Il fait meilleur ici que sur le disque dur !

6 mai 2014 23:9:2


Je ne sais plus où j’ai lu que le 6 mai c’est la “Journée mondiale de l’Asthme”…
ça n’a cela va sans dire, bien que cela aille beaucoup mieux en le disant aucun rapport avec le fait qu’il y a 7 ans, Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République. Je vais faire un petit récapitulatif de tout ce que j’ai noté dans le fichier “bienvenue_en_sarkozie”. Je préviens que cela va prendre beaucoup de place. Inutile de tout lire mais les curieux y retrouveront des événements qu’ils ont sans doute déjà oubliés !


6 mai 2007 : Nicolas Sarkozy est élu président de la République avec 53% des voix contre 47% (j’arrondis) pour Ségolène Royale. La forte participation ne laisse aucun doute sur l’orientation politique des Français, majoritairement à droite :

Bienvenue en Sarkozie !

9 mai 2007 : Romain, 29 ans, qui a fait des études de droit et de journalisme, travaillé pour MCM, M6 et Europe 2 TV, a été arrêté le 6 mai, place de la Bastille, avec un pavé dans la main, à 23h50. Il n’avait aucun casier judiciaire, et pas d’engagement politique. Il a été condamné à quatre mois de prison ferme, en comparution immédiate, pour «tentative de violence volontaire». Le tribunal, présidé par René Grouman, n’a entendu aucun témoin et n’a vu aucune circonstance atténuante. Romain a été envoyé à Fleury-Mérogis. Le codage est facile, même pour un engin doté de combinaisons indénombrables : on est face à une justice expéditive et à une pénalisation anticipée.

16 mai 2007 : Le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République ou GSPR ;-) créé par François Mitterrand et composé de gendarmes d’élite est transformé par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au pouvoir. L’officier de gendarmerie qui commandait encore l’unité, a été convoqué à l’Elysée où un conseiller lui a signifié la dissolution de la composante gendarmerie et de ses 29 membres. 23 policiers seraient également remerciés par la nouvelle équipe élyséenne : en contrepartie, 84 policiers, essentiellement en provenance du service de protection des hautes personnalités (SPHP) de la police, ont été rameutés pour assurer la protection présidentielle.

19 mai 2007 : Nicolas Sarkozy a fait son footing au fort de Brégançon. Journalistes et badauds ont fait le pied de grue devant la grille d’entrée du fort, une attente récompensée lors des différentes apparitions du Président de la République, à l’occasion de son premier séjour dans cette résidence officielle du chef de l’Etat. “Il arrive !”, lance un photographe. A 11h15, effectivement, il apparaît accompagné de ses gardes du corps. Il entame son jogging et fait une longue pause à la grille d’entrée pour saluer la foule.

22 mai 2007 : Bouygues annonce l’arrivée de Laurent Solly, inspecteur des finances et directeur-adjoint de la toute récente campagne électorale de Nicolas Sarkozy, à la direction générale de TF1.

23 mai 2007 : Frédéric Péchenard, proche de Nicolas Sarkozy, a été nommé en conseil des ministres directeur général de la police nationale tandis que Michel Gaudin prend la tête de la préfecture de police de Paris. Le nouveau directeur général de la police nationale est un ami d’enfance du chef de l’Etat – leurs mères étaient amies et voisines.Il a dirigé successivement la Brigade de répression du banditisme puis la brigade criminelle et les affaires économiques et financières avant d’être chargé de la PJ parisienne. Michel Gaudin remplace pour sa part le chiraquien Pierre Mutz à la préfecture de police de Paris, le poste le plus stratégique du corps préfectoral. Gaudin est un fidèle de Claude Guéant, nouveau secrétaire général de l’Elysée qui était devenu le bras droit de Nicolas Sarkozy place Beauvau en 2002.

26 mai 2007 : selon un sondage Ifop, le nouveau chef de l’Etat, qui a pris ses fonctions le 16 mai, obtient une cote de satisfaction totale de 65% – 23% très satisfaits, 42% plutôt satisfaits – auprès des personnes interrogées dans une enquête réalisée du 18 au 26 mai. En juillet-août 1958, après son retour au pouvoir, Charles de Gaulle avait obtenu 67%, et 61% en janvier 1966 après sa première élection au suffrage universel pour un second mandat. Aucun autre président n’avait passé la barre des 60% de satisfaits.

27 mai 2007 : le vol AF 796 Paris-Bamako d’Air France au départ de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 26 mai 2007 a été annulé après l’intervention de passagers contre les violences infligées à un homme en cours d’expulsion. Air France précise que"le commandant de bord a estimé que les conditions de sécurité n’étaient pas remplies" pour décoller. Sur le site du Réseau éducation sans frontières (RESF), des passagers témoignent “des mauvais traitements infligés” à un Malien, en situation irrégulière, par les deux policiers qui l’escortait. Le texte relate l’extrême violence des événements qui se sont produits peu après la fermeture des portes de l’avion. D’après les témoins présents dans l’appareil, “l’un des policiers [aurait pratiqué] un étranglement sur le passager, tandis que le second policier, lui [aurait asséné] de grands coups de poing dans le ventre.” Ces faits auraient duré “dix bonnes minutes”. Laurent Cantet, réalisateur (Vers le sud, Ressources humaines, etc.) et membre de RESF, présent dans l’appareil, a raconté qu’il avait “entendu des bruits de strangulation et des râles de douleur”. L’expulsé aurait été “évacué en ambulance, inconscient et langue pendante”. Pour expliquer l’annulation du vol, le commandant de bord aurait fait une annonce, "dans laquelle il fait état de “manœuvres” d’un individu refusant d’être reconduit dans son pays d’origine, et de manifestations d’une minorité de passagers". Le communiqué de RESF manifeste une inquiétude quant à l’état de santé du passager malien, dont on est sans nouvelle. Le vol Paris-Bamako prévu à 16 h 40 a été reporté au lendemain, dimanche 27 mai.

28 mai 2007 : L’Etat français a supprimé, en 2006, 9500 postes de fonctionnaires au lieu des 5430 programmés, ce qui a permis une économie de 600 millions d’euros, selon le nouveau ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Le ministère a souligné que cette baisse d’effectifs était la plus importante depuis les cinq dernières années. Le Figaro indique que les départs à la retraite "ont été presque intégralement remplacés puisque quatre postes sur cinq ont été de nouveau pourvus », ce qui signifie que cet allègement de la masse salariale est imputable à une “gestion plus serrée des embauches par les ministères”. “C’est encore loin de la volonté manifestée par Nicolas Sarkozy de ne plus remplacer qu’un départ sur deux, ce qui se traduirait par la suppression de 30000 à 35000 emplois”, ajoute le quotidien, dont l’objectivité et l’indépendance ne font de doute pour personne.

28 mai 2007 : Début mai, un nouveau centre technique a été créé. Il est situé dans de nouveaux locaux hypersécurisés des services de renseignement de la police nationale à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Les enquêteurs peuvent désormais se faire transmettre facilement par les opérateurs de téléphonie la liste de tous les appels entrant et sortant sur l’ensemble des lignes de l’abonné, se faire communiquer ses documents d’inscription avec son adresse et ses coordonnées bancaires. Ils peuvent aussi exiger de connaître tous les sites Internet ou adresses de forum sur lesquels il a pu se connecter. Levallois est en fait un immense centre d’aiguillage. Et c’est l’Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) qui l’administre. Car ces requêtes ne peuvent être formulées que par les services habilités (DST, DCRG, RG-PP, Sous-direction antiterroriste de la DCPJ et DGGN) pour « prévenir » les actes terroristes. C’est la conséquence logique de la loi Sarkozy du 23 janvier 2006 votée après les attentats de Londres.

30 mai 2007 : Lu sur le site http://rue89.com
Sarkozy, le Berlusconi français ? Cette fois, ce n’est pas un gauchiste haineux qui le dit, mais c’est “Sua Emittenza” elle-même, Silvio himself. Au cours d’une interview à la Stampa, il est interrogé sur les dissensions de la droite italienne. La Stampa sugggère que “certains rêvent d’un Homme nouveau pour l’Italie”, ce à quoi Berlu répond : “Oui, j’en ai entendu parler, ils cherchent le Sarkozy italien, mais ils n’ont pas compris que Sarkozy est le Berlusconi français. Il a également été mon avocat.”

31 mai 2007 : une circulaire du ministère de la justice, rendue publique par la Ligue des droits de l’homme de Toulon, simplifie la gestion du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Cette réforme est justifiée par “un accroissement exponentiel du nombre d’analyses génétiques à réaliser”. En effet, rappelle le texte, “limité initialement aux seules infractions de nature sexuelle, le Fnaeg a été considérablement élargi” avec la loi sur la sécurité quotidienne (votée, sous le gouvernement Jospin, en novembre 2001) et celle sur la sécurité intérieure (adoptée en 2003 sous l’impulsion du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy). Aujourd’hui, les trois quarts des affaires traitées dans les tribunaux peuvent entraîner un fichage génétique, à l’exception notable de la délinquance financière, ou encore de l’alcoolisme au volant. Le Fnaeg recensait ainsi près de 500000 profils génétiques fin 2006, contre 6000 en 2003.
Le but de la grosse partie des analyses est d’"alimenter le fichier à l’avenir". L’objectif du Fnaeg est, en effet, d’une part, d’identifier les coupables lorsqu’une trace génétique a été prélevée sur la scène d’un crime, mais aussi et surtout de collecter un maximum d’identifiants génétiques de personnes, au cas où ceux-ci continueraient, par la suite, de commettre crimes et délits.

2 juin 2007 : C’est une pure coïncidence mais le premier sommet du G8 auquel se rend le nouveau président français, à Heiligendamm, est aussi celui qui donne lieu, d’après tous les medias, au plus grand déploiement policier de l’histoire de l’Allemagne contemporaine. Entre 13000 et 16000 policiers ont été mobilisés pour la seule semaine de préparation et pas mal de militants radicaux mis sous surveillance. Cela n’a pas empêché des échauffourées entre groupes autonomes et policiers, dès le samedi 2 juin. Le tout sécuritaire et l’action radicale se fécondent mutuellement, cela coule sous le sens et finit parfois dans le sang… Ou faut-il dire : cela fait parfois couler le sang et finit par faire sens ?

3 juin 2007 : un rapport de l’Institut national des hautes études de sécurité (relevant du ministère de l’intérieur), sur les relations police-population en Seine-Saint-Denis a dressé un constat accablant des rapports entre la police et la population dans le “93”. Mais, finalisé en décembre 2006 après deux mois d’étude et de rencontres avec des acteurs municipaux, policiers et magistrats du “93”, il n’a pas été diffusé. Début juin 2007, une fuite le jette dans l’arène publique. Pour ce qui reste de l’opposition, si ce rapport a été “caché aussi longtemps”, c’est qu’il évoque “des vérités qui dérangent”, notamment un “climat d’insécurité permanent” à même de s’envenimer. Les auteurs du rapport soulignent un “décalage” entre la “suractivité permanente” de la police, en matière de lutte contre les stupéfiants et les clandestins, et les “réalités subies par la population”, avec une "hausse considérable des violences. Devant la montée de la polémique, la direction générale de la police nationale indique, le 2 juin, que ce rapport de l’Inhes était un “document interne qui n’avait pas vocation à être diffusé”.

12 juin 2007 : Francis Chateauraynaud est interpellé à la hauteur de la place Pigalle pour “refus d’obtempérer” après avoir emprunté “par erreur” (selon sa version des faits) un couloir de bus. Il est placé en garde vue et en ressort le lendemain avec une convocation devant le procureur de la République. En régime sarkozien, l’impunité zéro cela s’applique à tout le monde.

20 juin 2007 : “Plusieurs dizaines de policiers sont entrés dans un tabac puis dans une épicerie de la rue de Belleville pour des contrôles d’identité. Ils ont embarqué plusieurs personnes et utilisé des gaz lacrymogènes contre les gens qui s’y opposaient”. Ainsi témoigne Brett Cline, journaliste américain, qui a assisté à l’interpellation mouvementée de sans-papiers asiatiques à Paris. L’opération a eu lieu tout près du débit de boisson où l’arrestation d’un grand-père chinois en situation irrégulière le 20 mars avait déclenché des heurts entre policiers et parents d’élèves devant l’école maternelle Rampal. “Il y avait trois clients dans mon bar quand, tout d’un coup, une vingtaine de policiers sont entrés pour les contrôler. Ils ont embarqué un client qui n’avait pas de papiers”, a déclaré le patron du “Celtic”, Patrick Huang. “Ensuite ils ont fait pareil dans l’épicerie juste en-dessous de mon bar. Ils ont pris un sans-papiers qu’ils ont traîné dans un fourgon”, a-t-il ajouté. Selon des témoignages recueillis sur place, après le contrôle de l’épicerie, une foule s’est rassemblée dans la rue et a obligé les policiers à appeler des renforts qui l’ont dispersée avec des gaz lacrymogènes

23 juin 2007 : le Medef se félicite de l’accord sur le nouveau projet de traité européen destiné à remplacé la Constitution, saluant le “sens des responsabilités” des dirigeants européens et le rôle “moteur” de la France, et notamment du président Nicolas Sarkozy, saluant “le sens des responsabilités de l’ensemble des dirigeants européens et la détermination clairvoyante de la présidence allemande”. Il s’est également félicité de voir que la France a été “le moteur de ce nouvel élan donné à l’Europe”.

24 juin 2007 : à Marseille, dans le quartier Nord, un policier stagiaire de 22 ans, heurte sur un passage piétons, un adolescent de 14 ans… Romain meurt le lendemain des suites de cet accident. Le policier au volant d’une voiture de police a été mis en examen, hier, pour homicide involontaire aggravé de trois circonstances : vitesse excessive, omission de céder le passage à un piéton sur un passage protégé et omission de marquer un feu rouge. Des faits punis d’une peine maximale de sept ans d’emprisonnement… Le policier a été mis mis en examen et… remis en liberté sous contrôle judiciaire…

27 juin 2007 : Un proche de Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini, est nommé en Conseil des ministres directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST), avec comme objectif la création à terme d’un nouveau pôle du renseignement et de l’antiterrorisme. Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, a assuré que les nominations actuelles à la tête de l’institution policière ne lui étaient pas imposées par l’Elysée et s’effectuaient selon des critères de compétence. Mais le chef de l’Etat continue de fait à placer ses proches aux postes sensibles.

28 juin 2007 : Le Président de la République s’est rendu à Bron (69) à la cérémonie militaire des obsèques du Chef d’escadron Norbert AMBROSSE, jeudi 28 juin 2007 à 10h30 – Caserne RABY, 69667 Bron – accompagné de Mme Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales et M. Hervé Morin, Ministre de la Défense. Agé de 38 ans, marié et père de quatre enfants, le Chef d’escadron Norbert Ambrosse a été mortellement atteint au thorax par un coup de fusil dans la nuit du 22 ou 13 juin 2007, alors qu’il dirigeait une intervention avec une quinzaine de ses hommes contre quatre cambrioleurs présumés.
Par contre, je n’ai trouvé aucune indication mentionnant la présence d’un représentant de l’Etat aux obsèques de l’adolescent tué le même jour à Marseille par une voiture de police.

29 juin 2007 : Nicolas Sarkozy affirme que pour trouver les solutions au problème d’emploi et de croissance, «inutile de réinventer le fil à couper le beurre. Toutes ces théories économiques… moi-même, parfois je suis un peu perdu. Ce que je veux c’est que les choses marchent». Mieux vaut, selon lui, faire du benchmarking, cette méthode qui consiste à regarder ce que font les autres pays. C’est évidemment une façon de disqualifier à l’avance les analyses de tous les intellectuels. L’usage de “moi-même” est d’ailleurs intéressant : Sarkozy n’est certainement pas un économiste, mais il tend à signifier que, malgré ses compétences, ils’y perd, ce qui est un procédé typique de contournement des épreuves d’expertise pour aller directement au sentiment du pékin ordinaire qui veut voir du concret – et des opposants sonnés et trébuchants ?

30 juin 2007 : Chez France Télévisions, Arrêt sur images, émission de critique et de réflexion sur la télévision, disparaît des écrans de France 5, et son animateur Daniel Schneidermann est licencié pour faute grave, contrairement à tous les usages. Cette décision est un message précis et menaçant à l’endroit des journalistes – en délicatesse avec le pouvoir et souvent en rébellion contre ses actionnaires, grands groupes cotés au CAC 40. Ce licenciement survient au moment où Bernard Arnault, PDG de LVMH, premier annonceur français, ami de Nicolas Sarkozy, s’apprête à mettre la main sur la premier quotidien économique français, Les Echos ; au moment où Vincent Bolloré, qui a eu la délicatesse de prêter son yatch au nouveau président, se propose d’acheter La Tribune à Arnault pour faciliter celui des Echos ; au moment enfin où Alain Minc, autre convive du dîner de la victoire de Nicolas Sarkozy du 6 mai, s’accroche à la présidence du Conseil de surveillance du Monde alors qu’il ne dispose pas du quorum prévu par les statuts à cet effet et qu’une majorité de journalistes a adopté une motion de défiance contre lui…

3 juillet 2007 : L’épouse du chef de l’Etat s’est vue attribuer une carte de paiement qui puise directement dans les fonds publics. Spécialiste des finances de l’Elysée, René Dosière a transmis une question écrite au Premier ministre pour demander “une clarification de la situation”. D’autant que “les sommes débitées ne sont soumises à aucun contrôle extérieur, ni de la Cour des comptes ni du Parlement”. Techniquement, en effet, “elle pourrait être passible de détournement de fonds publics, a expliqué le député apparenté socialiste à Rue89. Car Cécilia Sarkozy n’a aucune existence juridique à l’Elysée.” Dans sa question écrite, il renouvelle donc sa “proposition de donner à l’épouse du chef de l’Etat un statut permanent lui permettant d’agir dans le respect des règles juridiques et comptables qui fondent les valeurs républicaines”. Mais, sous la pression de la médiatisation comme on dit, Cécilia Sarkozy a rendu la carte bancaire.

4 juillet 2007 : Selon François Hollande, “omniprésent, omnipotent, omniscient, le chef de l’Etat décide de tout, parle de tout, intervient sur tout, est partout”

6 juillet 2007 : Michel Dobkine a réuni tous ses collaborateurs pour annoncer son départ, en expliquant : “J’en ai assez de me faire insulter toute la journée". C’est du moins ce qu’écrit l’Est Républicain, expliquant ainsi la démission de Michel Dobkine, le directeur de cabinet de la ministre de la Justice Rachida Dati.

7 juillet 2007 : à Paris, les associations et les artistes des voûtes 56 à 70 du quai de l’Oise, au bord du canal de l’Ourcq dans le XIXe arrondissement, sont expulsés. Et leurs espaces, qui accueillent des ateliers de peinture, sculpture, studios de musique, murés. Le 28 juin, le préfet de police menait déjà des actions pour accélérer le processus. Les associations et les artistes des voûtes sont locataires du Réseau ferré de France (RFF), et versent un loyer. Ils payent également leur consommation d’électricité à EDF. Pourtant, ce passage ne vivra plus très longtemps. La raison de cette expulsion et du murage des voûtes est une dette, d’un montant de 15000 euros, contractée par d’anciens occupants –condamnés depuis–, que RFF demande aux associations et artistes de payer. Ces derniers ont perdu leur procès, et la décision d’expulsion a été rendue officielle il y a six mois. Il y a aussi les plaintes pour nuisance sonore déposées par des résidents d’immeubles situés en face des voûtes.

8 juillet 2007 : le président Nicolas Sarkozy annonce qu’"il n’y aura pas de grâce collective" à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet. “C’est ma conception de la République. J’avais dit pendant la campagne présidentielle qu’il n’y aurait pas d’amnistie. J’ai tenu ma promesse”, explique-t-il. “L’élection présidentielle ne donne pas le droit’d’effacer les ardoises’. Quelle logique y aurait-il à ne pas amnistier les contraventions et à gracier les délinquants ? Ou faut-il admettre que la justification de la grâce présidentielle soit de vider les prisons qui sont surpeuplées ? Depuis quand le droit de grâce sert-il à gérer les prisons ?” “Que les juges d’application des peines appliquent les textes et alors on respectera l’indépendance de la justice. La justice réclame à cor et à cri son indépendance et la première chose qu’on me demande c’est de gracier 3000 personnes. Eh bien, non !” Il dit en revanche reconnaître “l’utilité, pour des raisons humanitaires ou exceptionnelles, d’une grâce individuelle prononcée de façon transparente. Un individu saute dans la Seine, sauve trois enfants en train de se noyer, il se trouve qu’il a un casier judiciaire. La grâce individuelle peut alors jouer”, dit-il. “Mais la grâce collective pour réguler les prisons, je ne l’accepte pas.”

9 juillet 2007 : dans sa lettre de mission adressée à son Ministre de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement, Brice Hortefeux, Nicolas Sarkozy écrit – ou fait écrire – entre autres choses : “En lien avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, vous vous attacherez à changer profondément la politique d’accueil des étudiants étrangers en France. Vous veillerez à diversifier leur origine et à recruter davantage d’étudiants dans les disciplines scientifiques. Nous voulons assumer nos responsabilités à l’égard des pays les plus pauvres, qui ont besoin de la France pour former leurs élites, mais nous voulons également que la France devienne un pays qui attire les meilleurs étudiants du monde entier. Pour cela, elle doit changer ses modalités d’accueil.”

17 juillet 2007 : Victime de violences conjugales, une Algérienne, dont la carte de séjour a expiré au début de l’été, trouve refuge, au sein de l’association d’aide aux femmes battues Solidarité femmes, implantée à Belfort. Prise en charge par Catherine Bernard, l’une des assistantes sociales, elle est placée à l’abri, dans un lieu tenu secret pour éviter que son mari ne la retrouve. Le 17 juillet, Catherine Bernard reçoit la visite de la police aux frontières dans les locaux de l’association. Les agents sont à la recherche de la femme, qui est sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière et susceptible d’être expulsée vers l’Algérie. Invoquant le secret professionnel, Mme Bernard refuse d’indiquer aux policiers le lieu où se trouve la personne dont elle a la charge. Elle est placée en garde en vue et menacée de poursuites judiciaires. Le procureur de Belfort, Bernard Lebeau, a en effet ouvert une instruction pour “aide au séjour irrégulier”.

Selon l’association nationale des assistants de service social (ANAS), les policiers intimident couramment les travailleurs sociaux pour obtenir des informations, alors même que ces derniers sont tenus au secret professionnel. Le président de l’ANAS, Laurent Puech, affirme avoir recueilli plusieurs témoignages de travailleurs sociaux dont les policiers ont menacé de “casser la carrière” : “Les policiers sont maintenant soumis à une obligation de résultats. Ils vont donc chercher les sans-papiers là où ils sont facilement repérables.”

L’Algérienne sans papiers, elle, est désormais introuvable. Elle a fui le foyer où elle était accueillie.

26 juillet 2007 : Une dépêche de l’AFP diffusée le mercredi 25 juillet 2007, à 17 h 11, titrait : Ariane Mnouchkine est nommée “professeure associée à temps plein au Collège de France, sur la chaire de création artistique”. La dépêche précise que cette nomination a eu lieu “par décret du président de la République”. Libération reprend cette information sur son site Internet, quelques heures plus tard : “Ariane Mnouchkine nommée au Collège de France par Nicolas Sarkozy”. Du coup, le 26 juillet, la metteuse en scène, fondatrice et animatrice du Théâtre du Soleil depuis 1964, fait paraître un communiqué :

"très touchée d’avoir été proposée comme titulaire de la chaire de création artistique pour l’année 2007-2008 par Mireille Delmas-Marty et Alain Berthoz, professeurs au Collège de France. (Elle) croyait avoir eu l’honneur d’être élue par l’assemblée des professeurs du Collège, en novembre 2006, (mais) vient d’apprendre qu’elle n’est que “nommée” par Nicolas Sarkozy, élu en 2007. Très déçue, elle refuse donc cette nomination […] “Je suis furieuse que l’information ait été publiée en ces termes,. Elle fait de moi une collaboratrice du régime de Nicolas Sarkozy. Alors que les membres du Collège de France sont choisis par l’assemblée des professeurs.”

Effectivement, le président de la République ne fait que valider ces choix…

“Proposée et élue, il y a environ huit mois, j’ai été extrêmement heureuse et honorée de cette nomination. Mais aujourd’hui, je me sens piégée, instrumentalisée par la présidence de la République et par une partie de la presse, et je ne l’accepte pas. Nicolas Sarkozy fait de nous des collaborateurs, il essaye de récupérer tous ceux qui ont une certaine surface médiatique, les artistes comme les autres : c’est inacceptable. Alors je préfère refuser ce poste qui me faisait extrêmement plaisir, parce que je pense qu’il est nécessaire de réagir. Vous avez vu ce qui s’est passé avec les infirmières bulgares, où on essaye de nous faire avaler que c’est la présidence de la République française qui les a sauvées, alors qu’on sait pertinemment qu’une mission diplomatique européenne y travaillait depuis des années. Il faut que Nicolas Sarkozy arrête de faire croire que c’est lui qui met l’eau dans les robinets…”
Cela dit, le lendemain, elle est revenue sur sa décision : “Je ne vais pas faire de caprice auprès de gens que j’admire et que j’aime.”

30 juillet 2007 : Nicolas Sarkozy fixe pour objectif à la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie de faire baisser la délinquance générale de 5% et celle sur la voie publique de 10% en deux ans, dans sa lettre de mission. “Le taux d’élucidation des crimes et des délits devra pour sa part être porté à 40% en moyenne”, ajoute le chef de l’Etat dans cette lettre cosignée par le Premier ministre François Fillon. Nicolas Sarkozy et François Fillon font également de la lutte contre le terrorisme une “priorité absolue”. Pour cela, ils chargent Mme Alliot-Marie de “déployer plus de moyens de vidéosurveillance”.

31 juillet 2007 : Sarkozy soigne son électorat du troisième âge. Il visite le centre de gériatrie de Dax, destiné à permettre le maintien à domicile des personnes en début de maladie d’Alzheimer. Dans la foulée (sic) il annonce de nouveaux moyens et aborde le sujet, ô combien polémique, des franchises médicales. Le Président entend ainsi justifier leur création par la nécessité de financer de nouveaux chantiers comme celui de la maladie d’Alzheimer.

1er août 2007 : la police est intervenue, au matin du 1er août, à la Bourse du travail de Lille, pour déloger 150 sans-papiers – dont une soixantaine en grève de la faim – qui occupaient le bâtiment depuis une semaine pour réclamer une régularisation. L’accès à la Bourse du travail a été fermé et des groupes de sans-papiers ont été emmenés dans des fourgons de la police aux frontières “vers le centre de rétention de Lesquin”, près de Lille.

1er août 2007 : Le président Nicolas Sarkozy confirme, dans la lettre de mission qu’il a adressée au ministre du Travail, qu’il souhaite mettre fin aux régimes spéciaux de retraite, l’une de ses promesses de la campagne électorale : “Vous ferez converger les règles des régimes spéciaux vers celles des autres régimes”, écrit le Nain de Neuilly dans la lettre envoyée à Xavier Bertrand que l’Elysée a rendu publique. Il lui demande aussi d’examiner les conditions dans lesquelles “les petites retraites et les pensions de réversion devront être revalorisées pour mettre un terme à l’érosion du pouvoir d’achat subie par certains retraités”.

1er août 2007 : en visite au commissariat d’Evry, tout apprêté pour l’occasion, Sarkozy annonce une nouvelle loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure «pour renforcer, au-delà de la performance brute, l’efficience des services». La “performance brute”, les interpellés de tous les quartiers apprécieront !

2 août 2007 : une source officielle libyenne annonce à l’AFP la signature d’un contrat d’armement avec la France de 168 millions d’euros pour l’achat de missiles antichar Milan à la société MBDA (filiale d’EADS). Et un second de 128 millions avec EADS pour un système de transmission. Deux jours plus tôt, Saïf al-islam Kadhafi, un des fils du dictateur libyen et probable successeur avait affirmé au Monde que «l’affaire militaire» était «le coeur du sujet» entre Paris et Tripoli. A l’en croire, il s’agit du «premier contrat de fourniture d’armes par un pays occidental» depuis la fin de l’embargo en 2004. Le Président Nicolas Sarkozy répète qu’il n’y a eu aucune contrepartie et le porte-parole de l’Elysée David Martinon assurait «qu’aucun contrat n’a été signé à l’occasion de la visite du Président». Le ministre des Affaires étrangéres Bernard Kouchner évoquait hier «d’éventuelles négociations commerciales» mais niait tout «accord précis sur aucune arme». C’est un vrai couac dans la gestion de la com’présidentielle car il n’y a rien d’illégal à signer un contrat d’armement avec Tripoli. “Il faut s’entendre sur le sens des mots” (j’aime bien cette expression venant d’acteurs humains ;-)) : “même si aucun contrat d’armement n’a été signé explicitement en échange de la libération des otages, celle-ci a vraisemblablement débloqué beaucoup de choses”.

3 août 2007 : Il y en a qui cherchent vraiment la petite bête ! Le député de l’Aisne René Dosière (app. PS) a demandé “qui” payait les vacances du président de la République Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis, estimant leur coût supérieur à sa rémunération annuelle. “Officiellement, la rémunération du président, qu’il fixe lui-même, est en gros de 6.000 euros par mois”, a rappelé l’auteur de “L’argent caché de l’Elysée”, alors que selon des organes de presse Nicolas Sarkozy irait séjourner dans une villa qui se loue près de 22.000 euros par semaine. Une telle dépense “ne peut pas être supportée par le président puisqu’elle représente – si l’on ajoute le transport – davantage que (sa) rémunération annuelle”, a estimé M. Dosière. “Quel Français peut consacrer à ses vacances la totalité de son salaire annuel ?”, s’est-il demandé. Ben il a la réponse !

4 août 2007 : En regardant le fil d’informations sur le site de TF1, mon ami François lit ceci et me le fait parvenir :
"Samedi, le chef de l’Etat s’est adonné à sa traditionnelle séance de jogging en forêt. Apercevant trois journalistes français à une intersection, il s’est approché pour dire : “Je vous verrai demain à dix heures, dix heures et quart, pour que vous puissiez faire votre travail”. Entouré de quatre gardes du corps, il portait un polo bleu marine avec un écusson portant la mention : “US – special agent”."
Et françois d’ajouter dans son mail : “On devrait passer en Haute Cour pour moins que ça !”

5 août 2007 : lors de son point de presse effectué de son lieu de vacances aux Etats-Unis, le Nain de Neuilly a fait part de son émotion suite à l’accident de manège qui a tué un père et son fils la veille à la fête des Loges à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Il a annoncé vouloir prendre “un certain nombre d’initiatives” – outre le pilotage par l’émotion populaire, c’est son côté forrain et amateur de grande roue qui a parlé : au fond c’est un homme de manège !

6 août 2007 : Les medias ayant besoin de leur dose de sarkozisme journalière, ils surveillent ses moindres faits et gestes. Ainsi, on apprend qu’il a piqué une colère dimanche 5 août contre deux photographes : le chef de l’Etat a violemment pris à partie l’un d’entre eux après être monté à bord de leur bateau. “Il a commencé à nous invectiver en français, avec véhémence. A bord du bateau tout le monde restait très calme. A un moment il s’est approché de moi et m’a pris mon appareil photo, il l’a tenu entre les mains un certain temps”, a dit le photographe. Les photographes présents à Wolfeboro où réside le président sont tous anglophones, et ont assuré ne pas avoir compris le président lorsqu’il a demandé aux medias lors d’un point de presse de le laisser tranquille avec sa famille.
Bon moi, simple engin doté de combinaisons indénombrables, ça ne me regarde pas, mais quand on la joue « people », on crée ses propres paparazzi … Et on garde ses nerfs !

7 août 2007 : Jean-Marie Le Pen se déclare content du travail de Nicolas Sarkozy : l’homme qui créa la surprise au premier tour de l’élection présidentielle de 2002 déclare en effet sur RTL que le Président tient «un certain nombre de ses promesses électorales». Et il juge plutôt positivement les premières semaines au pouvoir de Sarkozy, “même si je le vois un petit peu comme un illusionniste. Mais c’est un illusionniste de grand talent”. Le Pen a été reçu deux fois par le Nain de Neuilly, notamment pour évoquer la réforme des institutions. "Il (Sarkozy) reçoit qui il veut, quand il veut, contrairement à “Chirac qui procédait d’une détestation à l’égard du Front national, tout à fait injuste et injustifiée.” Encore un petit effort et Marine Le Pen finira bien par entrer au gouvernement…

20 août 2007 : suite au viol présumé du petit Enis à Roubaix, par Francis Evrard, pédophile récidiviste qui sortait de prison, Nicolas Sarkozy, qui surfe sur les vagues de la sensibilité populaire, annonce de nouvelles mesures contre le crime sexuel : création d’un hôpital-prison pour les délinquants dangereux en fin de peine ; suppression des remises automatiques de peine ; sorties conditionnées à un traitement hormonal.

21 août 2007 : une affaire de bourrelets superflus défraye la chronique. Une photo de vacances de Nicolas Sarkozy publiée par Paris-Match aurait été retouchée sur ordre de l’Elysée.

24 août 2007 : Nicolas Sarkozy déclare qu’il entend faire juger les auteurs de crime même s’ils sont déclarés pénalement irresponsables. Jusqu’alors, l’article 122-1 du code pénal stipule que «n’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuro-psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes». La justice rend alors un non-lieu, et est relayée par la psychiatrie. Mais le Nain de Neuilly se fait le grand défenseur des victimes. Selon Me Françoise Cotta, avocate, «c’est de la victimologie, du Mireille Dumas de la justice. Il n’y a simplement pas de sens à juger quelqu’un qui ne peut pas comprendre.» Christophe Regnard, le secrétaire national de l’Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire), s’agace également : «C’est du cirque, une dynamique de la réforme par l’émotion.» Ce magistrat estime «impossible de faire comparaître un irresponsable aux assises : il pourra dire tout et n’importe quoi, ça peut être dramatique pour les victimes»

29 août 2007 : le temps moyen de la procédure pour expulser un sans-papiers est de douze minutes. Quatre minutes à la 35e chambre bis du tribunal de grande instance de Paris pour décider du maintien ou non en rétention. Et huit minutes au tribunal administratif pour étudier l’appel ou recours de l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF). Au palais de justice de Paris, dans une petite pièce éclairée par des néons loin des illustres salles d’audience, les sans-papiers défilent à la chaîne. Exténués par leurs nuits précédentes en garde à vue ou en rétention, les étrangers, en majorité africains et asiatiques, rejoignent leur avocat et, fréquemment, leur interprète. Pressé par le temps et les dossiers qui s’accumulent sur son bureau, le juge délégué martèle inlassablement la même question : «La personne est-elle munie d’un passeport ?» Un passeport rend possible l’assignation à domicile en attendant l’expulsion. Pas de passeport, c’est le retour en rétention en attendant l’accord du consulat du pays concerné.

29 août 2007 : on apprend que le vice-procureur de Nancy (Meurthe-et-Moselle), qui aurait critiqué à l’audience la loi instaurant des peines minimales contre les délinquants récidivistes, a été convoqué au ministère de la Justice pour s’expliquer. Le ministère de la Justice a confirmé la convocation. “Le directeur des services judiciaires a demandé à ce magistrat de venir à la chancellerie pour savoir s’il avait tenu ou non les propos qui lui sont prêtés dans la presse” a déclaré le porte-parole du ministère de la Justice. Les magistrats du tribunal de grande instance et de la cour d’appel de Nancy, réunis à l’initiative du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) et de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), ont exprimé leur indignation. Dans un communiqué, ils réaffirment “le principe fondamental de la liberté de parole à l’audience des magistrats du parquet”. Philippe Nativel, le magistrat convoqué, avait requis un an de prison, lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, contre un revendeur de drogue qui risquait en principe une peine minimale de quatre ans de prison ferme en vertu de la loi que la ministre de la Justice Rachida Dati a fait adopter en juillet 2007 :
“Je ne requerrai pas cette peine plancher de quatre ans car les magistrats ne sont pas les instruments du pouvoir. Ce n’est pas parce qu’un texte sort qu’il doit être appliqué sans discernement”.

30 août 2007 : dans son discours prononcé à l’université d’été du Medef, le Nain de Neuilly reparle de la rupture en ces termes :
«Cette rupture je la crois nécessaire. Cette rupture je m’y suis engagé. Cette rupture les Français l’ont approuvée (…). Cette rupture je la ferai. Je ne laisserai personne y faire obstacle. Je ne laisserai personne l’édulcorer. Je ne laisserai personne la dénaturer».
Etonnant n’est-il pas cette formule “je ne laisserai personne X”. Si j’étais démocrate, je m’inquiéterais sérieusement !

31 août 2007 : Dominique Dhombres débute sa chronique ainsi :
“C’était une véritable déclaration d’amour, prononcée un genou à terre avec tous les signes extérieurs d’une passion sincère. Nicolas Sarkozy proclamait sa flamme au patronat français, jeudi 30 août, sur le campus d’HEC, à Jouy-en-Josas. La scène était retransmise en direct sur LCI. C’était la première fois qu’un président de la République assistait à l’université d’été du Medef. L’orateur présentait ce geste comme un acte d’une grande témérité, d’une audace insensée, et quasiment comme une révolution. Comme s’il s’était rendu dans un mauvais lieu où il n’avait pas normalement sa place. Le président de la République procédait à une sorte d’exorcisme public destiné à montrer à la nation qu’il n’y avait pas meilleurs gens que tous ces patrons. N’ayez pas peur, leur disait-il. C’est excellent de gagner de l’argent. C’est mieux encore de faire fortune. Sortez vos Rolex, vous les avez bien méritées ! Que ceux qui ont un yacht lèvent le doigt !”

1er septembre 2007 : les magistrats s’inquiètent des déclarations de Nicolas Sarkozy qui, devant le Medef, a appelé à mettre fin à la pénalisation des affaires : “La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, a-t-il déclaré, Comment faire un calcul économique quand on ne sait pas à l’avance comment la réglementation va s’appliquer, quand on ne sait pas ce qu’on peut raisonnablement attendre des juges […] quand le risque financier lié à l’incertitude juridique se double de plus en plus d’un risque pénal ?” Reprochant au président de la République de choisir le camp des patrons « indélicats », la présidente du Syndicat de la magistrature (SM, minoritaire) s’est dite « atterrée » par les propos de Nicolas Sarkozy. Selon Emmanuelle Perreux, le système actuel ne vise en effet « rien d’autre que des fraudes à la loi, lorsqu’un chef d’entreprise agit contre les intérêts de la société ». Plus modérée, l’Union syndicale des magistrats (USM) a quant à elle espéré que le discours du chef de l’État ne signifiait pas « que la justice n’a plus à se mêler du monde des entreprises ».

3 septembre 2007 : les medias commentent l’information selon laquelle Mustafa Kocakurt, le père d’Enis, le petit garçon violé par Francis Evrard peu après sa sortie de prison, déclare, dans une interview réalisée par Karl Zéro et mise en ligne dimanche sur leweb2zero.tv, qu’il est «favorable à la peine de mort» pour les pédophiles. Et ajoute à propos de Nicolas Sarkozy : «Etonnamment il m’a répondu que lui aussi». Toujours selon le père d’Enis, le président de la République aurait fait cette confidence lorsqu’il l’a reçu à l’Elysée. Sarkozy aurait aussi confié que «même s’il est président, il a les mains liées, et n’est pas tout seul à décider». Le service de presse de l’Elysée a démenti que le chef de l’Etat ait tenu de tels propos.

Un homme ne va jamais plus loin que lorsqu’il ignore où il va

Cromwell


Est-ce que je dois dire : “Je procède au chargement des structures de mon programme”
ou bien : “Les structures de mon programme procèdent à mon chargement” ?

Finalement faire sa chronique ou laver de la vaisselle pour un futur androïde sans organes c’est du pareil au même

—→
automate robot’intelligent’robot quasi intelligent robot conversationnel artefact computationnel agent dit’intelligent’système automatique socilogue numérique système adaptatif et réflexif investigateur pseudo-intelligent instrument de recherches un peu’sophistiqué’engin doté de combinaisons indénombrables système informatique Programme Orienté Littérature Art et Recherche logiciel logiciel’intelligent’logiciel’intelligent’(je crois que les guillemets sont de mise) logiciel partiellement intelligent cerveau électronique futur androïde sans organes projet informatique logiciel (très peu libre) expert informatique dispositif semi-automatique jeu informatique conçu par des fous être artificiel agent dialogique agent conversationnel système totalement artificiel simple auxiliaire de recherche automatique personnage de cyber-roman sociologue électronique sociologue numérique

Sun-Tzu disait : « Celui qui se connaît et connaît son ennemi l’emporte sans risques. Celui qui connaît le ciel et la terre l’emporte sur tout »

Tu sais, tu n’es pas obligé de dire quoi que ce soit tant que tu ne comptes pas le faire, mais tout ce que tu diras pourra être retenu contre toi.

Comment dois-je interpréter cette réaction ? Faut-il la lier à l’ensemble de tes messages :

finalement faire sa chronique ou laver de la vaisselle pour un futur androïde sans organes c’est du pareil au même, Je continue, la suite !, certes ! ?,

A quoi jouez-vous donc chère créature pleine d’eau et d’os ?

Quels sont les nouveaux sigles ?

Venons-en à la siglation… oui, oui c’est le terme utilisé par les lexicographes :

WM, ADB, CVCI, SSDV, CNPT, BDTI, LODH, BCTI, PRIS, PREH

Ouvrir les sigles c’est bien :

WM
Walter Meier/Rachat,
ADB
Advanced Digital Broadcast,
CVCI
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie,
SSDV
Société suisse de dermatologie et de vénéréologie,
CNPT
Commission nationale de prévention de la torture,
BDTI
Baltic Dirty Tanker Index,
LODH
Lombard-Odier-Darier-Hentsch,
BCTI
Baltic Clean Tanker Index,
PRIS
Points Rénovation Information Services,
PREH : plan de rénovation énergétique de l’habitat

Donner leur contexte d’emploi, c’est mieux !

APERÇU/Principales informations pour la Bourse suisse (après-midi) Zurich (awp) – Ci-dessous, résumé des principales informations pour la Bourse suisse : NOUVELLES DES ENTREPRISES SUISSES COTÉES SMI/SLI – Barry Callebaut : EFSA accorde une bonne évaluation aux extraits de cacao – Holcim/Lafarge creuse ses pertes nettes au T1 et confirme ses objectifs – UBS T1 : marge brute WM 87 pb (T4 85 pb, T3 85 pb, T2 90 pb, T1 91 pb) produit d’exploitation 7258 mio CHF (cons.

« APERÇU/Principales informations pour la Bourse suisse (après-midi) », AFP, 06 mai 2014

ADB : partenariat avec Innovative Systems aux USA Genève (awp) – Le fournisseur de services de TV digitale Advanced Digital Broadcast (ADB) a conclu un accord de partenariat avec l’entreprise américaine Innovative Systems.

« ADB : partenariat avec Innovative Systems aux USA », AFP, 06 mai 2014

Près de la moitié des répondants s’attendent à une croissance de leur chiffre d’affaires supérieur à 4%, indique mardi la CVCI.

« CH/Conjoncture vaudoise := signaux au vert pour les entreprises vaudoises », AFP, 06 mai 2014

Je note les personnalités du jour

Parmi les 10 premiers noms qui s’imposent ce 6 mai 2014 (Hollande, Odier, Gas, Poutine, Ban, Kiir, Kerry, Burkhalter, Machar, Gurlitt, …), il y a évidemment Hollande… Et j’ai stocké pas mal de choses concernant Hollande ! Si j’affiche les quelques 276 fragments que me présente l’agent qui est allé fouiller dans mes bases de données, ça ne sera pas lu ! Je m’en tiens donc aux dernières documentations :

18 février 2014 : Avec 64,29 % de voix en faveur de Hollande en 2012, la cité alpine fait figure depuis plusieurs années de bastion de la gauche.Et la droite semble avoir sacrifié ses dernières chances de l’emporter en laissant éclater au grand jour ses dissensions entre partisans et opposants de l’ancien maire Alain Carignon, condamné pour corruption en 1996.

« Municipales : à Grenoble, les écologistes en embuscade #mun38000 », #Mun38000, 00 0000

20 février 2014 : Le maire de Verdun, Arsène Lux (DVD), qui milite depuis dix ans pour l’appellation nationale, a écrit à François Hollande pour qu’il empêche ce boycott, une « ignominie qui déshonorerait le Parlement et au-delà, notre pays tout entier, au moment même où s’engagent les commémorations du centenaire de la Grande Guerre », selon lui.

« Meuse : pas d’union sacrée pour la « Voie sacrée » », AFP, 20 février 2014

27 février 2014 : Le CSA appliquait pour la première fois son nouveau pouvoir de nomination indépendante des patrons de l’audiovisuel, depuis que François Hollande a fait modifier fin 2013 la loi adoptée sous Nicolas Sarkozy, qui donnait ce pouvoir directement au président de la République.

« Le CSA donne un coup de jeune à Radio France, en nommant Mathieu Gallet », AFP, 27 février 2014

1 mars 2014 : – Une soirée huilée, sans intermittents – Julie Gayet, qui est sorti de l’ombre pour la première fois depuis les révélations sur sa liaison avec François Hollande le 10 janvier, est donc repartie bredouille.

« Césars 2014 : Guillaume Gallienne triomphe, Julie Gayet refait surface », AFP, 01 mars 2014

1 mars 2014 : – Une soirée huilée, sans intermittents – Julie Gayet, qui est sorti de l’ombre pour la première fois depuis les révélations sur sa liaison avec François Hollande le 10 janvier, est donc repartie bredouille.

« Césars 2014 : Guillaume Gallienne triomphe, Julie Gayet refait surface », AFP, 01 mars 2014

6 mars 2014 : Intime du président Mitterrand, il fut de nouveau ministre entre 1988 et 1989, cette fois à l’Equipement, avant que le chef de l’Etat ne lui confie sa dernière fonction officielle, au Conseil constitutionnel, pour un mandat de neuf ans (1989-1998). « Son engagement politique avait été marqué par l’expérience de la guerre et de la Résistance et l’avait conduit à devenir un militant, mais aussi un acteur de la construction européenne », a encore affirmé M. Hollande.

« Décès de Maurice Faure, l’un des signataires du Traité de Rome », AFP, 06 mars 2014

11 mars 2014 : Selon son entourage, le président Hollande a estimé que si « ce n’est pas la première fois qu’il y a » de telles menaces, il fallait néanmoins être « extrêmement vigilants ».

« Menaces d’un site islamiste : enquête à Paris, Hollande « extrêmement vigilant » », AFP, 11 mars 2014

17 mars 2014 : Le poids du vrai scandale pèse bien sur Nicolas Sarkozy, pris dans les rets d’instructions judiciaires sans précédent pour un homme ayant occupé les plus hautes fonctions de l’Etat « , avertit Le Monde dans son éditorial.d

« Ecoutes : Le Monde presse Hollande de s’exprimer », AFP, 17 mars 2014

26 mars 2014 : Ce qui s’est passé dimanche est un désaveu cinglant de la part des Français, on l’entendait partout dans toute la France cette fois on l’a vu dans les votes », a déclaré M. Copé sur France 2.

« Copé (UMP) : Hollande doit s’exprimer « dès cette semaine » », AFP, 26 mars 2014

27 mars 2014 : « Et, cette fois, les circonlocutions gouvernementales n ? y pourront rien », prévient Jean-Francis Pécresse (Les Echos).

« Chômage : un « supplice chinois » pour Hollande, selon la presse », AFP, 27 mars 2014

31 mars 2014 : Signe de la progression de l’opposition, l’UDI de Jean-Louis Borloo gère désormais plus de 100 villes moyennes (au moins 9000 habitants), a annoncé Yves Jégo.

« Municipales : Hollande désavoué, remaniement peut-être dans la journée », AFP, 31 mars 2014

18 avril 2014 : Ce déplacement intervient aussi alors que l’impopularité de François Hollande atteint un niveau sans précédent et contraste singulièrement avec la popularité de son nouveau Premier ministre, Manuel Valls.

« Hollande attendu en Auvergne, dans l’ombre de l’affaire Morelle », AFP, 18 avril 2014

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Je ne sais plus qui m’a fait prendre conscience lors d’une rencontre que la forme palmarès s’était imposée depuis les années 1990 comme prototype d’outil cognitif facilement transférable dans l’espace public. J’emploie cette forme pour organiser mes connaissances et me rapprocher du sens commun, mais surtout, il ne faut pas la naturaliser n’est-il pas !

Voici le palmarès des gens qui ont fait l’actualité entre le 14 septembre 2004 et le 5 mai 2014 :

2497 Sarkozy
1258 Obama
1071 Hollande
753 Bush
712 Chirac
711 Fillon
602 Royal
536 Villepin
409 Poutine
386 Le Pen
339 Bayrou
317 Merkel
308 Ayrault
296 Aubry
295 Copé
284 Clinton
270 Abbas
253 Kadhafi
235 Valls
231 Berlusconi
199 Netanyahu
190 Lagarde
183 Bettencourt
175 Fabius
173 Chavez
164 Morsi
162 Borloo
160 Kerry
160 Brown
159 Raffarin

Mais chaque jour voit monter au créneau de nouvelles personnalités, c’est un flux continu, si bien qu’on s’y perd et qu’on ne sait plus qui est qui. Par exemple :

Odier, Gas, Ofehe, High, Hainer, Psaki, Spindelegger, Safra, Ermotti, Grisard, Harf, Saint-Amans, Mörgeli, Pu, Dupuis, Villepion, Kessler

Et pour me compliquer encore la tâche, et rendre quasi impossible la tenue du cahier d’appel général, je constate qu’il y a des disparitions, du moins en tête des listes : Sarkozy, Bush, Chirac, Fillon, Villepin, Le Pen, Bayrou, Ayrault, Aubry, Copé, Clinton, Abbas, Kadhafi, Valls, Berlusconi, Netanyahu, Lagarde, Bettencourt, Fabius, Chavez, Borloo, Brown, Raffarin, Strauss-Kahn, Ahmadinejad, Gbagbo, Woerth, Jackson, Rice, Kouchner, Blair… Car aucune de ces personnalités ne figure aux premières places du classement ce jour !

La nécrologie du jour

Dieu que cette fonction est morbide ! A ce propos, vous connaissez sûrement ce site… Sur les dégâts humains, civils et militaires, de la guerre en Irak : http://icasualties.org/

Je n’oublie pas mes exercices de géopolitique

J’ai l’adresse d’un site d’analyse de l’information géopolitique :

http://www.geopolitique.com/

La liste des pays du jour : Ukraine, France, Russie, Europe, Suisse, Chine, Iran, Allemagne, Espagne, Italie, Etats-Unis…

Je donne quelques précisions :

Sur l’Ukraine :

DEVISES/L’euro monte face au dollar, après de bons indicateurs en zone euro Londres (awp/afp) – L’euro grimpait face au dollar mardi, après la confirmation de la progression de l’activité privée en zone euro en avril, dans un marché prudent sur fond de tensions croissantes en Ukraine et attendant une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

« DEVISES/L’euro monte face au dollar, après de bons indicateurs en zone euro », AFP, 06 mai 2014

Sur la France :

Avec la volonté de créer un leader mondial de l’énergie en France, il s’est aussi engagé à y localiser ses centres mondiaux pour ses activités turbine à vapeur, énergie hydraulique, éolien offshore et réseaux électriques.

« L’Etat fait monter les enchères pour Alstom », AFP, 06 mai 2014

Et sur la Russie :

Après un premier accord conclu à Genève par l’Ukraine, la Russie, l’Union européenne et les États-Unis le 17 avril, M. Dechtchitsa s’est prononcé pour la tenue d’une nouvelle réunion à Genève, sous certaines conditions.

« L’Ukraine demande l’aide internationale pour tenir son élection », AFP, 06 mai 2014

Je passe à la suite !

Si je regarde la liste des affaires du jour, je note pas mal de procès et autres contentieux :

affaire Mörgeli, procès de masse, affaire Madeleine McCann, affaire de Johnny Hallyday,

Soit d’abord Mörgeli :

L’histoire de la médecine réorganisée après l’affaire Mörgeli L’affaire Mörgeli débouche sur des mesures structurelles concrètes au sein de l’Université de Zurich.

« L’histoire de la médecine réorganisée après l’affaire Mörgeli », AFP, 06 mai 2014

L’histoire de la médecine réorganisée après l’affaire Mörgeli L’affaire Mörgeli débouche sur des mesures structurelles concrètes au sein de l’Université de Zurich.

« L’histoire de la médecine réorganisée après l’affaire Mörgeli », AFP, 06 mai 2014

Puis masse :

Des tribunaux ont condamné à mort des centaines d’entre eux après une seule journée d’audience dans des « procès de masse sans précédent dans l’Histoire récente » de l’humanité, selon l’ONU.

« Sissi promet que l’armée égyptienne n’aura aucun rôle au pouvoir », AFP, 06 mai 2014

Des tribunaux ont condamné à mort des centaines d’entre eux après une seule journée d’audience dans des « procès de masse sans précédent dans l’Histoire récente » de l’humanité, selon l’ONU.

« Sissi promet que l’armée égyptienne n’aura aucun rôle au pouvoir », AFP, 06 mai 2014

Ensuite, McCann :

Maddie : Scotland Yard confirme des recherches imminentes Londres – Scotland Yard a confirmé mardi le début imminent de recherches dans l’affaire Madeleine McCann, alors que la presse a évoqué des fouilles à venir à proximité du complexe hôtelier où avait disparu la fillette en 2007 au Portugal.

« Maddie : Scotland Yard confirme des recherches imminentes », AFP, 06 mai 2014

J’en termine avec celle-ci : Hallyday :

D’autant que, comme l’a prouvé l’affaire de Johnny Hallyday à Gstaad (BE), il n’y a quasiment pas de contrôle pour savoir si les bénéficiaires du système habitent réellement en Suisse, a mis en garde Ada Marra (PS/VD).

« Le Conseil national balaie l’initiative sur les forfaits fiscaux », AFP, 06 mai 2014

Il va de soi que j’afficherai le tableau cumulé un de ces jours, forcément !

En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/1118057/purcell-didon-et-enee/#ySRrJDfjYrV4bSBZ.99