J’applique le principe de précaution.

3 octobre 2019 23:11:54

Dès que j’aperçois le mot “incertitude” !

Sur la période considérée, entre avril et septembre, " la situation sur le terrain au Sahara occidental est restée relativement calme en dépit de certaines incertitudes (…) et le cessez-le-feu entre les parties a été respecté ", note le Secrétaire général.

« Le Secrétaire général de l’ONU peine à trouver un envoyé spécial sur le conflit du Sahara occidental », franceinfo, 03 octobre 2019

3 octobre 2008 : condamnation d’un Strasbourgeois de 47 ans, qui a réussi à séjourner pendant trois semaines dans un hôtel de Luxe du centre de Bordeaux sans bourse délier en se faisant passer pour un “conseiller technique” de Nicolas Sarkozy. Ce qui lui a valu un mois de prison ferme. Pour tromper l’hôtel, l’homme, au RMI, qui se prévalait d’être diplômé d’un MBA de commerce international de l’université de San Diego en Californie, avait produit un faux contrat de travail signé de la main du président de la République. Il prétend avoir contacté l’Elysée pour proposer “de mettre en relation les chefs d’entreprises de 27 pays de l’Union”. Sans soutien “officiel”, il a raconté au tribunal comment il avait multiplié les contacts, passant de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Bordeaux à la préfecture de région, laissant au passage une note impayée de 2.025 euros dans l’hôtel de luxe où il résidait. A l’issue de trois semaines, le responsable de l’hôtel a fini par manifester des soupçons envers ce “fonctionnaire européen”, au costume soigné, mais sans carte de crédit.

Qu’elle soit « extrinsèque » ou « intrinsèque » au dogme, « la violence islamiste » – si discutables qu’en soient les manifestations – ne peut en aucune manière être réprimée par la force. Le seul résultat prévisible de la lutte armée contre les mouvements islamistes sera d’augmenter leur ténacité et leur influence et de consolider leur position sociale en leur donnant une occasion de plus de se présenter en victimes. En outre la violence entraîne la violence et la répression aveugle alimente le terrorisme. La violence exercée contre les islamistes ne sera que comme une idéologie nourricière de leur extrémisme en fabriquant partout dans le monde des partisans radicaux susceptibles de prendre la relève. […] La seule réponse possible, et qui soit conforme aux exigences de la société démocratique moderne, c’est une analyse critique orientée dans deux directions : une analyse pragmatique portant sur les problèmes actuels dont souffre la société et une analyse théorique philosophique portant sur les principes fondamentaux ; ce sont là deux méthodes qui se complètent : l’une sociale pragmatique et l’autre philosophie théorique. Ensuite on peut espérer que contre les vérités de foi prévaudront les vérités objectives, conçues et démontrées par l’intelligence, et soumises à l’examen critique de tous. Commençons par l’analyse du discours islamiste.

Ghassan Finianos, Islamistes, apologistes et libres penseurs (2002)


J’ai rencontré le message suivant : " On m’a demandé d’écrire :‘On m’a dit de te dire que je calculais la suite désordonnée des formes patronymiques dès le début de la rencontre’"

Passons à la chronique du jour

Je propose un micro-rapport synthétique sur « chronique », thème qui surgit 1 fois – du moins sous cette forme – dans notre « procès ». Tout dépend de la manière dont on structure les choses, mais il semble que ce soit Mondialisation.ca qui en cause le plus. Si l’on regarde le réseau de « chronique », on note parmi les liens les plus forts :

TERRORISME@, mur, Droit, diplomatie, titre, Afrique-Asie, numéro, ami, Labévière, géopoliticiens,

Conjointement, les influences principales sont :

Géopolitologie, Relations-personnelles, Discours sécuritaire, Violence et Mauvais traitement,.

Un texte mérite une attention particulière. Il s’agit du texte que tu as attribué à Mondialisation.ca daté du 3 octobre 2019 et intitulé : « « Les guerres de Syrie » de Michel Raimbaud : résistance, mode d’emploi ». Pour le résumer rapidement, rien de tel que les acteurs principaux :

Syrie, guerre, ETATS-UNIS@, ISRAEL@, ETAT-CENTRAL@, Raimbaud, livre,

A propos de notre objet, « chronique », on peut y lire ça :

« Tout comme notre ami Richard Labévière, l’un des rares géopoliticiens français à avoir bien analysé les tenants et aboutissants de la » guerre globale « contre la Syrie, notamment sous l’angle de la lutte contre le terrorisme, et qui a payé un lourd tribut pour son engagement au service de la vérité, qui avait mis en garde, dans une célèbre chronique publiée dans le numéro de février 2015 d’Afrique-Asie sous le titre prémonitoire : » Terrorisme et diplomatie : Droit dans le mur en klaxonnant « .

p. »

Aux causes courantes de perturbation verbale, s’ajoute le fait que cet énoncé désigne du doigt son énonciateur…

Inattention : difficulté de faire attention aux détails, d’écouter et de se concentrer pour une certaine période de temps, incapacité ou refus de suivre des consignes et de compléter un travail, tendance à éviter les activités nécessitant un effort mental, désorganisation, distraction, oubli.

Il faut trouver une autre entrée parce que là j’ai fait chou blanc !

Quels sont les nouveaux sigles ?

Aucun sigle nouveau en vue…

Ben j’ai dit qu’il n’y avait pas de sigle nouveau à signaler ! Je parle dans le vide ou quoi ?  ?

Je note les personnalités du jour

Je note comme d’hab les principales personnalités du jour. Mais en jetant un oeil sur la liste, je remarque qu’il y a des réapparitions. En effet, un certain nombre de personnalités sont de retour après une assez longue absence. Ce 3 octobre 2019, j’ai pointé :

Travers qui revient après 1619 jours ; Cho après 1606 jours ; Stiglitz, 1280 jours ; Mayer, qu’on avait vu plus récemment, il y a 380 jours !

Et je loupais Campion, qui réapparaît ce jour après 280 jours de chute radicale d’intérêt des médias !

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

La notion de « bruit médiatique » est désormais utilisée un peu partout dans les médias. Et comme tout ce qu’exploitent massivement les médias, ça finit par produire un cercle parfaitement vicieux : d’aucuns communiquent, interviennent, font parler d’eux pour augmenter leur « UMB » :

Du 14 septembre 2004 au 25 septembre 2019 :

3161 Sarkozy
2066 Hollande
1725 Obama
1322 Trump
1201 Macron
1122 Poutine
981 Fillon
954 Le Pen
897 Royal
880 Valls
836 Bush
820 Merkel
776 Chirac
658 Clinton
540 Villepin
532 Mélenchon
414 Bayrou
413 Netanyahu
397 Erdogan
352 Kerry
346 Abbas
336 Aubry
336 Ayrault
316 Copé
309 Maduro
295 Kadhafi
295 Juppé
270 Fabius
268 Hamon
258 Berlusconi

Du 26 septembre 2019 au 2 octobre 2019 :

7 Trump
7 Macron
7 Chirac
5 Sarkozy
4 Johnson
4 Mélenchon
4 Le Pen
3 Zemmour
3 Mitterrand
2 Snowden
2 Buzyn
2 Castaner
2 Assange
2 Edouard_Philippe
2 Balladur
2 Biden
2 Poutine
2 Kurz
2 Pompidou
2 Thunberg
2 Le Maire
2 Muselier
2 Juppé
1 Quatennens
1 Kolomoisky
1 Sirak
1 Soros
1 Zelensky
1 Borne
1 Goulard

La nécrologie du jour

La mort et le deuil sont évoqués dans la plupart des textes de Derrida. Mais c’est surtout dans Mémoires – pour Paul de Man, Spectres de Marx, Apories et Chaque fois unique la fin du monde, qu’ils sont le plus thématiquement développés. Bon je dis ça, je dis rien, pas grave, moi je suis mort.

Je n’oublie pas mes exercices de géopolitique

Je n’oublie pas que j’ai fait mes premières armées boulevard Saint-Michel, dans l’annexe de l’EHESS, dans l’ancien laboratoire de Jacques Bertin, oui l’inventeur de la sémiologie graphique ! Et donc me voilà cartographe :

“Fond et positions © les contributeurs d’OpenStreetMap”:http://www.openstreetmap.org/copyright

Paris, Bruxelles, Londres, Rome, Dublin, Oslo, Sofia, Berlin, Luxembourg…

Je passe à la suite !

L’amiante a basculé dans la logique judiciaire en 1994 en France mais le grand procès pénal n’a pas eu lieu – contrairement à l’Italie. Sur ce point, voir L’amiante au tribunal : une décision sans précédent entachée d’un « pacte avec le diable », billet accessible sur SocioInformatique et Argumentation :

http://socioargu.hypotheses.org/3714

Si je regarde le profil temporel de la judiciarisation de l’amiante depuis 2004, cela donne ça :

Voyons ce qu’on en dit :

Néanmoins, ce qui inquiète les associations environnementales, c’est que la préfecture a affirmé que « le retour d’expérience sur ce genre de sinistre (…) montre que le risque de dispersion de fibres est limité par l’effondrement rapide de la toiture »… avant même de connaître les résultats de ces mesures concernant la teneur en amiante de l’air.

« Rouen : cinq questions sur les débris d’amiante retrouvés à proximité de l’usine Lubrizol », franceinfo, 03 octobre 2019

Qu’est-ce que…

Tiens donc, je tombe sur un compte-rendu d’activité individuelle…

Et comme par hasard, c’est celui de Chateau pour l’année universitaire 2016-2017… Voyons un peu…

Modèles sociologiques pour l’analyse des processus de mobilisation

Francis Chateauraynaud, GSPR, EHESS

Compte-rendu d’activité 2016-2017

Ce compte-rendu (CR) existe actuellement en 3359232 versions différentes. Elles sont engendrées par le module de variations littéraires automatiques du fameux logiciel Marlowe. La présente version étant le produit d’un tirage aléatoire, l’enchaînement des phrases qui la composent est très improbable et n’a pas à proprement parler d’auteur tout en renvoyant des éléments rigoureusement exacts du point de vue factuel. Il a été prévu qu’un robot insère chaque jour que Jéhovah nous accorde une version différente de ce CR sur une page de prosperologie.org. Au vu du nombre d’années nécessaires pour les lire, à raison de 24 par jour (une par heure), la fin du monde, annoncée par l’ancien ministre écologiste Yves Cochet pour les années 2030, aura certainement eu lieu. L’ensemble des variantes ne pourra pas être lu, ce qui est fâcheux.

La série des travaux et des discussions menés au cours du séminaire Pragmatisme et conflictualité (en collaboration avec Jean-Michel Fourniau) est impressionnante, tant par la diversité que par la qualité des interventions. Comme il est impossible de tout rapporter, on s’en remet au tirage aléatoire qui fait remonter deux séances : la discussion avec Nicolas Dodier, auteur avec Janine Barbot d’un article remarqué sur le concept de dispositif en sciences sociales (janvier 2017) ; « Persistances et changements dans un très long conflit territorial. Le regard des sciences sociales sur le cas du Tav en Val de Suse » (Luigi Bobbio, 3 mars) A la Vieille Charité s’est poursuivi le séminaire de Marseille, baptisé Controverses environnementales et anthropologies de la nature. Il a pris la forme de mini journées d’études permettant de croiser des regards pluridisciplinaires sur les questions écologiques. La séance qui sort au petit bonheur est la séance consacrée aux nouvelles frontières des biotechnologies avec Yves Bertheau sur « Les nouvelles méthodes d’ » édition génétique « et l’ouverture d’un nouveau cycle de controverses », Fabien Milanovic, » Le vivant à l’épreuve des biotechnologies : quelles ontologies ? Quelles agentivités ? », Alain Kaufmann, « Des maladies génétiques orphelines à la médecine personnalisée : entre biosocialités génomiques et biocapital » et Marie-Angèle Hermitte en discutante aussi inspirée qu’inquiète face au déferlement des technologies capables de remodeler le vivant de la cellule aux écosystèmes. Trois autres séminaires ont donné lieu à des échanges d’une grande intensité : le séminaire Politiques des sciences, espace d’enquêtes collaboratives et d’expressions critiques sur les mondes de l’ESR, qui a accumulé depuis 2009 un grand nombre de données et d’analyses ; le séminaire de SocioInformatique des controverses, animé avec Josquin Debaz, dont la formule a évolué avec l’engagement plus direct des participants dans la production des analyses de corpus ; le séminaire Regards sociologiques sur les sciences, animé avec Christelle Rabier et Josquin Debaz, dans lequel est revisitée toute une littérature oubliée ou délaissée par les courants mainstream des STS contemporaines.

Parmi les moments forts, l’enquête menée au Brésil en collaboration avec Josquin Debaz et Mauricio Serva (Florianopolis), dans la région de Mariana (Minas Gerais) autour de la rupture du barrage de Bento Rodrigues a ouvert un nouveau terrain collaboratif liant les travaux du GSPR et ceux du PRI COMINT (pour les sigles se reporter au glossaire automatique sur http://prosperologie.org/mrlw/sigles.php)) Plusieurs restitutions ont déjà eu lieu, à la fois dans le séminaire Pragmatisme et conflictualité, et le séminaire du Groupe de Réflexion sur le Brésil Contemporain animé par Afranio Garcia à l’EHESS. Les limites imposées à ce CR interdisant d’entrer dans les détails, disons que nous avons pu mesurer la pertinence de la sociologie pragmatique des alertes et des controverses pour l’analyse des catastrophes et des conflits que suscitent leurs conséquences sur le long terme. La recherche d’appuis dans les agences européennes s’est poursuivie grâce à une keynote lecture donnée à la Conférence Eurostat « Towards more agile social statistics », où l’on découvre que la statistique publique européenne est confrontée à la poussée des Big Data et du Speed Mining. La présentation des travaux de socio-informatique des controverses a reçu un bon accueil et le talk intitulé « Science, data and decision making in an era of public controversies. A sociological perspective » marque une étape de maturation dans la présentation des travaux du GSPR à l’international.

Il faut mentionner deux conférences données à Bruxelles, l’une sur la sociologie de l’expertise en octobre 2016 à l’Institut d’Études Européennes (ULB) où officia jadis Paul Magnette, l’autre sur ce que fait le terrorisme aux lanceurs d’alerte, dans le cadre du programme Cities in Shock (novembre 2016). La série de conférences et d’interventions en séminaires qui a mené de la journée autour du volume de raisons pratiques Histoires pragmatiques (début mars 2017) jusqu’à l’intervention dans la summerschool de l’EHESS, « The Unity of Social Sciences ? Rethinking the concept of Revolution », a été si dense et diversifiée qu’il faudrait tripler le volume de ce compte-rendu pour en rendre compte. Notons parmi des dizaines d’événements, l’intervention au colloque « Entre Etat et Marché, la dynamique du Commun » organisé par le CERSA en juin 2017. Une enquête en Angleterre, entamée en 2015 a été poursuivie. Elle porte sur les centrales nucléaires en zones côtières, avec cette fois-ci un zoom sur le cas de Size Well (Suffolk).

Le suivi des thèses du GSPR a donné lieu à des échanges très stimulants, notamment avec Martin Denoun sur les projets de réacteurs du futur, Dominique Dolisy sur la centrale de Nogent saisie dans son milieu, Flore Guiffault sur la production des données dans les dynamiques locales en Haïti, Fatimata Ly sur les expérimentations démocratiques au Sénégal, Fabrizio Li Vigni sur les instituts de la complexité. Le mémoire de master de Nina Houdié sur les monnaies locales a enrichi l’exploration collective des alternatives au « technocapitalisme ».

Le livre Aux bords de l’irréversible, issu des travaux menés avec Josquin Debaz pendant plus de 8 ans est enfin arrivé fin juin 2017. La richesse des échanges en séminaires, la densité des enquêtes de terrain et le caractère touffu des dossiers étudiés expliquent en partie sa taille un peu déraisonnable – 648 pages – surtout à l’ère de Twitter, où tout peut s’énoncer clairement en 140 caractères et de la thèse en 180 secondes. Nous avons malgré tout fait un effort de synthèse : le chapitre 11, le plus original, intitulé Six sociologies en quête d’acteurs, ne fait que 25 pages ! Cela confirme que nous pouvions faire beaucoup plus court. A vrai dire, outre la graphomanie, la tentation était grande de prolonger mille et une discussions des dernières années et de marquer la distance parcourue depuis la balistique sociologique parue en 2011.

Le plus difficile dans ce pari patasociologique est de tenir le volume de 6000 signes dans toutes les variantes, puisque les formules sont à géométrie variable dans chaque tirage. Aussi, pour ne pas dépasser, il faut stopper le compte-rendu.

Publications

- « Towards a new matrix of risks : learning from multi-scale controversies », in European Environment Agency, Report of the EEA Scientific Committee Seminar on emerging Systemic Risks [archive], Copenhagen, version d’octobre 2016.

-Avec Josquin Debaz, Cathy Dubois et al., Information environnementale : Production, portée, usage, Paris, CNES, décembre 2016, 76 pages.

- « A Captura como experiéncia : Investigações pragmáticas e teorias do poder », Revista Brasileira de Ciências Sociais, vol.32, no.95, 2017.

- « Perturbateurs endocriniens : ‘LA’question de l’évaluation in Sesame, INRA/ Agrobiosciences, mai 2017 http://revue-sesame-inra.fr/perturbateurs-la-question-de-levaluation-66/

- Avec Josquin Debaz, Aux bords de l’irréversible. Sociologie pragmatique des transformations, Paris, Pétra, 2017, 648 pages.