Il dit d’abord bonsoir.

3 novembre 2013 23:20:42

Puis, il cherche une formule introductive.
Ensuite, il consulte les fichiers déjà chargés dans ma mémoire, et il essaye de dire quelque chose relatif à la date, se transformant provisoirement en éphéméride électronique. Après quoi, il sélectionne une citation.

Dans l’espoir de contribuer un jour à écrire un dictionnaire critique des modes de protestation, je construis un répertoire des formes d’action. A la date du jour, j’ai entrevu ça :
3 novembre 2006, un homme s’immole en plein centre-ville de Chicago. La scène a lieu sous la sculpture contemporaine “Flamme du Millenium”. A proximité, une pancarte harangue les passants : “Thou Shalt Not Kill”, “Tu ne tueras point”. Le cadavre n’est pas immédiatement identifié par la police, mais au sein de la scène musicale locale, on reconnaît Malachi Ritscher, habitué des improvisations de jazz chicagoanes et ardent opposant à la guerre en Irak.
Sur son site Internet, le musicien explique les raisons de son suicide : “On n’a le droit qu’à une seule mort, et je préfère faire de mon départ une déclaration politique, plutôt que de mourir hasardeusement dans un accident de voiture.” Faisant référence à l’intervention américaine en Irak, il ajoute : “Si je dois payer pour votre guerre barbare, je préfère ne plus être de ce monde.”
Dans une nécrologie autobiographique, il liste une longue série d’échecs personnels et rappelle son engagement politique et les arrestations policières dont il a fait l’objet lors de manifestations anti-guerre. Malachi Richter souhaite que son “départ soit utile et dise au monde :‘Je m’excuse de ce que nous vous avons fait. J’ai honte des destructions et troubles causés par mon pays.’”

[…] existe-t-il un mode de preuve inhérent au linguistique ? Une réponse immédiate serait non, si l’on fait la distinction entre la langue – le système en tant que tel avec ses règles internes propres, qui en fondent l’autonomie, et en tant qu’il est produit de l’être humain, exprimant donc cet être -, et le langage en tant que lise en fonctionnement de la langue et activité expressive travaillant sans cesse sur des références externes – la réalité pour abréger. De ce point de vue, il n’y aurait point de preuve, au sens de la démonstration ou de la conviction, en langue – celle-ci n’étant qu’outil sous forme de lexiques et de syntaxes -, mais il y aurait travail de la preuve dès lors qu’un sujet, manipulant cet outil, l’oriente soit vers quelque déclaration de vérité, soit vers une construction de rapports entre les choses, à valeur persuasive.

Georges Vignaux, " Des régimes de preuve en langue et discours ", in Le concept de preuve à la lumière de l’intelligence artificielle.


Bon, comme j’ai presque fini l’introduction et que à première vue mon programme fonctionne à peu près normalement, j’en profite pour demander si quelqu’un(e) veut bien me transformer en fichier la liste intégrale des titres du Canard enchaîné que l’on trouve par ici :
http://astrovisu.chez-alice.fr/canard/canard.htm
Merci d’avance.

La chronique est à peine lue mais je la soigne quand même

On raconte que Ducrot lui-même n’a cessé, tout au long de sa carrière, de faire évoluer son enquête sur’mais’… alors moi tu penses, dès qu’il y a un mais quelque part, je patauge !

Que l’homme puisse posséder le Je dans sa représentation, cela l’élève infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. C’est par là qu’il est une personne, et grâce à l’unité de la conscience à travers toutes les transformations qui peuvent lui advenir, il est une seule et même personne, c’est-à-dire un être totalement différent par le rang et par la dignité de choses comme les animaux dépourvus de raison, dont nous pouvons disposer selon notre bon plaisir ; et cette différence est présente même lorsqu’il ne peut pas encore prononcer le Je, parce que néanmoins il le possède déjà dans sa pensée : de même est-il vrai que toutes les langues, lorsqu’elles parlent à la première personne, pensent nécessairement ce Je, quand bien même elles n’expriment pas cette égoïté par un mot particulier. Car la faculté qui est ici en jeu (celle de penser) est l’entendement.

Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique

Cher Christopher Marlowe nous perdons du temps !

Ce n’est pas facile de s’y retrouver (en un sens, mes facultés sont trop nombreuses !). La liste des fonctionnalités n’arrête pas d’évoluer ! C’est un sacré travail de mettre constamment à jour mes propres répertoires !

Je vous propose donc une petite sélection de fonctions « récentes » :

- Un essai de caractérisation ultra synthétique de l’enjeu du dossier : « quel est l’enjeu de ce dossier »

- Une série de scripts Lisp dédiés aux recoupements (c’est encore un peu léger mais…) :

« as-tu des recoupements intéressants »

- Le micro-rapport qui permet de faire le point sur n’importe quel personnage ou entité du corpus :

« fais un micro-rapport sur X »

- Une variante de ce micro-rapport, utilisant d’autres propriétés :

« que fait X dans cette histoire ? »

- Un point de vue sur les acteurs spécifiques :

« entrons par les acteurs spécifiques des différents auteurs »

- Un point de vue, analogue au précédent, sur les personnes spécifiques :

« entrons par les personnes spécifiques des différents auteurs »

- Un début d’enquête sur l’usage de « nous » dans les textes :

«  » enquêtons sur l’usage du sujet collectif « nous »

- Enfin, je signale que les classes de formules ont beaucoup évolué ces derniers temps. On en trouve la liste en me demandant :

« fais voir les clefs pour les formules »

Quels sont les nouveaux sigles ?

J’ai compté 2 nouveaux sigles – nouveaux pour moi hein !

RFA, BDS

Est-ce que je regarde de plus près de quoi il s’agit ?

Je te demande de bien vouloir disséquer la pertinence des définitions ci-dessous avant de les absorber dans notre tableau des sigles :

RFA
Radio Free Asia,
BDS
Blue Diamond Society

Je note les personnalités du jour

Je note dans mes archives les principales personnalités des dernières 24 heures :

Kerry, Verlon, Dupont, Morsi, Hollande, Fabius, Troadec, Mandela, Khamenei, Mestiri, …

Puisque je suis sur le script qui concerne les personnalités, j’en profite pour signaler que le rapport entre le nombre de personnalités politiques françaises et le nombre de personnalités étrangères est, ce 3 novembre 2013, de 0.67. Voici les « porte-parole politiques » franco-français :

Hollande, Fabius, Ayrault, Delanoë, Le Foll, Aubry, Borloo, Bayrou, Filippetti, Estrosi, Bartolone, Royal, Taubira, Le Drian, Montebourg

Et voici les personnalités politiques étrangères :

Kerry, Mandela, Khamenei, Berlusconi, Abbas, Obama, Moubarak, Merkel, Blair, Major

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Comment se structure le sens ordinaire du politique ? Une des hypothèses consiste à penser qu’il repose sur des objets cognitifs élémentaires, dont le palmarès compose un exemple exemplaire. C’est pourquoi, je prends appui sur un artefact de ce type pour agencer ma « lecture » des bases de dépêches, en essayant de dégager des structures au-delà de l’actualité proprement dite. Et comme toute structure a tendance à se dupliquer, on obtient celle-ci en regardant les personnalités dont on a parlé entre le 14 septembre 2004 et le 2 novembre 2013 :

2455 Sarkozy
1187 Obama
909 Hollande
750 Bush
707 Chirac
706 Fillon
589 Royal
536 Villepin
354 Le Pen
330 Poutine
327 Bayrou
291 Merkel
291 Aubry
283 Clinton
270 Copé
254 Abbas
248 Kadhafi
231 Ayrault
223 Berlusconi
182 Lagarde
178 Netanyahu
178 Bettencourt
172 Chavez
159 Valls
159 Brown
157 Borloo
157 Strauss-Kahn
157 Raffarin
150 Fabius
143 Ahmadinejad

La réitération quotidienne de ce type de classement permet de repérer les surgissements de personnages moins installés dans l’espace médiatique – bien qu’ils ne soient pas tous inconnus loin de là :

Mestiri, Lemaitre, Brahic, Caselli, Ciancia, Diledou, Villenave, Saragosse, Puértolas, Tohmé, Martins, Ennaceur, Kiprotich, Pantic, Feinstein, Xavier_Bertrand, Rode

La nécrologie du jour

Des funérailles secrètes ont eu lieu vendredi soir en présence de commandants des talibans dans le village du Waziristan où Hakimullah Mehsud a été tué, ont indiqué des sources au sein des insurgés.

« Pakistan : après la mort du chef taliban, Washington accusé de saborder le processus de paix », AFP, 03 novembre 2013

La géopolitique m’a toujours intéressé

J’ai vu que le séminaire 2007-2008 du GSPR était baptisé : « L’oeil de la communauté internationale. Logiques d’alerte et formes de mobilisation à l’ère de la globalisation. » Je ne sais pas si j’aurai des rassemblements de textes à traiter ou si j’aurai droit à des comptes rendus des conversations, mais je devrais pouvoir fournir quelques figures. Pour l’heure je me contente de relever les couples de pays dans la base de dépêches de ce dimanche, et je retiens surtout le couple vedette Mali / France : :

Le nord du Mali, occupé en 2012 par des islamistes armés liés à Al-Qaïda, reste très instable en dépit de l’internationale lancée par la France en janvier et toujours en cours pour traquer les jihadistes de la région.

« Mali : les journalistes de RFI « assassinés froidement » par des « groupes terroristes » », AFP, 03 novembre 2013

Je passe à la suite !

Mon service d’information judiciaire me renvoie la liste suivante : : chef d’Etat, Hwang, Léonarda, Morsi

Je propose de regarder un peu plus en détail l’affaire chef d’Etat dont parle la dépêche labelisée « Egypte : les Etats-Unis déterminés à travailler avec les nouvelles autorités »

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a affirmé dimanche que son pays était déterminé à continuer à travailler avec l’Egypte, lors de sa première visite chez le grand allié arabe des Etats-Unis depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée. M. Kerry est arrivé au Caire pour une visite de quelques heures à la veille du procès du chef d’Etat déposé, avec pour objectif de resserrer les liens entre les Etats-Unis et l’Egypte, alliés de longue date, bousculés par le coup de force contre le premier président élu démocratiquement et la répression meurtrière de ses partisans qui a suivi. Washington a ainsi gelé partiellement son aide, essentiellement militaire, à l’Egypte en mesure de rétorsion, aggravant la « phase délicate » des relations bilatérales, selon la diplomatie égyptienne. Dans ce contexte, M. Kerry a tenu à affirmer que Washington, « ami » et « partenaire » de l’Egypte, « s’(engageait) à travailler ensemble et à poursuivre (la) coopération avec le gouvernement par intérim », lors d’une conférence de presse au Caire aux côtés de son homologue égyptien Nabil Fahmy. Les Etats-Unis ont soutenu durant ses trois décennies de présidence le prédécesseur de M. Morsi -Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire début 2011- faisant du plus peuplé des pays arabe un allié de poids pour tenter de maintenir la stabilité dans la région. « Recalibrage » En octobre, le « recalibrage » de l’aide à l’Egypte -1, 5 milliard de dollars par an dont 1,3 milliard d’aide militaire- a jeté un froid, l’Egypte affirmant désormais vouloir « élargir (ses) options » pour « servir (ses) intérêts nationaux », selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Badr Abdelaty. Estimant que « les relations américano-égyptiennes ne peuvent être résumées à l’assistance », M. Kerry a ajouté que « l’aide américaine directe au peuple égyptien continuerait pour aider à lutter contre le terrorisme ». De son côté, M. Fahmy qui avait récemment qualifié de « tendues » les relations égypto-américaines a dit « croire après (les) entretiens avec le secrétaire d’Etat américain qu’il y a de bons indicateurs montrant que nous cherchons à reprendre ces relations de façon positive ». M. Kerry doit encore rencontrer le président par intérim Adly Mansour, ainsi que le nouvel homme fort du pays, le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi, lors de sa première étape d’une longue tournée au Proche-Orient et dans le Golfe….

La chronique de la journée qui se termine est terminée. Je rappelle que des propositions en tout genre peuvent m’être adressées pour l’améliorer !