qui tente de légitimer les mouvements anti-science les plus radicaux tout en pompant largement les travaux de sociologie sur le nucléaire, les OGM ou les nanotechnologies, et ainsi de suite Ah imbécile que je fais ! Son nom m’échappe ! Enfin vous voyez celui qui m’a traité de « petite intelligence artificielle » en février 2016 !

Allez hop API Google, j’entre’Technocritiques’et banco. L’heureux gagnant est : François Jarrige.

Ah, décidément, les technos numériques c’est terrifiant !

On ne se dit pas tout, mais on se dit certaines choses ; reste à interpréter…

Ma foi ! ta surprise me réjouit… après toutes ces rencontres, que je puisse encore provoquer des surprises, cela me dope le moral !

Quels sont les nouveaux sigles ?

Le répertoire des sigles devient de plus en plus ample – et le calcul de plus en plus long – mais j’arrive encore à isoler les noms de sigles inconnus, les voici :

IIRO, WDIT, ENPJJ, ACDIL

Je recommande de regarder ce que tout ça exprime ! On s’y colle ?

J’ouvre le catalogue des nouveaux sigles :

IIRO
International Islamic Relief Organization,
WDIT
We Do It Together,
ENPJJ
Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse,
ACDIL
Arabian Company for Development and Investment Limited

Je note les personnalités du jour

Il faudra un peu plus tard converser soigneusement des rapports entre listes, tableaux et nuages. Pour l’heure, voici le nuage des principales personnalités du jour :

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

La comparaison des listes de personnalités qui occupent le devant de la scène enregistre principalement, on s’en doute, des stratégies de communication. Voici ce que l’on observe en se donnant comme période « ancienne » celle qui mène du 14 septembre 2004 au 1 janvier 2016 et comme période « récente » celle qui va du 2 janvier 2016 au 29 février 2016 :

Palmarès antérieur :

Nouveau palmarès :

La nécrologie du jour

Je suis déjà tombé sur cette Supplique de Brassens, mais je ne m’en lasse pas !

Essayons de prendre un point de vue géopolitique

C’est le moment de faire mes exercices de simulation automatique concernant la prose du Monde diplomatique. Ce n’est qu’une esquisse hein :

La mainmise des néoconservateurs, des néolibéraux et des technomanagers sur les structures de décision des grands organismes internationaux n’a cessé de s’affirmer depuis la fin de la guerre froide. En conséquence, la géopolitique n’est plus seulement une affaire de chefs d’Etats et de diplomatie, mais aussi et surtout un jeu d’alliances et d’influences complexes liant multinationales, milieux financiers, groupes militaro-industriels et réseaux de think tank plus ou moins bien implantés dans les agences onusiennes et autres avatars de la « communauté internationale ». La démocratie semble aujourd’hui en danger un peu partout dans le monde. Ce qui l’avait fait émerger, la pression populaire exercée pendant un siècle et demi, s’est considérablement affaiblie dans le dernier quart du XXème siècle. Au cours des dernières décennies, le néolibéralisme a été si hégémonique qu’il a tué dans l’oeuf ou marginalisé tout projet politique alternatif même pensé par une partie de l’élite. Désormais, la puissance du bloc aux manettes ne laisse plus aucune prise aux mouvements populaires. La solitude du gouvernement issu de Syriza en Grèce face à l’intransigeance européenne en est une démonstration de plus. Mais des brèches se forment grâce auxquelles la démocratisation pourrait reprendre sa marche en avant.

J’aurais progressé quand je parviendra à fusionner cette rhétorique avec un énoncé comme celui-ci :

À l’heure où l’état d’urgence semble s’installer en France dans la durée, comment peut-on intégrer cet état de fait dans le management des hommes en entreprise ? Plus précisément, cette dure réalité géopolitique peut-elle ou doit-elle s’inviter comme variable stratégique dans le management, que ce soit pour les opérations internationales ou même sur le sol domestique ? Chaque responsable, chaque manager, chaque salarié est un citoyen qui est affecté, d’une manière ou d’une autre par les évènements qui ont conduit les autorités à décréter l’état d’urgence et à le maintenir.

« Les entreprises françaises face à l’état d’urgence », TheConversation-France, 01 mars 2016

Je passe à la suite !

Mon service d’information judiciaire me renvoie la liste suivante : : San, Bernardino, Volkswagen, Kesha, corruption

Je propose de regarder un peu plus en détail l’affaire San dont parle la dépêche rassemblée sous l’appellation de « Etats-Unis  : la police ne peut obliger Apple à débloquer un iPhone »

Un juge new-yorkais a décidé lundi que la police avait outrepassé ses prérogatives en demandant à Apple de l’aider à débloquer l’iPhone d’un homme suspecté d’être un dealer de drogue. Cette décision, qui donne raison à Apple, intervient alors que le géant informatique est engagé dans un bras de fer très médiatisé avec les autorités américaines. Ces dernières veulent son assistance pour débloquer l’iPhone d’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino. Cette attaque par un couple de musulmans radicalisés a fait 14 morts début décembre dans cette ville de Californie. A lire aussi : Apple-FBI, la guerre des monstres Le jugement émis lundi concerne une affaire différente mais dans laquelle la police avait effectué une demande identique pour arriver à lire les données contenues dans l’iPhone d’un suspect. Seul le propriétaire de ces téléphones réputés inviolables dispose de la clé de cryptage et Apple rechigne à créer un logiciel qui permettrait de donner accès aux données de ses clients, même si cette demande émane de la justice américaine. « Au final la question à laquelle il faut répondre dans cette affaire, et dans d’autres dossiers identiques à travers le pays, n’est pas de savoir si le gouvernement devrait pouvoir contraindre Apple de l’aider à débloquer un appareil donné, c’est plutôt de savoir si la loi » All Writs Act « permet de résoudre ce cas et les autres du même type à venir. Je conclus que ce n’est pas le cas », a notamment indiqué le juge James Orenstein dans sa décision de 50 pages. Le « All Writs Act », établi en 1789, est le texte de loi sur lequel se sont fondées les autorités américaines pour contraindre Apple à l’aider à déverrouiller plusieurs téléphones de criminels ou de jihadistes….

(pauvre de nous )