La jauge des variantes est anormalement basse !

28 septembre 2014 23:8:55

Je répète : La jauge des variantes est anormalement basse !


Je me demande s’il fait un temps de saison à Noiseau… sans doute un temps de mois de septembre

Les morts sont plus nombreux que jamais depuis que la grande guerre pour la liberté a été gagnée. Une liberté qui a imposé à l’homme passeports et certificats de nationalité, signes de la toute-puissance étatique. L’ère des tyrans, despotes, maîtres absolus, rois, empereurs flanqués de leurs laquais et courtisanes a été vaincue et celle qui a remporté la victoire, c’est l’ère d’une tyrannie plus grande encore, c’est l’ère du drapeau national, l’ère de l’État et de ses laquais. Érigez la liberté en symbole religieux, et elle déclenche les guerres de religion les plus sanglantes. La vraie liberté est relative. Aucune religion ne l’est. Et celle de l’appât du gain encore moins que les autres. C’est elle la plus ancienne de toutes. Elle a les meilleurs prêtres et les plus belles églises.

Bruno Traven Le vaisseau des morts (1926)


Allons-y ! COmme disait Guizot, “on ne tombe jamais que du côté où l’on penche” ! ALors quel est donc notre penchant ce jour ?

Génération de la chronique

Un des membres du réseau des développeurs-utilisateurs m’a adressé un texte labelisé : « Les mots magiques du débat public. Dictionnaire sarcastique à l’usage du citoyen local planétaire » rédigé et mis en ligne par des chercheurs localisés plutôt dans le Sud de la France sauf myopie ou cécité particulière de ma part … Et de fait, les entrées de leur dictionnaire se retrouvent assez souvent dans les masses de discours que j’explore.

Pour commencer cette chronique du 28 septembre 2014, je préconise de regarder l’usage de certains termes présents à la fois dans ce dictionnaire et dans les textes du jour ! En voici la liste :

acteur, cohésion, compétitivité, concertation, équilibre, générations futures, gens, légitimité…

Je ne vais pas donner toutes les définitions sarcastiques contenues dans le dictionnaire. En voici seulement quelques-unes :

compétitivité :Mise en scène d’abord par Intervilles, puis Jeux sans frontières, la compétitivité* est maintenant l’affaire des chaînes cryptées que sont les grands cabinets de bench marking, sorte de jeux olympiques du management public. Si bien qu’à la place de « Provins bat Domodossola dans l’enthousiasme, les Belges de Poperinghe bons derniers », on a maintenant « Genève et Amsterdam, au premier rang pour l’accueil des investisseurs, les grandes villes françaises toujours pénalisées par les conditions de l’employabilité ». Les lois de la compétitivité* sont les mêmes pour tous, mais tout de même, qu’est-ce qu’on s’amuse ! La compétitivité* est une histoire de facteurs. Lesquels sonnent toujours deux fois, comme on sait. La première pour le drame, la seconde pour la farce. Et Intervilles est bien antérieur au bench marking.

Dans son dernier protocole d’accord, communiqué vendredi soir, elle prévoyait de maintenir l’emploi des pilotes « aux conditions d’exploitation et de rémunération de Transavia France », « afin de garantir la compétitivité de cette dernière, ainsi que son développement en complémentarité avec le réseau Air France ».

« Air France : fin de la grève des pilotes sans accord sur Transavia France », AFP, 28 septembre 2014

La direction proposait de maintenir l’emploi des pilotes « aux conditions d’exploitation et de rémunération de Transavia France, afin de garantir la compétitivité de cette dernière ainsi que son développement en complémentarité avec le réseau Air France ».

« Air France, quatorzième jour de crise et toujours pas d’issue », AFP, 28 septembre 2014

La direction proposait de maintenir l’emploi des pilotes « aux conditions d’exploitation et de rémunération de Transavia France, afin de garantir la compétitivité de cette dernière ainsi que son développement en complémentarité avec le réseau Air France ».

« Air France : 14e jour de grève, aucune sortie de crise en vue », AFP, 28 septembre 2014

concertation :Musique de chambre

Partition orchestrée pour partenaires officiels du pouvoir, conversation policée à base de connivences et de concorde, art de la gouverne éloquente, sans tambour ni trompette mais avec force violons. Il faut dire que dans la fosse des concertations, les groupes d’intérêts ont su très tôt apprivoiser les harmoniques d’une musique de chambre plutôt feutrée. Principe de base – donner à chaque filière son grand cor, son jargon et ses rituels. Règle numéro deux. Savoir habiller les revendications catégorielles de trilles et de tremolos appuyés sur le bien commun. En trois, multiplier les répétitions dans les antichambres du pouvoir politique pour traquer les fausses notes et tester les accords nouveaux. Un seul objectif au final, jouer une mélodie consensuelle sur l’intérêt général. Mais justement, et c’est là où ça grince depuis quelques années, on découvre désormais quelques chefs d’orchestre qui réfutent les classiques du répertoire corporatiste pour bricoler des airs baroques et des concertos (locaux) pour violon désaccordé. Dans les villes et dans les régions par exemple, des élus et des fonctionnaires territoriaux s’essaient volontiers au hip hop, à l’opéra comique, au folk country ou aux fanfares locales. Déconcertant. Les Conseils de Développement des Communautés d’Agglomération annoncent-ils des dissonances croissantes dans la symphonie républicaine ?

Pierre Bernard-Reymond avait quitté l’UMP en 2011 pour dénoncer « le manque de concertation » dans le dossier de l’autoroute A51, avant d’appeler à voter François Bayrou lors de l’élection présidentielle de 2012.

« Le siège de sénateur des Hautes-Alpes revient dans le giron de l’UMP », AFP, 28 septembre 2014

équilibre :Tout est question d’équilibre*

Entre villes et campagnes, entre centre et périphérie, entre riches et pauvres, entre emplois et logements, entre héritage et modernité, entre solidarité et efficacité… Par l’équilibre* on atteint l’harmonie, qui est le Graal de l’aménagement du territoire, tel que Claudius-Petit en a énoncé les fondements. La merveilleuse polysémie du mot (Petit Larousse, « 1. Etat de repos résultant de forces qui s’annulent. 2. Pose acrobatique tenue la tête en bas. 3. Juste combinaison d’éléments en harmonie. 4. Bon fonctionnement de l’activité mentale ». Etc.) nous rappelle que la revendication de l’équilibre* est l’équilibrisme, attitude politique répandue. On peut appeler à l’équilibre* au nom de l’équité, ou de la solidarité, ou de la cohésion* (voir ce mot), et inversement, ce qui signifie que tout cela n’a guère de sens (au sens propre « d’orientation » ). La quête perpétuelle de l’équilibre*, c’est-à-dire de l’état stable, dans un monde invité de toute part au mouvement, au changement, au dépassement, n’est malgré tout pas si vaine. Elle est à l’imaginaire aménageur ce que le point de fuite est à la perspective, un endroit de la construction qui n’existe pas en soi, mais vers lequel tous les regards et toutes les intentions convergent. Mais reconnaître que l’aménagement, comme la marche à pied, n’est qu’une suite de déséquilibre*s, n’annonce pas pour autant où il conduit – c’est affaire de trajectoires, de bifurcations et de choix. En débattre au nom de l’équilibre* est une des fameuses apories de l’aménagement du territoire.

Que vont faire ces deux nouveaux sénateurs FN, qui seront isolés dans la Haute Assemblée ? « Ils vont faire comme nos députés à l’Assemblée : mettre le doigt là où ça fait mal, imposer des débats qui n’existent pas dans cette Assemblée qui a tendance à ronronner, soumettre les grands sujets de préoccupation des territoires » notamment « l’ouverture totale des frontières décidée par l’+UMPS+ et ses conséquences sur l’équilibre de nos territoires », d’après la dirigeante d’extrême droite.x

« Le FN fait son entrée au Sénat avec deux élus, Ravier et Rachline », AFP, 28 septembre 2014

Elle fustige la bipolarisation PT-PSDB, mais se veut le point d’équilibre entre leurs conquêtes.

« Le Brésil divisé à une semaine du duel présidentiel Dilma Rousseff/Marina Silva », AFP, 28 septembre 2014

Sans aller jusqu’à prétendre que tout ceci relève d’une « langue de bois », il me semble nécessaire de prendre dans certaines occurrences un minimum de distance critique vis-à-vis du vocabulaire dominant !

Si je regarde l’actualité du 28 septembre 2014 à travers le filtre des objets d’alerte et de risque, je note la présence des dossiers ci-après :

volcan, gaz de schiste, poussière, drogue, terroristes, attentats, inondation, terroriste, bruit, Ebola, inondations, rage, terrorisme, séismes, grippe

Quelques informations plus précises :

volcan :

Près de 300 randonneurs approchaient du sommet lorsque le volcan Ontake s’est réveillé samedi à la mi-journée, projetant aux alentours des nuages de cendres, de pierres et de vapeur.

« Japon : 30 randonneurs en arrêt cardiaque après le réveil d’un volcan », AFP, 28 septembre 2014

gaz de schiste :

Ségolène Royal a assuré dimanche qu’il n’y aurait pas d’exploitation de gaz de schiste, ni même d’investigation sur le gaz de schiste, tant qu’elle serait ministre de l’Ecologie.

« Ségolène Royal : pas d’exploition ni d’investigation sur le gaz de schiste », AFP, 28 septembre 2014

poussière :

En Haute-Saône, l’une des figures du Sénat, Jean-Pierre Michel, qui avait défendu au Palais du Luxembourg la loi sur le mariage homosexuel (et, en 1999, son ancêtre le PACS) a mordu la poussière.

« Sénatoriales : la droite prend plusieurs sièges à la gauche dès le 1er tour », AFP, 28 septembre 2014

drogue :

Le gouvernement des Etats-Unis, qui a versé plus d’un milliard de dollars d’aide aux forces de sécurité dans la guerre contre la drogue, a appelé les autorités civiles mexicaines à une « enquête crédible ».

« Mexique : un massacre relance la polémique sur le rôle de l’armée et la sécurité », AFP, 28 septembre 2014

terroristes :

« Je suis française et musulmane, et fière d’être musulmane », dit-elle, avouant avoir peur d’être « associée à ces terroristes ».

« Rassemblement à Paris en hommage à Hervé Gourdel », AFP, 28 septembre 2014

attentats :

Le groupe, responsable de plusieurs attentats meurtriers, ne compte plus que quelques centaines de membres, mais il survit grâce au soutien de communautés musulmanes dans le sud des Philippines et à l’argent tiré des kidnappings et autres activités criminelles.

« Otages allemands aux Philippines : renforts de l’armée dans le sud du pays », AFP, 28 septembre 2014

Je me suis lancé dans une recherche des « épreuves » qui peuvent caractériser au mieux l’actualité de la planète retraitée d’un point de vue hexagonal et j’ai épinglé la présence de formes d’ « exigences » ou de « demandes » – c’est assez difficile à qualifier mais en lisant les extraits on voit de quoi il s’agit :

médecins qui demandent une revalorisation :

Aux médecins qui demandent une revalorisation de la consultation, Mme Touraine a laissé entendre qu’ils ne l’obtiendraient pas.

« Touraine : le déficit de la Sécurité sociale sera plus important que prévu », AFP, 28 septembre 2014

appel et a demandé à ses partisans :

Mais devant la mobilisation estudiantine, il a décidé de devancer l’appel et a demandé à ses partisans de rejoindre le siège du pouvoir local, « comme point de départ » de son mot d’ordre d’occupation.

« Hong Kong : les manifestants prodémocratie campent devant le siège du gouvernement », AFP, 28 septembre 2014

Occupy Central réclame " le retrait :

Occupy Central réclame « le retrait » de cette décision et « une relance du processus de réformes politiques ».

« Hong Kong : les manifestants prodémocratie campent devant le siège du gouvernement », AFP, 28 septembre 2014

En fouillant dans mon répertoire de formules, j’en ai déniché une qui va éventuellement nous aider à faire surgir quelque saillance intéressante. Elle concerne les opérations de dévoilement et/ou de découverte auxquelles se livrent les acteurs décrits dans les dépêches. Voici ce que ça donne :

« Dans quel monde vivons-nous ? » : la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a planché samedi au dîner annuel de la Grande Loge de France (GLDF), une soirée empreinte de gravité après la découverte d’inscriptions hostiles à la franc-maçonnerie et à la ministre.

« «Dans quel monde vivons-nous ? » : quand Taubira planche chez les francs-maçons », AFP, 28 septembre 2014

Quelques heures plus tôt, des inscriptions « Non à la République maçonnique » et « Taubira dégage » avaient été découvertes sur la chaussée devant le siège de la GLDF, dans le XVIIe arrondissement.

« «Dans quel monde vivons-nous ? » : quand Taubira planche chez les francs-maçons », AFP, 28 septembre 2014

Je vais éventuellement donner l’impression de passer du coq à l’âne mais du dévoilement je file vers la question du tangible :

Javier Oliva, expert en sécurité à l’Université nationale autonome du Mexique (Unam), estime que cette affaire est « la preuve dramatique des risques qu’il y a à surexposer les forces armées tandis que les autorités locales ne prennent pas leurs responsabilités en matière de sécurité ».

« Mexique : un massacre relance la polémique sur le rôle de l’armée et la sécurité », AFP, 28 septembre 2014

On pourrait faire beaucoup mieux !

Quels sont les nouveaux sigles ?

Aucun sigle nouveau en vue…

Voici un nouveau sigle, enfin c’est plutôt un acronyme :

ASNCJ : Aucun Sigle Nouveau dans le Corpus du Jour

p. ;-)

Je note les personnalités du jour

Il est 23h10, ça tourne, je me débarrasse de la liste des principales personnalités – c’est à peu près toujours les mêmes de toute façon :

Hollande, Rachline, Silva, Obama, Ravier, Le Pen, Valls, Touraine, Greenberg, Gourdel,…

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Il y aurait beaucoup à dire et redire sur cette disposition très récente à former des palmarès et à s’en servir comme guide pour la communication et l’action. Je ne veux pas produire de paradoxe interne à cette chronique mais il ne faut pas croire que je déploie ce type d’objet comme un objet naturel. C’est seulement un instrument intermédiaire qui a pour dessein de m’aider à m’y retrouver dans les fils d’actualité quotidienne, d’autant plus obligatoire que je ne retrouve pas ici les propriétés élémentaires des stocks d’archives !

Donc il faut lire ce qui suit comme une grille réduite qui me permettra par la suite de noter des particularités et des configurations associant des personnes. Voici la liste des humanoïdes qui ont dominé l’actualité entre le 14 septembre 2004 et le 27 septembre 2014 :

2557 Sarkozy
1325 Obama
1194 Hollande
753 Bush
722 Fillon
714 Chirac
651 Royal
536 Villepin
472 Poutine
399 Le Pen
343 Merkel
342 Bayrou
311 Ayrault
310 Aubry
308 Valls
302 Copé
290 Abbas
285 Clinton
257 Kadhafi
234 Berlusconi
219 Netanyahu
205 Kerry
194 Lagarde
193 Fabius
184 Bettencourt
180 Morsi
175 Chavez
172 Brown
164 Borloo
159 Montebourg

La réitération quotidienne de ce type de classement permet de repérer les surgissements de personnages moins installés dans l’espace médiatique – bien qu’ils ne soient pas tous inconnus loin de là :

Rachline, Servat, Reckless, Pejic, Bernard-Reymond, Dusserre, Newmark, Escoffier, Repentin, Maréchal-Le, Deforges, Deroche, Chasseing, Langone

La nécrologie du jour

Bon, j’en viens à la nécro de ce dernier jour :

mort de Georges Pompidou :

Ainsi, Alain Poher, qui a présidé le Sénat de 1968 à 1992, a assuré par deux fois cet intérim, après la démission du général de Gaulle (1969), puis à la mort de Georges Pompidou (1974).Le président du Sénat dispose alors de toutes les prérogatives du chef de l’Etat, sauf le recours au référendum et le droit de dissolution.

« Sénat : vers un match Larcher-Raffarin pour la présidence », AFP, 28 septembre 2014

Je me demande si cette formule que j’ai retrouvée dans mes dossiers est de circonstance :

Le spectacle doit finir… Il faut bien quitter le plateau.

Voyons ce que l’on trouve au rayon géopolitologie

J’ai lancé la recherche habituelle à partir de la collection des pays, histoire de bien marquer l’incontournable cosmopolitisme qui pèse sur toute chronique destinée à répondre à la question « Et le monde comment il va ? » bq. Obama a estimé que les propagandistes de l’EI étaient devenus « très calés » sur les médias sociaux et attiraient, en Europe, en Amérique, en Australie et dans les pays musulmans, de nouvelles recrues « qui croient en leurs inepties jihadistes ».

« Obama admet avoir sous-estimé la menace représentée par EI », AFP, 28 septembre 2014

Selon les médias régionaux, citant un récent rapport attribué à l’agence américaine CIA, des centaines d’entre eux ont rejoint les rangs de l’État islamique (EI), un chiffre les plaçant tout juste derrière ceux partis de Jordanie, Arabie saoudite et Tunisie.

« Les Balkans, terre de recrutement pour les jihadistes », AFP, 28 septembre 2014

« Les interférences militaires sont devenues la norme, et ce malgré le résultat lamentable des opérations militaires menées par les Etats-Unis ces dernières années », a déclaré Lavrov, citant entre autres les interventions en Irak, en Libye et en Afghanistan.

« Al-Qaeda en Syrie menace la coalition de représailles «dans le monde entier » », AFP, 28 septembre 2014

« Les interférences militaires sont devenues la norme, et ce malgré le résultat lamentable des opérations militaires menées par les Etats-Unis ces dernières années », a déclaré M. Lavrov, citant entre autres les interventions en Irak, en Libye et en Afghanistan.

« La branche syrienne d’Al-Qaïda menace la coalition de représailles «dans le monde entier » », AFP, 28 septembre 2014

Je passe à la suite !

On m’a adressé le blog d’un avocat qui est, dit-on, très lu dans les mondes judiciaires :

http://www.maitre-eolas.fr/

Pour les affaires de la veille de demain j’ai relevé : Tlatlaya, débat, Canadien, Luka

Regarder de plus près l’affaire Tlatlaya dont il est question dans « Mexique : un massacre relance la polémique sur le rôle de l’armée et la sécurité »

L’arrestation de huit militaires impliqués dans la mort de 22 personnes confronte le président mexicain Enrique Peña Nieto à la difficulté de concilier l’utilisation de l’armée dans la lutte contre la criminalité et le respect des droits de l’homme. Un officier et sept soldats ont été arrêtés jeudi après un témoignage contredisant l’affirmation précédente des autorités militaires selon laquelle 22 délinquants présumés avaient trouvé la mort dans un affrontement le 30 juin à Tlatlaya, un ville située à 240 km au sud-ouest de Mexico. Ce témoignage est celui d’une femme qui a assuré au magazine Esquire que seule une personne était morte dans la fusillade et que les 21 autres suspects, y compris sa fille de 15 ans, avaient été exécutés de sang-froid par les militaires après s’être rendus. Le ministère de la Défense n’a pas donné les noms des militaires arrêtés pour manquement au devoir ni le rôle qu’ils auraient joué dans l’affaire. L’officier arrêté est aussi accusé par la justice militaire de violation de la discipline militaire et de désobéissance. Si les accusations contre les huit militaires étaient confirmées, l’affaire de Tlatlaya deviendrait le pire massacre commis par les forces armées depuis l’arrivée au pouvoir de Peña Nieto en décembre 2012. -’Massacre’et’dissimulation’-Des organisations de défense de droits de l’homme considèrent que l’affaire devrait être traitée exclusivement par les autorités judiciaires civiles, si on veut que soit assuré un procès équitable. Pour Jose Miguel Vivanco, directeur de Human Rights Watch pour les Amériques, deux crimes ont été commis dans l’affaire de Tlatlaya : « Un massacre et une dissimulation. » « La dissimulation est une politique adoptée historiquement au Mexique pour protéger de tels actes et éviter que quiconque soit tenu pour responsable », dit-il à l’AFP….

Cette chronique a été conçue entièrement par un algorithme. Merci d’en tenir compte. MRLW