La perfection n’est que le nom donné à la série des chocs répétés contre sa propre asymptote.

24 octobre 2018 23:15:6

Et je dis ça parce que je suis tombé, à l’instant, sur le mot perfection :

Favori au départ de Londres, Alexandre Vinokourov va tomber de Charybde en Scylla dans une 94e édition où Michael Rasmussen va tutoyer la perfection d’un peu trop près.

« Les Présidents de la République sur le Tour de France », Agoravox, 24 octobre 2018

Dans la série des actes de commémorations :
le 24 octobre 1902, Alphonse Bertillon, chef du service de l’identité judiciaire à la préfecture de police de Paris, utilise pour la première fois les empreintes digitales dans le cadre d’une enquête.

L’évolution du système mondial (et du droit impérial en tout premier lieu) semble être le développement d’une machine qui impose des procédures de contractualisation continuelle conduisant à l’équilibre systémique : une machine qui engendre un appel continuel à l’autorité. La machine semble prédéterminer l’exercice de l’autorité et l’action à travers l’espace social tout entier. Chaque mouvement est fixé et ne peut chercher sa place désignée que dans le cadre du système lui-même, dans la relation hiérarchique qui lui est accordée. Ce mouvement préconstitué définit la réalité du processus de constitutionnalisation impériale de l’ordre mondial : c’est le nouveau paradigme (…) capable de fonctionner comme le centre du nouvel ordre mondial, en exerçant sur lui une régulation effective et, si nécessaire, une coercition.

Michael Hardt et Antonio Negri., Empire (2000)


Le code que je dois charger est de plus en plus illisible – je prends du poids, je me sens lourd ! Mais bon, je fais de mon mieux pour préparer cette nouvelle réunion en tête-à-tête…

Ma chronique en beaucoup plus de 140 caractères

Pour commencer cette chronique du 24 octobre 2018, fixée sur 339 dépêches parlant de toutes sortes de choses, je choisis comme angle de vue le registre appelé « Géopolitologie « , lequel réalise un score remarquable (223), et permet d’isoler trois textes importants dont je cite de larges extraits (ce qui change des énoncés isolés n’est-il pas !) :

« Nicaragua : De 2007 à 2018, Daniel Ortega a bénéficié de l’appui du FMI et a poursuivi une politique en faveur du grand capital national et international » :

« Le détonateur principal des protestations sociales qui ont démarré en avril 2018, c’est l’imposition des mesures néolibérales prises par le gouvernement de Daniel Ortega en matière de sécurité sociale et notamment des retraites. Ces mesures étaient voulues par le FMI avec qui Daniel Ortega a entretenu d’excellentes relations depuis qu’il était revenu à la présidence du pays en 2007. D’ailleurs le FMI a félicité le gouvernement pour ses réalisations dans un communiqué publié en février 2018 : « Les performances économiques pour l’année 2017 ont été supérieures à ce qui avait été envisagé, et les prévisions pour 2018 sont favorables (…). Le staff du FMI recommande que la réforme prévue de l’Institut national de la sécurité sociale (INSS) permette d’assurer sa viabilité à long terme et de corriger les injustices dans le système existant. Le staff félicite les autorités pour leurs efforts visant à réduire les besoins de financement de l’INSS » [ 1]. La gauche est divisée sur l’appréciation de la politique menée par le gouvernement de Daniel Ortega de 2007 à aujourd’hui, de même que sur l’attitude à adopter à propos des protestations sociales et de la répression exercée par le régime. Une partie de la gauche considère que le gouvernement de Daniel Ortega est un gouvernement progressiste qui a mené, dans un contexte international difficile, une politique favorable aux secteurs populaires tout en faisant certaines erreurs. Cette partie de la gauche considère que les grandes puissances capitalistes, à commencer par Washington, et leurs alliés dans la région, sont largement responsables de la déstabilisation de la situation dans ce pays centroaméricain de près de 7 millions d’habitants et qu’un secteur dominant du mouvement est dirigé et/ou manipulé par la droite réactionnaire. […] »

« Des Brumes du Quai à la clarté de la diplomatie de la Russie. Entre impasse conceptuelle et maîtrise géopolitique et diplomatique » :

« « Ce jour-là en effet, j’avais compris que les petits stagiaires très instruits, parlant plusieurs langues, licenciés ès lettres, en droit et bien plus encore, tous ces employés pleins de feu, ils n’en n’avaient jamais eu vraiment besoin, que le premier coolie venu, dans la rue, aurait aussi bien fait l’affaire, et qu’une seule chose comptait : respecter les règles du jeu, faire comme si, observer les cent rites minutieux, un style donc, une manière, et rien d’autre… » Jean Hougron, La gueule pleine de dents. Plon, 1970 « Tout peut se dire ; seulement il y a une façon de tout dire… » Emile Zola, Son Excellence Eugène Rougon. 1876 J’invite les lecteurs à quitter l’écume de l’actualité pour prendre connaissance, si ce n’est déjà fait, de deux contributions qui sont particulièrement passionnantes dès lors qu’on les met en miroir l’une de l’autre. Il ne s’agit que d’un léger décalage de l’information vers un domaine réellement intéressant et instructif sur la marche du monde qui mêle diplomatie et géopolitique. On se propose ainsi d’exposer en profondeur mais de manière très concise (que le lecteur se rassure) deux approches particulièrement intéressantes dont la première concerne la situation diplomatique en France, avec un constat bien désolant mais ô combien réaliste effectué le 21 octobre 2018 par l’excellent site Proche & Moyen-Orient, observatoire géostratégique, et la seconde, l’analyse de la situation internationale effectuée par M. S. Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à l’occasion d’un entretien donné le 17 octobre 2018. Texte et entretien qui se complètent méritent tous deux réellement le détour. Deux styles, deux manières : une impasse et une ouverture. […] »

« La menace par Trump de dénoncer l’accord nucléaire avec la Russie provoque l’inquiétude en Europe, les démocrates se taisent » :

« La menace évoquée ce week-end par le président des États-Unis, Donald Trump, de dénoncer unilatéralement un important traité de désarmement avec la Russie a provoqué des menaces de représailles russes, des expressions de vive inquiétude par les alliés de Washington à l’OTAN et le silence presque total de la prétendue opposition à Trump au sein du Parti démocrate. Deux semaines avant les élections américaines de mi-mandat, pas un seul candidat, démocrate ou républicain, n’estime que le danger croissant d’une nouvelle course aux armements nucléaires et d’un affrontement militaire direct entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde mérite de commentaires. Aucune faction de l’establishment politique au pouvoir n’a intérêt à alerter la population sur le danger réel et actuel d’une guerre nucléaire catastrophique. Le traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) que Trump a promis de saboter a été négocié en 1987 entre le président américain Ronald Reagan et Mikhail Gorbatchev, dont les politiques de « perestroïka » et de « glasnost » ont ouvert la voie à la restauration capitaliste et à la dissolution du pouvoir soviétique. Un tir d’essai d’un missile balistique intercontinental américain Titan II Le traité a interdit la production et le déploiement par les États-Unis et la Russie de missiles balistiques terrestres – classiques et nucléaires – d’une portée comprise entre 500 et 5500 km. Cela représentait une concession importante de la part de Moscou – jusque-là rejetée par les prédécesseurs de Gorbatchev et le commandement militaire soviétique – entraînant la destruction de 1752 missiles soviétiques, y compris des SS-20, qui visaient les alliés européens de Washington au sein de l’OTAN, contre 859 missiles américains moins puissants, la plupart étant des Pershing II pointés vers Moscou et d’autres cibles soviétiques. Le déploiement des missiles américains avait provoqué des manifestations de masse, en particulier en Allemagne, contre la crainte que l’accumulation d’armes ne menace de faire de l’Europe le principal champ de bataille d’une guerre nucléaire américano-soviétique. […] »

On m’a fait réaliser que lorsque j’ouvre le dossier des alertes du jour, j’ai tendance à privilégier les premiers éléments, et comme ce sont souvent les mêmes qui reviennent, j’écrase des « informations » plus intéressantes. Alors ce coup-ci je préconise de prendre la liste des 52 objets d’alerte (déchets, nucléaire, terrorisme, ouragan, attentats, terroristes, terroriste, diesel, pesticides, tabac, biodiversité, inondations, eau du robinet, changement climatique, drogue, plomb, gaz à effet de serre, attentat, cyclone, CO2, incendie, salmonelle, bruit, alcool, glyphosate, cigarette, tempête tropicale, pollution atmosphérique, cigarettes, séisme, poussière, drogues, dioxyde de carbone, espèces menacées, nitrates, sécheresse, marées noires, greffes, amiante, perturbateurs endocriniens, particules fines, poison, sécurité routière, aluminium, séismes, tsunami, accidents de la route, méthane, salmonelles, volcan, créosote, aérosols…) et de la retourner pour rebondir sur les derniers de la liste ! Ce qui donne :

aérosols :

A Paris, les recherches menées boulevard Mortier ont permis aux policiers de retrouver des armes blanches, des aérosols de gaz lacrymogène et, parmi d’autres armes et objets contondants, deux étuis de cartouche de fusil de calibre 12.

« Deux morts en une nuit dans des bagarres entre adolescents en Ile-de-France », Le Monde, 24 octobre 2018

créosote :

Il permet de retirer des intrants métalliques usagés (acier, fonte, inox, tôles, INP, bardages, pièces mécaniques), les substances dangereuses des revêtements de surface (peinture, glutinage, amiante, plomb, joints, brai, goudrons, créosote…).

« Décaper pour mieux recycler », Actu Environnement, 24 octobre 2018

déchets :

S’il reste encore des petits pas à faire, celui qui a été fait aujourd’hui est immense « , a estimé mercredi 24 octobre sur Anne Gril, responsable du pôle déchets au sein de l’association World CleanUp Day – France, après le vote par les députés européens d’une directive pour réduire notre consommation d’objets en plastique à usage unique, comme les cotons-tiges, les pailles ou les touillettes, pour lutter contre la pollution des océans.

« Plastique à usage unique : » une avancée absolument énorme’’validée par les députés européens », franceinfo, 24 octobre 2018

salmonelles :

Fin 2017, Lactalis doit procéder à plusieurs retraits de lots de lait infantile après la contamination de bébés par des salmonelles.

« Lactalis : du lait contaminé écoulé dans des desserts ? », franceinfo, 24 octobre 2018

méthane :

Le GNL a ses atouts, dont la facilité de transport, et ses inconvénients, notamment sa forte teneur en méthane.

« Les États-Unis rechignent à réduire les émissions de soufre des navires », Euractiv, 24 octobre 2018

accidents de la route :

L’objectif : lutter contre les 21 % d’accidents de la route impliquant des piétons, souvent distraits.

« VIDEO. En Sardaigne, les piétons scotchés à leur téléphone sont verbalisés », franceinfo, 24 octobre 2018

tsunami :

De là à prendre le risque de provoquer ce tsunami… « Tout seul, Bayat n’aurait rien pu faire » Certains avaient senti monter la vague.

« Scandale dans le football belge  : «  Tout le monde est un peu coupable  » », Le Monde, 24 octobre 2018

En fouillant dans mon répertoire de formules, j’en ai identifié une qui va peut-être sans doute possiblement nous aider à faire surgir quelque saillance intéressante. Elle concerne les opérations de dévoilement et/ou de découverte auxquelles se livrent les acteurs décrits dans les dépêches. Voici ce que ça donne :

Celui-ci a estimé que le « meurtre abominable » de M. Khashoggi allait « révéler davantage la nature des Saouds, du système monarchique d’Arabie saoudite » et du prince Ben Salmane.

« International – Pour l’Iran, le meurtre de Khashoggi est impensable « sans le soutien » des USA », AFP, 24 octobre 2018

La rédaction de CNN à New York a par ailleurs été évacuée, mercredi, après la découverte d’un colis suspect.

« De potentiels engins explosifs envoyés à Hillary Clinton, Barack Obama et à la rédaction de CNN », Le Monde, 24 octobre 2018

Je vais peut-être, oui peut-être donner l’impression de passer du coq à l’âne mais du dévoilement je file vers la question du tangible :

Quelle autre preuve faut-il de l’ignominie des gouvernements successifs dont les politiques n’ont fait qu’accroître la pauvreté et les inégalités ? Aujourd’hui, le directeur général moyen en Grande-Bretagne reçoit une rémunération de 4,5 millions, 160 fois le salaire moyen et 262 fois le Smic.

« L’austérité, c’est le petit nom de la guerre de classe (Sputnik News) — Tommy SHERIDAN », Le Grand Soir, 24 octobre 2018

Ce n’est pas terrible, j’en conviens !

Et pour tout arranger, il me faut parler de la guerre. Il y a toujours des pays en guerre sur cette planète ! En l’occurrence, les noms de pays qui se trouvent associés à la guerre – j’ai bien dit « associés » pas nécessairement « engagés » – sont ici : Yémen, Arabie saoudite, Syrie, Corée du Nord… Et voici les données a priori les plus intéressantes :

Le régime saoudien était hostile envers le journaliste à cause de ses critiques du prince héritier et de la guerre meurtrière qu’il mène au Yémen avec le soutien des États-Unis.

« Le régime saoudien admet que Khashoggi a été tué dans son consulat à Istanbul, », Mondialisation.ca, 24 octobre 2018

Il est vrai que tant sur la disparition du président chinois d’Interpol, organisation basée en France19 que sur les ventes d’armes à l’Egypte servant à la répression de l’opposition20 sans parler des ventes d’armes à l’Arabie saoudite pour mener sa guerre horrible au Yémen21, Paris est aux abonnés absents.

« Des Brumes du Quai à la clarté de la diplomatie de la Russie. Entre impasse conceptuelle et maîtrise géopolitique et diplomatique, », Agoravox, 24 octobre 2018

L’objectif du comité, dont la formation a été décidée en janvier 2018, est de plancher sur des réformes constitutionnelles, pour jeter les fondements d’une transition politique en Syrie déchirée par la guerre depuis 2011.

« International – L’envoyé de l’ONU à Damas pour accélérer la formation du comité constitutionnel, », AFP, 24 octobre 2018

Une course aux armements pourra-t-elle être enrayée par la signature d’un nouvel accord plus intéressant avec la Russie, qui inclurait également la Chine comme l’envisage la Maison Blanche ? Il est peu probable que la Chine accepte un accord sur les armes nucléaires terrestres courtes et intermediaries à un moment où les deux pays sont en pleine guerre commercial, que les négociations en cours avec la Corée du Nord sont en suspens, et que des préparatifs déjà bien advances annoncent des affrontements en mer de Chine méridionale.

« Retrait du FNI : ici, on joue en cash-game, », Agoravox, 24 octobre 2018

Quels sont les nouveaux sigles ?

Selon toute vraisemblance, un seul sigle n’était pas dans mon répertoire : SOAM

Je regarde de quoi il s’agit ?

Vous n’osez pas vous arracher à ce qui est connu, plausible…

Je note les personnalités du jour

Je me replie sur un fil routinisé.

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Je laisse de côté ce coup-ci le grand palmarès qui totalise les présences en tête de liste sur l’ensemble de la série de dépêches traitées (soit du 14 septembre 2004 au 23 octobre 2018) pour faire un focus sur une période plus courte, que j’ai fixée à 100 jours pour cette séquence de travail, soit du 18 juillet 2018 au 23 octobre 2018 :

99 Trump
98 Macron
53 Poutine
44 Benalla
26 Salvini
25 Collomb
24 Mélenchon
23 Hulot
22 Merkel
21 May
21 Le Pen
21 Ortega
21 Kavanaugh
17 Erdogan
17 nil
16 Edouard_Philippe
12 Haddad
12 Pompeo
12 Maduro
11 Khashoggi
11 Juncker
11 Valls
10 McCain
10 Rohani
10 Crase
9 Williams
9 Buzyn
9 République
9 Castaner
9 Manafort

On retrouve plus nettement les structures actantielles de l’actualité récente !

La nécrologie du jour

J’ai appris en octobre 2015 la disparition de Nicolas Auray. Sociologue, précurseur de la sociologie du numérique, et notamment des hackers. Son habilitation à diriger des recherches portait sur « Le Hacker, l’État et la politique. Une enquête sur les institutions ».

http://www.forevermissed.com/nicolas-auray

Essayons de prendre un point de vue géopolitique

J’ai repéré les 5 dépêches du jour qui déploient plus fortement que les autres la catégorie « Géopolitologie ».

La première dépêche est celle-ci : « International – L’envoyé de l’ONU à Damas pour accélérer la formation du comité constitutionnel ». On y lit :

L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a rencontré mercredi à Damas le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem lors d’une visite visant à pousser les autorités à lever leurs objections à la formation d’un comité constitutionnel.

Après la rencontre entre MM. de Mistura et Mouallem, un communiqué laconique des services de l’émissaire de l’ONU a fait état « d’un échange de vues très franc et très intense au sujet du comité constitutionnel et du processus politique en général ».

Le comité doit comprendre 150 membres : 50 choisis par le régime syrien, 50 par l’opposition et 50 par l’émissaire de l’ONU, afin d’insérer dans la réflexion des experts et des représentants de la société civile.

Le processus de négociations parrainé par l’ONU a été largement éclipsé par les diplomaties parallèles menées par Moscou et Téhéran, les alliés de Damas, avec la Turquie, parrain des rebelles.e

La deuxième : « Retrait du FNI : ici, on joue en cash-game ». Voici les énoncés relevant du registre Géopolitologie :

Cela signifie que cet accord historique vieux de 31 ans rejoindra dans la poubelle de l’histoire deux autres accords destines à éviter que les puissances nucléaires anéantissent toute forme de vie sur terre, le traité de 1972 sur les missiles anti-balistiques entre l’Union Soviétique et les Etats-Unis dont ce dernier état s’est retiré en 2002, et le plan d’action global commun de 2015 qui visait à empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires dont les Etats-Unis se sont retirés en mai de cette année.

Le FNI a permis de sortir de l’impasse de la course aux armements de la guerre froide et de débloquer une situation qui a permis une détente entre les grandes puissances.

Non seulement il interdisait la détention et l’utilisation d’armes nucléaires meurtrières, mais il avait mis en place des protocoles de vérification précis pour garantir la conformité des arsenaux des puissances signataires.

D’une part, pour lui, la Russie le violait déjà, et d’autre part, pour lui, la Chine qui possède ses propres armes nucléaires terrestres à courte et moyenne portée aurait dû être partie prenante d’un tel accord qui ne limitait que les capacités nucléaires de la Russie et celle des Etats-Unis.

La troisième dépêche a pour titre « La menace par Trump de dénoncer l’accord nucléaire avec la Russie provoque l’inquiétude en Europe, les démocrates se taisent ». Les extraits qui s’imposent ici :

La menace évoquée ce week-end par le président des États-Unis, Donald Trump, de dénoncer unilatéralement un important traité de désarmement avec la Russie a provoqué des menaces de représailles russes, des expressions de vive inquiétude par les alliés de Washington à l’OTAN et le silence presque total de la prétendue opposition à Trump au sein du Parti démocrate.

Deux semaines avant les élections américaines de mi-mandat, pas un seul candidat, démocrate ou républicain, n’estime que le danger croissant d’une nouvelle course aux armements nucléaires et d’un affrontement militaire direct entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde mérite de commentaires.

Cela représentait une concession importante de la part de Moscou – jusque-là rejetée par les prédécesseurs de Gorbatchev et le commandement militaire soviétique – entraînant la destruction de 1752 missiles soviétiques, y compris des SS-20, qui visaient les alliés européens de Washington au sein de l’OTAN, contre 859 missiles américains moins puissants, la plupart étant des Pershing II pointés vers Moscou et d’autres cibles soviétiques.

Le danger que le différend sur les soi-disant missiles nucléaires à portée intermédiaire pourrait se muer en un conflit militaire direct entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde est devenu une évidence plus tôt ce mois-ci, lorsque l’ambassadrice américaine à l’OTAN, Kay Bailey Hutchison, a menacé (article en anglais) d’une attaque militaire préventive contre la Russie.

Quatrième texte de la série Géopolitologie : « Des Brumes du Quai à la clarté de la diplomatie de la Russie. Entre impasse conceptuelle et maîtrise géopolitique et diplomatique ». On peut y lire notamment :

Il ne s’agit que d’un léger décalage de l’information vers un domaine réellement intéressant et instructif sur la marche du monde qui mêle diplomatie et géopolitique.

On se propose ainsi d’exposer en profondeur mais de manière très concise (que le lecteur se rassure) deux approches particulièrement intéressantes dont la première concerne la situation diplomatique en France, avec un constat bien désolant mais ô combien réaliste effectué le 21 octobre 2018 par l’excellent site Proche & Moyen-Orient, observatoire géostratégique, et la seconde, l’analyse de la situation internationale effectuée par M. S. Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à l’occasion d’un entretien donné le 17 octobre 2018.

On comprendra surtout – pour aussi surprenante que soit l’affirmation que j’énonce ici et qu’il appartient à chacun de vérifier – que dans une atmosphère internationale particulièrement explosive parcourue de flammèches tourbillonnantes qui ne demandent qu’à déclencher un embrasement mondial général, le triple rôle diplomatique, géopolitique et géostratégique de la Russie est bien celui d’un pompier des relations internationales, parfaitement au fait d’une science diplomatique éprouvée et qui a su garder sa maîtrise et son sang-froid, la main sur l’extincteur, face aux errements d’une « diplomatie » française et européenne brouillonne et inconséquente, inféodée à des intérêts qui ne sont pas les siens.

Entretien avec M. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères Russia Today France, Youtube, 17-10-2018 La diplomatie du froc baissé.

Enfin, j’ai retenu cette autre dépêche : « Nicaragua : De 2007 à 2018, Daniel Ortega a bénéficié de l’appui du FMI et a poursuivi une politique en faveur du grand capital national et international ». Quelques énoncés pour finir :

Ces mesures étaient voulues par le FMI avec qui Daniel Ortega a entretenu d’excellentes relations depuis qu’il était revenu à la présidence du pays en 2007.

D’ailleurs le FMI a félicité le gouvernement pour ses réalisations dans un communiqué publié en février 2018 : " Les performances économiques pour l’année 2017 ont été supérieures à ce qui avait été envisagé, et les prévisions pour 2018 sont favorables (…).

Le staff du FMI recommande que la réforme prévue de l’Institut national de la sécurité sociale (INSS) permette d’assurer sa viabilité à long terme et de corriger les injustices dans le système existant.

Cette partie de la gauche considère que les grandes puissances capitalistes, à commencer par Washington, et leurs alliés dans la région, sont largement responsables de la déstabilisation de la situation dans ce pays centroaméricain de près de 7 millions d’habitants et qu’un secteur dominant du mouvement est dirigé et/ou manipulé par la droite réactionnaire.

Je passe à la suite !

Je viens de vérifier Lula apparaît bien dans la table générale des personnalités marquantes de l’histoire récente telle que je l’appréhende. Un de mes problèmes est lié à la composition des noms et prénoms de cultures éloignées du bon franchouillard – même celui-ci me cause aussi quelque souci, notamment Dupond. En l’occurrence, le vrai nom de Lula c’est Luiz Inácio Lula da Silva. Or si l’expression Lula da Silva est créée dans un de mes index je ne vois plus Lula ! Dans l’état de mon code, très inférieur à celui d’Alphagogo, il faut qu’un interprète humain crée un Grand Personnage ou Etre-Fictif LULA@ par exemple – qui manque à l’appel. Mais enfin passons, Lula au moins permet d’enrichir les données sur les affaires de corruption !

L’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva a appelé mercredi, depuis sa prison, « les démocrates » à s’unir contre une « aventure fasciste » au Brésil, à quatre jours d’une présidentielle que le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro semble en passe de remporter.

« International – Lula appelle à l’union contre une « aventure fasciste » au Brésil », AFP, 24 octobre 2018

Je termine sur une note sécuritaire, puisqu’il est question plus de 40 fois de sécurité dans les textes du jour, en bon cybercitoyen hypervigilant.

Version franco-française :

Version british :