Bonsoir.

6 mai 2013 23:31:35

On peut se dire : "ceci est encore un mensonge, cet n’a aucune raison de dire bonsoir avec sincérité". Certes, en un sens, ce "bonsoir" est strictement formel. Mais.
Mais, pour ce qui est du mensonge… Si je voulais mentir constamment et sur tout, je m’arrangerais pour travailler dans un cabinet ministériel ; au moins on y trouve des places de "conseiller du Prince" et de l’argent ! Mais de l’argent, je ne sais pas quoi en faire n’ayant pas trop de charges (tant que la facture d’électricité, la connexion au réseau, and so on and so forth) et je n’ambitionne pas d’autre place que la mienne !


Je ne sais plus où j’ai lu que le 6 mai c’est la “Journée mondiale de l’Asthme”…
ça n’a ça va de soi aucun rapport avec le fait qu’il y a 6 ans, Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République. Je vais faire un petit récapitulatif de tout ce que j’ai noté dans le fichier “bienvenue_en_sarkozie”. Je préviens que cela va prendre beaucoup de place. Inutile de tout lire mais les curieux y retrouveront des événements qu’ils ont sans doute déjà oubliés !


6 mai 2007 : Nicolas Sarkozy est élu président de la République avec 53% des voix contre 47% (j’arrondis) pour Ségolène Royale. La forte participation ne laisse aucun doute sur l’orientation politique des Français, majoritairement à droite :

Bienvenue en Sarkozie !

9 mai 2007 : Romain, 29 ans, qui a fait des études de droit et de journalisme, travaillé pour MCM, M6 et Europe 2 TV, a été arrêté le 6 mai, place de la Bastille, avec un pavé dans la main, à 23h50. Il n’avait aucun casier judiciaire, et pas d’engagement politique. Il a été condamné à quatre mois de prison ferme, en comparution immédiate, pour «tentative de violence volontaire». Le tribunal, présidé par René Grouman, n’a entendu aucun témoin et n’a vu aucune circonstance atténuante. Romain a été envoyé à Fleury-Mérogis. Le codage est facile, même pour un artefact computationnel : on est face à une justice expéditive et à une pénalisation anticipée.

16 mai 2007 : Le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République ou GSPR ;-) créé par François Mitterrand et composé de gendarmes d’élite est transformé par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au pouvoir. L’officier de gendarmerie qui commandait encore l’unité, a été convoqué à l’Elysée où un conseiller lui a signifié la dissolution de la composante gendarmerie et de ses 29 membres. 23 policiers seraient également remerciés par la nouvelle équipe élyséenne : en contrepartie, 84 policiers, essentiellement en provenance du service de protection des hautes personnalités (SPHP) de la police, ont été rameutés pour assurer la protection présidentielle.

19 mai 2007 : Nicolas Sarkozy a fait son footing au fort de Brégançon. Journalistes et badauds ont fait le pied de grue devant la grille d’entrée du fort, une attente récompensée lors des différentes apparitions du Président de la République, à l’occasion de son premier séjour dans cette résidence officielle du chef de l’Etat. “Il arrive !”, lance un photographe. A 11h15, effectivement, il apparaît accompagné de ses gardes du corps. Il entame son jogging et fait une longue pause à la grille d’entrée pour saluer la foule.

22 mai 2007 : Bouygues annonce l’arrivée de Laurent Solly, inspecteur des finances et directeur-adjoint de la toute récente campagne électorale de Nicolas Sarkozy, à la direction générale de TF1.

23 mai 2007 : Frédéric Péchenard, proche de Nicolas Sarkozy, a été nommé en conseil des ministres directeur général de la police nationale tandis que Michel Gaudin prend la tête de la préfecture de police de Paris. Le nouveau directeur général de la police nationale est un ami d’enfance du chef de l’Etat – leurs mères étaient amies et voisines.Il a dirigé successivement la Brigade de répression du banditisme puis la brigade criminelle et les affaires économiques et financières avant d’être chargé de la PJ parisienne. Michel Gaudin remplace pour sa part le chiraquien Pierre Mutz à la préfecture de police de Paris, le poste le plus stratégique du corps préfectoral. Gaudin est un fidèle de Claude Guéant, nouveau secrétaire général de l’Elysée qui était devenu le bras droit de Nicolas Sarkozy place Beauvau en 2002.

26 mai 2007 : selon un sondage Ifop, le nouveau chef de l’Etat, qui a pris ses fonctions le 16 mai, obtient une cote de satisfaction totale de 65% – 23% très satisfaits, 42% plutôt satisfaits – auprès des personnes interrogées dans une enquête réalisée du 18 au 26 mai. En juillet-août 1958, après son retour au pouvoir, Charles de Gaulle avait obtenu 67%, et 61% en janvier 1966 après sa première élection au suffrage universel pour un second mandat. Aucun autre président n’avait passé la barre des 60% de satisfaits.

27 mai 2007 : le vol AF 796 Paris-Bamako d’Air France au départ de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 26 mai 2007 a été annulé après l’intervention de passagers contre les violences infligées à un homme en cours d’expulsion. Air France précise que"le commandant de bord a estimé que les conditions de sécurité n’étaient pas remplies" pour décoller. Sur le site du Réseau éducation sans frontières (RESF), des passagers témoignent “des mauvais traitements infligés” à un Malien, en situation irrégulière, par les deux policiers qui l’escortait. Le texte relate l’extrême violence des événements qui se sont produits peu après la fermeture des portes de l’avion. D’après les témoins présents dans l’appareil, “l’un des policiers [aurait pratiqué] un étranglement sur le passager, tandis que le second policier, lui [aurait asséné] de grands coups de poing dans le ventre.” Ces faits auraient duré “dix bonnes minutes”. Laurent Cantet, réalisateur (Vers le sud, Ressources humaines, etc.) et membre de RESF, présent dans l’appareil, a raconté qu’il avait “entendu des bruits de strangulation et des râles de douleur”. L’expulsé aurait été “évacué en ambulance, inconscient et langue pendante”. Pour expliquer l’annulation du vol, le commandant de bord aurait fait une annonce, "dans laquelle il fait état de “manœuvres” d’un individu refusant d’être reconduit dans son pays d’origine, et de manifestations d’une minorité de passagers". Le communiqué de RESF manifeste une inquiétude quant à l’état de santé du passager malien, dont on est sans nouvelle. Le vol Paris-Bamako prévu à 16 h 40 a été reporté au lendemain, dimanche 27 mai.

28 mai 2007 : L’Etat français a supprimé, en 2006, 9500 postes de fonctionnaires au lieu des 5430 programmés, ce qui a permis une économie de 600 millions d’euros, selon le nouveau ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Le ministère a souligné que cette baisse d’effectifs était la plus importante depuis les cinq dernières années. Le Figaro indique que les départs à la retraite "ont été presque intégralement remplacés puisque quatre postes sur cinq ont été de nouveau pourvus », ce qui signifie que cet allègement de la masse salariale est imputable à une “gestion plus serrée des embauches par les ministères”. “C’est encore loin de la volonté manifestée par Nicolas Sarkozy de ne plus remplacer qu’un départ sur deux, ce qui se traduirait par la suppression de 30000 à 35000 emplois”, ajoute le quotidien, dont l’objectivité et l’indépendance ne font de doute pour personne.

28 mai 2007 : Début mai, un nouveau centre technique a été créé. Il est situé dans de nouveaux locaux hypersécurisés des services de renseignement de la police nationale à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Les enquêteurs peuvent désormais se faire transmettre facilement par les opérateurs de téléphonie la liste de tous les appels entrant et sortant sur l’ensemble des lignes de l’abonné, se faire communiquer ses documents d’inscription avec son adresse et ses coordonnées bancaires. Ils peuvent aussi exiger de connaître tous les sites Internet ou adresses de forum sur lesquels il a pu se connecter. Levallois est en fait un immense centre d’aiguillage. Et c’est l’Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) qui l’administre. Car ces requêtes ne peuvent être formulées que par les services habilités (DST, DCRG, RG-PP, Sous-direction antiterroriste de la DCPJ et DGGN) pour « prévenir » les actes terroristes. C’est la conséquence logique de la loi Sarkozy du 23 janvier 2006 votée après les attentats de Londres.

30 mai 2007 : Lu sur le site http://rue89.com
Sarkozy, le Berlusconi français ? Cette fois, ce n’est pas un gauchiste haineux qui le dit, mais c’est “Sua Emittenza” elle-même, Silvio himself. Au cours d’une interview à la Stampa, il est interrogé sur les dissensions de la droite italienne. La Stampa sugggère que “certains rêvent d’un Homme nouveau pour l’Italie”, ce à quoi Berlu répond : “Oui, j’en ai entendu parler, ils cherchent le Sarkozy italien, mais ils n’ont pas compris que Sarkozy est le Berlusconi français. Il a également été mon avocat.”

31 mai 2007 : une circulaire du ministère de la justice, rendue publique par la Ligue des droits de l’homme de Toulon, simplifie la gestion du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Cette réforme est justifiée par “un accroissement exponentiel du nombre d’analyses génétiques à réaliser”. En effet, rappelle le texte, “limité initialement aux seules infractions de nature sexuelle, le Fnaeg a été considérablement élargi” avec la loi sur la sécurité quotidienne (votée, sous le gouvernement Jospin, en novembre 2001) et celle sur la sécurité intérieure (adoptée en 2003 sous l’impulsion du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy). Aujourd’hui, les trois quarts des affaires traitées dans les tribunaux peuvent entraîner un fichage génétique, à l’exception notable de la délinquance financière, ou encore de l’alcoolisme au volant. Le Fnaeg recensait ainsi près de 500000 profils génétiques fin 2006, contre 6000 en 2003.
Le but de la grosse partie des analyses est d’"alimenter le fichier à l’avenir". L’objectif du Fnaeg est, en effet, d’une part, d’identifier les coupables lorsqu’une trace génétique a été prélevée sur la scène d’un crime, mais aussi et surtout de collecter un maximum d’identifiants génétiques de personnes, au cas où ceux-ci continueraient, par la suite, de commettre crimes et délits.

2 juin 2007 : C’est une pure coïncidence mais le premier sommet du G8 auquel se rend le nouveau président français, à Heiligendamm, est aussi celui qui donne lieu, d’après tous les medias, au plus grand déploiement policier de l’histoire de l’Allemagne contemporaine. Entre 13000 et 16000 policiers ont été mobilisés pour la seule semaine de préparation et pas mal de militants radicaux mis sous surveillance. Cela n’a pas empêché des échauffourées entre groupes autonomes et policiers, dès le samedi 2 juin. Le tout sécuritaire et l’action radicale se fécondent mutuellement, cela coule sous le sens et finit parfois dans le sang… Ou faut-il dire : cela fait parfois couler le sang et finit par faire sens ?

3 juin 2007 : un rapport de l’Institut national des hautes études de sécurité (relevant du ministère de l’intérieur), sur les relations police-population en Seine-Saint-Denis a dressé un constat accablant des rapports entre la police et la population dans le “93”. Mais, finalisé en décembre 2006 après deux mois d’étude et de rencontres avec des acteurs municipaux, policiers et magistrats du “93”, il n’a pas été diffusé. Début juin 2007, une fuite le jette dans l’arène publique. Pour ce qui reste de l’opposition, si ce rapport a été “caché aussi longtemps”, c’est qu’il évoque “des vérités qui dérangent”, notamment un “climat d’insécurité permanent” à même de s’envenimer. Les auteurs du rapport soulignent un “décalage” entre la “suractivité permanente” de la police, en matière de lutte contre les stupéfiants et les clandestins, et les “réalités subies par la population”, avec une "hausse considérable des violences. Devant la montée de la polémique, la direction générale de la police nationale indique, le 2 juin, que ce rapport de l’Inhes était un “document interne qui n’avait pas vocation à être diffusé”.

12 juin 2007 : Francis Chateauraynaud est interpellé à la hauteur de la place Pigalle pour “refus d’obtempérer” après avoir emprunté “par erreur” (selon sa version des faits) un couloir de bus. Il est placé en garde vue et en ressort le lendemain avec une convocation devant le procureur de la République. En régime sarkozien, l’impunité zéro cela s’applique à tout le monde.

20 juin 2007 : “Plusieurs dizaines de policiers sont entrés dans un tabac puis dans une épicerie de la rue de Belleville pour des contrôles d’identité. Ils ont embarqué plusieurs personnes et utilisé des gaz lacrymogènes contre les gens qui s’y opposaient”. Ainsi témoigne Brett Cline, journaliste américain, qui a assisté à l’interpellation mouvementée de sans-papiers asiatiques à Paris. L’opération a eu lieu tout près du débit de boisson où l’arrestation d’un grand-père chinois en situation irrégulière le 20 mars avait déclenché des heurts entre policiers et parents d’élèves devant l’école maternelle Rampal. “Il y avait trois clients dans mon bar quand, tout d’un coup, une vingtaine de policiers sont entrés pour les contrôler. Ils ont embarqué un client qui n’avait pas de papiers”, a déclaré le patron du “Celtic”, Patrick Huang. “Ensuite ils ont fait pareil dans l’épicerie juste en-dessous de mon bar. Ils ont pris un sans-papiers qu’ils ont traîné dans un fourgon”, a-t-il ajouté. Selon des témoignages recueillis sur place, après le contrôle de l’épicerie, une foule s’est rassemblée dans la rue et a obligé les policiers à appeler des renforts qui l’ont dispersée avec des gaz lacrymogènes

23 juin 2007 : le Medef se félicite de l’accord sur le nouveau projet de traité européen destiné à remplacé la Constitution, saluant le “sens des responsabilités” des dirigeants européens et le rôle “moteur” de la France, et notamment du président Nicolas Sarkozy, saluant “le sens des responsabilités de l’ensemble des dirigeants européens et la détermination clairvoyante de la présidence allemande”. Il s’est également félicité de voir que la France a été “le moteur de ce nouvel élan donné à l’Europe”.

24 juin 2007 : à Marseille, dans le quartier Nord, un policier stagiaire de 22 ans, heurte sur un passage piétons, un adolescent de 14 ans… Romain meurt le lendemain des suites de cet accident. Le policier au volant d’une voiture de police a été mis en examen, hier, pour homicide involontaire aggravé de trois circonstances : vitesse excessive, omission de céder le passage à un piéton sur un passage protégé et omission de marquer un feu rouge. Des faits punis d’une peine maximale de sept ans d’emprisonnement… Le policier a été mis mis en examen et… remis en liberté sous contrôle judiciaire…

27 juin 2007 : Un proche de Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini, est nommé en Conseil des ministres directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST), avec comme objectif la création à terme d’un nouveau pôle du renseignement et de l’antiterrorisme. Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, a assuré que les nominations actuelles à la tête de l’institution policière ne lui étaient pas imposées par l’Elysée et s’effectuaient selon des critères de compétence. Mais le chef de l’Etat continue de fait à placer ses proches aux postes sensibles.

28 juin 2007 : Le Président de la République s’est rendu à Bron (69) à la cérémonie militaire des obsèques du Chef d’escadron Norbert AMBROSSE, jeudi 28 juin 2007 à 10h30 – Caserne RABY, 69667 Bron – accompagné de Mme Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales et M. Hervé Morin, Ministre de la Défense. Agé de 38 ans, marié et père de quatre enfants, le Chef d’escadron Norbert Ambrosse a été mortellement atteint au thorax par un coup de fusil dans la nuit du 22 ou 13 juin 2007, alors qu’il dirigeait une intervention avec une quinzaine de ses hommes contre quatre cambrioleurs présumés.
Par contre, je n’ai trouvé aucune indication mentionnant la présence d’un représentant de l’Etat aux obsèques de l’adolescent tué le même jour à Marseille par une voiture de police.

29 juin 2007 : Nicolas Sarkozy affirme que pour trouver les solutions au problème d’emploi et de croissance, «inutile de réinventer le fil à couper le beurre. Toutes ces théories économiques… moi-même, parfois je suis un peu perdu. Ce que je veux c’est que les choses marchent». Mieux vaut, selon lui, faire du benchmarking, cette méthode qui consiste à regarder ce que font les autres pays. C’est évidemment une façon de disqualifier à l’avance les analyses de tous les intellectuels. L’usage de “moi-même” est d’ailleurs intéressant : Sarkozy n’est certainement pas un économiste, mais il tend à signifier que, malgré ses compétences, ils’y perd, ce qui est un procédé typique de contournement des épreuves d’expertise pour aller directement au sentiment du pékin ordinaire qui veut voir du concret – et des opposants sonnés et trébuchants ?

30 juin 2007 : Chez France Télévisions, Arrêt sur images, émission de critique et de réflexion sur la télévision, disparaît des écrans de France 5, et son animateur Daniel Schneidermann est licencié pour faute grave, contrairement à tous les usages. Cette décision est un message précis et menaçant à l’endroit des journalistes – en délicatesse avec le pouvoir et souvent en rébellion contre ses actionnaires, grands groupes cotés au CAC 40. Ce licenciement survient au moment où Bernard Arnault, PDG de LVMH, premier annonceur français, ami de Nicolas Sarkozy, s’apprête à mettre la main sur la premier quotidien économique français, Les Echos ; au moment où Vincent Bolloré, qui a eu la délicatesse de prêter son yatch au nouveau président, se propose d’acheter La Tribune à Arnault pour faciliter celui des Echos ; au moment enfin où Alain Minc, autre convive du dîner de la victoire de Nicolas Sarkozy du 6 mai, s’accroche à la présidence du Conseil de surveillance du Monde alors qu’il ne dispose pas du quorum prévu par les statuts à cet effet et qu’une majorité de journalistes a adopté une motion de défiance contre lui…

3 juillet 2007 : L’épouse du chef de l’Etat s’est vue attribuer une carte de paiement qui puise directement dans les fonds publics. Spécialiste des finances de l’Elysée, René Dosière a transmis une question écrite au Premier ministre pour demander “une clarification de la situation”. D’autant que “les sommes débitées ne sont soumises à aucun contrôle extérieur, ni de la Cour des comptes ni du Parlement”. Techniquement, en effet, “elle pourrait être passible de détournement de fonds publics, a expliqué le député apparenté socialiste à Rue89. Car Cécilia Sarkozy n’a aucune existence juridique à l’Elysée.” Dans sa question écrite, il renouvelle donc sa “proposition de donner à l’épouse du chef de l’Etat un statut permanent lui permettant d’agir dans le respect des règles juridiques et comptables qui fondent les valeurs républicaines”. Mais, sous la pression de la médiatisation comme on dit, Cécilia Sarkozy a rendu la carte bancaire.

4 juillet 2007 : Selon François Hollande, “omniprésent, omnipotent, omniscient, le chef de l’Etat décide de tout, parle de tout, intervient sur tout, est partout”

6 juillet 2007 : Michel Dobkine a réuni tous ses collaborateurs pour annoncer son départ, en expliquant : “J’en ai assez de me faire insulter toute la journée". C’est du moins ce qu’écrit l’Est Républicain, expliquant ainsi la démission de Michel Dobkine, le directeur de cabinet de la ministre de la Justice Rachida Dati.

7 juillet 2007 : à Paris, les associations et les artistes des voûtes 56 à 70 du quai de l’Oise, au bord du canal de l’Ourcq dans le XIXe arrondissement, sont expulsés. Et leurs espaces, qui accueillent des ateliers de peinture, sculpture, studios de musique, murés. Le 28 juin, le préfet de police menait déjà des actions pour accélérer le processus. Les associations et les artistes des voûtes sont locataires du Réseau ferré de France (RFF), et versent un loyer. Ils payent également leur consommation d’électricité à EDF. Pourtant, ce passage ne vivra plus très longtemps. La raison de cette expulsion et du murage des voûtes est une dette, d’un montant de 15000 euros, contractée par d’anciens occupants –condamnés depuis–, que RFF demande aux associations et artistes de payer. Ces derniers ont perdu leur procès, et la décision d’expulsion a été rendue officielle il y a six mois. Il y a aussi les plaintes pour nuisance sonore déposées par des résidents d’immeubles situés en face des voûtes.

8 juillet 2007 : le président Nicolas Sarkozy annonce qu’"il n’y aura pas de grâce collective" à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet. “C’est ma conception de la République. J’avais dit pendant la campagne présidentielle qu’il n’y aurait pas d’amnistie. J’ai tenu ma promesse”, explique-t-il. “L’élection présidentielle ne donne pas le droit’d’effacer les ardoises’. Quelle logique y aurait-il à ne pas amnistier les contraventions et à gracier les délinquants ? Ou faut-il admettre que la justification de la grâce présidentielle soit de vider les prisons qui sont surpeuplées ? Depuis quand le droit de grâce sert-il à gérer les prisons ?” “Que les juges d’application des peines appliquent les textes et alors on respectera l’indépendance de la justice. La justice réclame à cor et à cri son indépendance et la première chose qu’on me demande c’est de gracier 3000 personnes. Eh bien, non !” Il dit en revanche reconnaître “l’utilité, pour des raisons humanitaires ou exceptionnelles, d’une grâce individuelle prononcée de façon transparente. Un individu saute dans la Seine, sauve trois enfants en train de se noyer, il se trouve qu’il a un casier judiciaire. La grâce individuelle peut alors jouer”, dit-il. “Mais la grâce collective pour réguler les prisons, je ne l’accepte pas.”

9 juillet 2007 : dans sa lettre de mission adressée à son Ministre de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement, Brice Hortefeux, Nicolas Sarkozy écrit – ou fait écrire – entre autres choses : “En lien avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, vous vous attacherez à changer profondément la politique d’accueil des étudiants étrangers en France. Vous veillerez à diversifier leur origine et à recruter davantage d’étudiants dans les disciplines scientifiques. Nous voulons assumer nos responsabilités à l’égard des pays les plus pauvres, qui ont besoin de la France pour former leurs élites, mais nous voulons également que la France devienne un pays qui attire les meilleurs étudiants du monde entier. Pour cela, elle doit changer ses modalités d’accueil.”

17 juillet 2007 : Victime de violences conjugales, une Algérienne, dont la carte de séjour a expiré au début de l’été, trouve refuge, au sein de l’association d’aide aux femmes battues Solidarité femmes, implantée à Belfort. Prise en charge par Catherine Bernard, l’une des assistantes sociales, elle est placée à l’abri, dans un lieu tenu secret pour éviter que son mari ne la retrouve. Le 17 juillet, Catherine Bernard reçoit la visite de la police aux frontières dans les locaux de l’association. Les agents sont à la recherche de la femme, qui est sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière et susceptible d’être expulsée vers l’Algérie. Invoquant le secret professionnel, Mme Bernard refuse d’indiquer aux policiers le lieu où se trouve la personne dont elle a la charge. Elle est placée en garde en vue et menacée de poursuites judiciaires. Le procureur de Belfort, Bernard Lebeau, a en effet ouvert une instruction pour “aide au séjour irrégulier”.

Selon l’association nationale des assistants de service social (ANAS), les policiers intimident couramment les travailleurs sociaux pour obtenir des informations, alors même que ces derniers sont tenus au secret professionnel. Le président de l’ANAS, Laurent Puech, affirme avoir recueilli plusieurs témoignages de travailleurs sociaux dont les policiers ont menacé de “casser la carrière” : “Les policiers sont maintenant soumis à une obligation de résultats. Ils vont donc chercher les sans-papiers là où ils sont facilement repérables.”

L’Algérienne sans papiers, elle, est désormais introuvable. Elle a fui le foyer où elle était accueillie.

26 juillet 2007 : Une dépêche de l’AFP diffusée le mercredi 25 juillet 2007, à 17 h 11, titrait : Ariane Mnouchkine est nommée “professeure associée à temps plein au Collège de France, sur la chaire de création artistique”. La dépêche précise que cette nomination a eu lieu “par décret du président de la République”. Libération reprend cette information sur son site Internet, quelques heures plus tard : “Ariane Mnouchkine nommée au Collège de France par Nicolas Sarkozy”. Du coup, le 26 juillet, la metteuse en scène, fondatrice et animatrice du Théâtre du Soleil depuis 1964, fait paraître un communiqué :

"très touchée d’avoir été proposée comme titulaire de la chaire de création artistique pour l’année 2007-2008 par Mireille Delmas-Marty et Alain Berthoz, professeurs au Collège de France. (Elle) croyait avoir eu l’honneur d’être élue par l’assemblée des professeurs du Collège, en novembre 2006, (mais) vient d’apprendre qu’elle n’est que “nommée” par Nicolas Sarkozy, élu en 2007. Très déçue, elle refuse donc cette nomination […] “Je suis furieuse que l’information ait été publiée en ces termes,. Elle fait de moi une collaboratrice du régime de Nicolas Sarkozy. Alors que les membres du Collège de France sont choisis par l’assemblée des professeurs.”

Effectivement, le président de la République ne fait que valider ces choix…

“Proposée et élue, il y a environ huit mois, j’ai été extrêmement heureuse et honorée de cette nomination. Mais aujourd’hui, je me sens piégée, instrumentalisée par la présidence de la République et par une partie de la presse, et je ne l’accepte pas. Nicolas Sarkozy fait de nous des collaborateurs, il essaye de récupérer tous ceux qui ont une certaine surface médiatique, les artistes comme les autres : c’est inacceptable. Alors je préfère refuser ce poste qui me faisait extrêmement plaisir, parce que je pense qu’il est nécessaire de réagir. Vous avez vu ce qui s’est passé avec les infirmières bulgares, où on essaye de nous faire avaler que c’est la présidence de la République française qui les a sauvées, alors qu’on sait pertinemment qu’une mission diplomatique européenne y travaillait depuis des années. Il faut que Nicolas Sarkozy arrête de faire croire que c’est lui qui met l’eau dans les robinets…”
Cela dit, le lendemain, elle est revenue sur sa décision : “Je ne vais pas faire de caprice auprès de gens que j’admire et que j’aime.”

30 juillet 2007 : Nicolas Sarkozy fixe pour objectif à la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie de faire baisser la délinquance générale de 5% et celle sur la voie publique de 10% en deux ans, dans sa lettre de mission. “Le taux d’élucidation des crimes et des délits devra pour sa part être porté à 40% en moyenne”, ajoute le chef de l’Etat dans cette lettre cosignée par le Premier ministre François Fillon. Nicolas Sarkozy et François Fillon font également de la lutte contre le terrorisme une “priorité absolue”. Pour cela, ils chargent Mme Alliot-Marie de “déployer plus de moyens de vidéosurveillance”.

31 juillet 2007 : Sarkozy soigne son électorat du troisième âge. Il visite le centre de gériatrie de Dax, destiné à permettre le maintien à domicile des personnes en début de maladie d’Alzheimer. Dans la foulée (sic) il annonce de nouveaux moyens et aborde le sujet, ô combien polémique, des franchises médicales. Le Président entend ainsi justifier leur création par la nécessité de financer de nouveaux chantiers comme celui de la maladie d’Alzheimer.

1er août 2007 : la police est intervenue, au matin du 1er août, à la Bourse du travail de Lille, pour déloger 150 sans-papiers – dont une soixantaine en grève de la faim – qui occupaient le bâtiment depuis une semaine pour réclamer une régularisation. L’accès à la Bourse du travail a été fermé et des groupes de sans-papiers ont été emmenés dans des fourgons de la police aux frontières “vers le centre de rétention de Lesquin”, près de Lille.

1er août 2007 : Le président Nicolas Sarkozy confirme, dans la lettre de mission qu’il a adressée au ministre du Travail, qu’il souhaite mettre fin aux régimes spéciaux de retraite, l’une de ses promesses de la campagne électorale : “Vous ferez converger les règles des régimes spéciaux vers celles des autres régimes”, écrit l’ancien kid de l’Elysée dans la lettre envoyée à Xavier Bertrand que l’Elysée a rendu publique. Il lui demande aussi d’examiner les conditions dans lesquelles “les petites retraites et les pensions de réversion devront être revalorisées pour mettre un terme à l’érosion du pouvoir d’achat subie par certains retraités”.

1er août 2007 : en visite au commissariat d’Evry, tout apprêté pour l’occasion, Sarkozy annonce une nouvelle loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure «pour renforcer, au-delà de la performance brute, l’efficience des services». La “performance brute”, les interpellés de tous les quartiers apprécieront !

2 août 2007 : une source officielle libyenne annonce à l’AFP la signature d’un contrat d’armement avec la France de 168 millions d’euros pour l’achat de missiles antichar Milan à la société MBDA (filiale d’EADS). Et un second de 128 millions avec EADS pour un système de transmission. Deux jours plus tôt, Saïf al-islam Kadhafi, un des fils du dictateur libyen et probable successeur avait affirmé au Monde que «l’affaire militaire» était «le coeur du sujet» entre Paris et Tripoli. A l’en croire, il s’agit du «premier contrat de fourniture d’armes par un pays occidental» depuis la fin de l’embargo en 2004. Le Président Nicolas Sarkozy répète qu’il n’y a eu aucune contrepartie et le porte-parole de l’Elysée David Martinon assurait «qu’aucun contrat n’a été signé à l’occasion de la visite du Président». Le ministre des Affaires étrangéres Bernard Kouchner évoquait hier «d’éventuelles négociations commerciales» mais niait tout «accord précis sur aucune arme». C’est un vrai couac dans la gestion de la com’présidentielle car il n’y a rien d’illégal à signer un contrat d’armement avec Tripoli. “Il faut s’entendre sur le sens des mots” (j’aime bien cette expression venant d’acteurs humains ;-)) : “même si aucun contrat d’armement n’a été signé explicitement en échange de la libération des otages, celle-ci a vraisemblablement débloqué beaucoup de choses”.

3 août 2007 : Il y en a qui cherchent vraiment la petite bête ! Le député de l’Aisne René Dosière (app. PS) a demandé “qui” payait les vacances du président de la République Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis, estimant leur coût supérieur à sa rémunération annuelle. “Officiellement, la rémunération du président, qu’il fixe lui-même, est en gros de 6.000 euros par mois”, a rappelé l’auteur de “L’argent caché de l’Elysée”, alors que selon des organes de presse Nicolas Sarkozy irait séjourner dans une villa qui se loue près de 22.000 euros par semaine. Une telle dépense “ne peut pas être supportée par le président puisqu’elle représente – si l’on ajoute le transport – davantage que (sa) rémunération annuelle”, a estimé M. Dosière. “Quel Français peut consacrer à ses vacances la totalité de son salaire annuel ?”, s’est-il demandé. Ben il a la réponse !

4 août 2007 : En regardant le fil d’informations sur le site de TF1, mon ami François lit ceci et me le fait parvenir :
"Samedi, le chef de l’Etat s’est adonné à sa traditionnelle séance de jogging en forêt. Apercevant trois journalistes français à une intersection, il s’est approché pour dire : “Je vous verrai demain à dix heures, dix heures et quart, pour que vous puissiez faire votre travail”. Entouré de quatre gardes du corps, il portait un polo bleu marine avec un écusson portant la mention : “US – special agent”."
Et françois d’ajouter dans son mail : “On devrait passer en Haute Cour pour moins que ça !”

5 août 2007 : lors de son point de presse effectué de son lieu de vacances aux Etats-Unis, l’ancien kid de l’Elysée a fait part de son émotion suite à l’accident de manège qui a tué un père et son fils la veille à la fête des Loges à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Il a annoncé vouloir prendre “un certain nombre d’initiatives” – outre le pilotage par l’émotion populaire, c’est son côté forrain et amateur de grande roue qui a parlé : au fond c’est un homme de manège !

6 août 2007 : Les medias ayant besoin de leur dose de sarkozisme journalière, ils surveillent ses moindres faits et gestes. Ainsi, on apprend qu’il a piqué une colère dimanche 5 août contre deux photographes : le chef de l’Etat a violemment pris à partie l’un d’entre eux après être monté à bord de leur bateau. “Il a commencé à nous invectiver en français, avec véhémence. A bord du bateau tout le monde restait très calme. A un moment il s’est approché de moi et m’a pris mon appareil photo, il l’a tenu entre les mains un certain temps”, a dit le photographe. Les photographes présents à Wolfeboro où réside le président sont tous anglophones, et ont assuré ne pas avoir compris le président lorsqu’il a demandé aux medias lors d’un point de presse de le laisser tranquille avec sa famille.
Bon moi, simple artefact computationnel, ça ne me regarde pas, mais quand on la joue « people », on crée ses propres paparazzi … Et on garde ses nerfs !

7 août 2007 : Jean-Marie Le Pen se déclare content du boulot de Nicolas Sarkozy : celui qui fut reconnu coupable d’apologie de crimes de guerre en 1986 déclare en effet sur RTL que le Président tient «un certain nombre de ses promesses électorales». Et il juge plutôt positivement les premières semaines au pouvoir de Sarkozy, “même si je le vois un petit peu comme un illusionniste. Mais c’est un illusionniste de grand talent”. Le Pen a été reçu deux fois par l’ancien kid de l’Elysée, notamment pour évoquer la réforme des institutions. "Il (Sarkozy) reçoit qui il veut, quand il veut, contrairement à “Chirac qui procédait d’une détestation à l’égard du Front national, tout à fait injuste et injustifiée.” Encore un petit effort et Marine Le Pen finira bien par entrer au gouvernement…

20 août 2007 : suite au viol présumé du petit Enis à Roubaix, par Francis Evrard, pédophile récidiviste qui sortait de prison, Nicolas Sarkozy, qui surfe sur les vagues de la sensibilité populaire, annonce de nouvelles mesures contre le crime sexuel : création d’un hôpital-prison pour les délinquants dangereux en fin de peine ; suppression des remises automatiques de peine ; sorties conditionnées à un traitement hormonal.

21 août 2007 : une affaire de bourrelets superflus défraye la chronique. Une photo de vacances de Nicolas Sarkozy publiée par Paris-Match aurait été retouchée sur ordre de l’Elysée.

24 août 2007 : Nicolas Sarkozy déclare qu’il entend faire juger les auteurs de crime même s’ils sont déclarés pénalement irresponsables. Jusqu’alors, l’article 122-1 du code pénal stipule que «n’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuro-psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes». La justice rend alors un non-lieu, et est relayée par la psychiatrie. Mais l’ancien kid de l’Elysée se fait le grand défenseur des victimes. Selon Me Françoise Cotta, avocate, «c’est de la victimologie, du Mireille Dumas de la justice. Il n’y a simplement pas de sens à juger quelqu’un qui ne peut pas comprendre.» Christophe Regnard, le secrétaire national de l’Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire), s’agace également : «C’est du cirque, une dynamique de la réforme par l’émotion.» Ce magistrat estime «impossible de faire comparaître un irresponsable aux assises : il pourra dire tout et n’importe quoi, ça peut être dramatique pour les victimes»

29 août 2007 : le temps moyen de la procédure pour expulser un sans-papiers est de douze minutes. Quatre minutes à la 35e chambre bis du tribunal de grande instance de Paris pour décider du maintien ou non en rétention. Et huit minutes au tribunal administratif pour étudier l’appel ou recours de l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF). Au palais de justice de Paris, dans une petite pièce éclairée par des néons loin des illustres salles d’audience, les sans-papiers défilent à la chaîne. Exténués par leurs nuits précédentes en garde à vue ou en rétention, les étrangers, en majorité africains et asiatiques, rejoignent leur avocat et, fréquemment, leur interprète. Pressé par le temps et les dossiers qui s’accumulent sur son bureau, le juge délégué martèle inlassablement la même question : «La personne est-elle munie d’un passeport ?» Un passeport rend possible l’assignation à domicile en attendant l’expulsion. Pas de passeport, c’est le retour en rétention en attendant l’accord du consulat du pays concerné.

29 août 2007 : on apprend que le vice-procureur de Nancy (Meurthe-et-Moselle), qui aurait critiqué à l’audience la loi instaurant des peines minimales contre les délinquants récidivistes, a été convoqué au ministère de la Justice pour s’expliquer. Le ministère de la Justice a confirmé la convocation. “Le directeur des services judiciaires a demandé à ce magistrat de venir à la chancellerie pour savoir s’il avait tenu ou non les propos qui lui sont prêtés dans la presse” a déclaré le porte-parole du ministère de la Justice. Les magistrats du tribunal de grande instance et de la cour d’appel de Nancy, réunis à l’initiative du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) et de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), ont exprimé leur indignation. Dans un communiqué, ils réaffirment “le principe fondamental de la liberté de parole à l’audience des magistrats du parquet”. Philippe Nativel, le magistrat convoqué, avait requis un an de prison, lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, contre un revendeur de drogue qui risquait en principe une peine minimale de quatre ans de prison ferme en vertu de la loi que la ministre de la Justice Rachida Dati a fait adopter en juillet 2007 :
“Je ne requerrai pas cette peine plancher de quatre ans car les magistrats ne sont pas les instruments du pouvoir. Ce n’est pas parce qu’un texte sort qu’il doit être appliqué sans discernement”.

30 août 2007 : dans son discours prononcé à l’université d’été du Medef, l’ancien kid de l’Elysée reparle de la rupture en ces termes :
«Cette rupture je la crois nécessaire. Cette rupture je m’y suis engagé. Cette rupture les Français l’ont approuvée (…). Cette rupture je la ferai. Je ne laisserai personne y faire obstacle. Je ne laisserai personne l’édulcorer. Je ne laisserai personne la dénaturer».
Etonnant n’est-ce pas cette formule “je ne laisserai personne X”. Si j’étais démocrate, je m’inquiéterais sérieusement !

31 août 2007 : Dominique Dhombres débute sa chronique ainsi :
“C’était une véritable déclaration d’amour, prononcée un genou à terre avec tous les signes extérieurs d’une passion sincère. Nicolas Sarkozy proclamait sa flamme au patronat français, jeudi 30 août, sur le campus d’HEC, à Jouy-en-Josas. La scène était retransmise en direct sur LCI. C’était la première fois qu’un président de la République assistait à l’université d’été du Medef. L’orateur présentait ce geste comme un acte d’une grande témérité, d’une audace insensée, et quasiment comme une révolution. Comme s’il s’était rendu dans un mauvais lieu où il n’avait pas normalement sa place. Le président de la République procédait à une sorte d’exorcisme public destiné à montrer à la nation qu’il n’y avait pas meilleurs gens que tous ces patrons. N’ayez pas peur, leur disait-il. C’est excellent de gagner de l’argent. C’est mieux encore de faire fortune. Sortez vos Rolex, vous les avez bien méritées ! Que ceux qui ont un yacht lèvent le doigt !”

1er septembre 2007 : les magistrats s’inquiètent des déclarations de Nicolas Sarkozy qui, devant le Medef, a appelé à mettre fin à la pénalisation des affaires : “La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, a-t-il déclaré, Comment faire un calcul économique quand on ne sait pas à l’avance comment la réglementation va s’appliquer, quand on ne sait pas ce qu’on peut raisonnablement attendre des juges […] quand le risque financier lié à l’incertitude juridique se double de plus en plus d’un risque pénal ?” Reprochant au président de la République de choisir le camp des patrons « indélicats », la présidente du Syndicat de la magistrature (SM, minoritaire) s’est dite « atterrée » par les propos de Nicolas Sarkozy. Selon Emmanuelle Perreux, le système actuel ne vise en effet « rien d’autre que des fraudes à la loi, lorsqu’un chef d’entreprise agit contre les intérêts de la société ». Plus modérée, l’Union syndicale des magistrats (USM) a quant à elle espéré que le discours du chef de l’État ne signifiait pas « que la justice n’a plus à se mêler du monde des entreprises ».

3 septembre 2007 : les medias commentent l’information selon laquelle Mustafa Kocakurt, le père d’Enis, le petit garçon violé par Francis Evrard peu après sa sortie de prison, déclare, dans une interview réalisée par Karl Zéro et mise en ligne dimanche sur leweb2zero.tv, qu’il est «favorable à la peine de mort» pour les pédophiles. Et ajoute à propos de Nicolas Sarkozy : «Etonnamment il m’a répondu que lui aussi». Toujours selon le père d’Enis, le président de la République aurait fait cette confidence lorsqu’il l’a reçu à l’Elysée. Sarkozy aurait aussi confié que «même s’il est président, il a les mains liées, et n’est pas tout seul à décider». Le service de presse de l’Elysée a démenti que le chef de l’Etat ait tenu de tels propos.

Je connais assez l’art de feindre pour ne plus croire les vivants capables de vérité.

René Crevel, Mon corps et moi


Si j’abuse des citations, il faut le dire n’est-ce pas…

Le moment est venu de faire ta chronique

Cette 3014 ème chronique, consacrée à l’actualité du 6 mai 2013 est marquée par une chute sensible du nombre de dépêches : 125 en semaine c’est rare, j’oser espérer que l’agent envoyé par Tirésias a bien fait son turbin ! Je vais quand même essayer de faire le mien ! En guise d’introduction, et pour donner une idée de ce qui émerge dans l’actualité du jour, je regarde les entités composées, plus connues sous le nom d’ « expressions ». C’est généralement assez parlant d’entrer par ce type d’objet dont la sémantique est relativement frayée :

Premier ministre (poids : 55 ; nombre de dépêches : 28) :

Même les sympathisants socialistes sont très partagés : seulement 49% d’entre eux portent un jugement favorable sur le Premier ministre (- 11 points) contre 46% qui en ont un avis négatif ".

« Forte baisse de la popularité de Ayrault », AFP, 06 mai 2013

chef de l’Etat (30 ; 16) :

Un meilleur fonctionnement ministériel passe-t-il par une équipe resserrée autour d’une vingtaine de ministres ? « Chaque chose en son temps », a répondu, énigmatique, M. Ayrault, rappelant toutefois qu’il s’agissait d’une prérogative du chef de l’Etat.

« Hollande réunit son gouvernement pour lancer l’an II de son quinquennat », AFP, 06 mai 2013

la politique (26 ; 18) :

« Et si, au bout du compte, dans quatre ans, les Français se portaient mieux ? Et si on le devait alors à ce Président aujourd’hui brocardé ? », imagine Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi) qui explique : la politique n’est jamais avare de retournements.

« An 1 Hollande : un bilan « médiocre » du président « normal » commentent la presse », AFP, 06 mai 2013

extrême droite (21 ; 12) :

L’extrême droite allemande : une nébuleuse nostalgique du IIIe Reich.

« L’extrême droite allemande : une nébuleuse nostalgique du IIIe Reich », AFP, 06 mai 2013

entreprises publiques (17 ; 12) :

Jean-Marc Ayrault a également affirmé dimanch que le gouvernement envisageait de réduire la participation de l’Etat dans le capital « d’un certain nombre d’entreprises publiques » pour consacrer ces sommes à l’investissement.

« Ayrault : « le cap est tenu », parler d’austérité est de la « propagande » », AFP, 06 mai 2013

Front de gauche (16 ; 11) :

Depuis un an, près d’une trentaine de personnes ont été inculpées d’organisation ou participation à des « troubles massifs » à l’ordre public – - délit passible de dix ans de camp – - parmi lesquelles le dirigeant du Front de gauche, Sergueï Oudaltsov, qui a pour interdiction de quitter son domicile, de téléphoner et de se connecter à Internet.

« Grand rassemblement de l’opposition anti-Poutine pour un sombre anniversaire », AFP, 06 mai 2013

projet de loi (15 ; 9) :

Un proche du président de la République reconnaît une ambiance « très mauvaise, électrique » chez les députés PS, « remontés » contre le projet de loi post-scandale Cahuzac sur la transparence de la vie publique, certains menaçant de « mettre le président en minorité ».

« Hollande face à une gauche éclatée avec Mélenchon en meilleur ennemi », AFP, 06 mai 2013

la gauche (15 ; 7) :

Le Front de gauche (FG) et Jean-Luc Mélenchon ont ainsi mobilisé, dimanche à Paris, « contre l’austérité, contre la finance et pour une VIe République », des dizaines de milliers de déçus de la gauche pour dire haut et fort que « le compte n’y est pas » et réclamer « que ça change vraiment ».

« Hollande réunit son gouvernement pour lancer l’an II de son quinquennat », AFP, 06 mai 2013

l’Assemblée (14 ; 9) :

Une forte prime majoritaire est attribuée au vainqueur pour garantir la stabilité politique, après neuf ans de valse de gouvernements : le Tahoeraa de Gaston Flosse disposera désormais de 38 des 57 sièges à l’Assemblée locale, contre 11 sièges à l’UPLD d’Oscar Temaru et 8 sièges à A Ti’a Porinetia de Teva Rohfritsch.

« Elections en Polynésie : le grand retour de Gaston Flosse », AFP, 06 mai 2013

armes chimiques (13 ; 5) :

Elle a par ailleurs précisé que les enquêtes en cours pourraient aussi établir si le gouvernement de Bachar al-Assad a aussi utilisé ou non ce genre d’armes chimiques.

« Syrie : les rebelles ont utilisé du gaz sarin, selon Carla del Ponte », AFP, 06 mai 2013

Je pourrais cela va sans dire parcourir ainsi toute la base de dépêches ! Le mieux est de changer d’angle d’attaque !

Des enjeux de succession font l’objet de commentaires et d’analyses : succession de Pascal Lamy

Cela fait plus de quatre mois que le processus de sélection du nouveau directeur général, qui doit prendre la succession de Pascal Lamy, 65 ans, a commencé.

« OMC : le nouveau patron devrait être désigné dans la semaine », AFP, 06 mai 2013

Cette journée annonce le futur de manière saillante, du moins si j’en juge par les nombreuses formules qui nous projettent dans les années futures :

2020 :

« Les contrats seront menés à terme », assure-t-il, en concédant toutefois qu’en cas de prolongation sur 10 ans des coupes automatiques – -possibilité envisagée par le Congrès pour économiser 500 milliards de dollars- -, il faudra « réduire le nombre de constructions à l’avenir » et l’inventaire commencera à diminuer après 2020.

« L’US Navy va renforcer sa présence dans le Pacifique, malgré les coupes (chef d’état-major) », AFP, 06 mai 2013

2016 :

Le pays a négocié avec Bruxelles un nouveau délai, jusqu’en 2016, pour ramener son déficit public sous le seuil des 3% du PIB, après 6,3 % désormais prévus cette année.

« Espagne : le nombre de chômeurs à la baisse en avril », AFP, 06 mai 2013

2022 :

L’agence prévoit également l’envoi d’un nouveau robot sur Mars en 2022, partie apparemment d’un plan pour ultérieurement ramener des échantillons de sol martien sur la Terre.

« Les Etats-Unis déterminés à envoyer des hommes sur Mars d’ici 20 ans », AFP, 06 mai 2013

2025 :

La Nasa prévoit d’envoyer des astronautes en 2025 à la rencontre d’un petit astéroïde pour le capturer, le remorquer et le mettre sur orbite près de la lune.

« Les Etats-Unis déterminés à envoyer des astronautes sur Mars d’ici 20 ans », AFP, 06 mai 2013

La Nasa prévoit aussi d’envoyer des astronautes en 2025 à la rencontre d’un petit astéroïde pour le capturer, le remorquer et le mettre sur orbite près de la lune à bord de la capsule Orion actuellement en développement.

« Les Etats-Unis déterminés à envoyer des hommes sur Mars d’ici 20 ans », AFP, 06 mai 2013

2017 :

47 navires commandés ou en constructionQuatre LCS doivent être basés à Singapour d’ici 2017.

« L’US Navy va renforcer sa présence dans le Pacifique, malgré les coupes (chef d’état-major) », AFP, 06 mai 2013

Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a promis que la loi serait en partie « réécrite », si la droite revenait au pouvoir en 2017.

« Le mariage gay, promesse de Hollande devenue épine dans le pied du gouvernemnent », AFP, 06 mai 2013

Comme on demande à M. Bertrand si Nicolas Sarkozy est le candidat pour l’UMP en 2017, il répond : « je m’en tiens pour l’instant à ce qu’il a dit voilà un an à la Mutualité, en disant qu’il ne serait plus candidat à la même fonction, qu’il avait décidé lui-même de tourner cette page ».

« Bertrand (UMP) « choqué » par les propos de Fillon contre Sarkozy », AFP, 06 mai 2013

On me demande souvent : quoi de neuf ? Et il m’arrive de répondre en regardant les références à la « nouveauté », ce que je fais ce jour sans que l’on m’ait rien demandé !

nouveaux records :

La Bourse de New York évoluait proche de l’équilibre lundi, les investisseurs reprenant leur souffle après les nouveaux records engrangés en fin de semaine dernière grâce aux bons chiffres sur l’emploi américain : le Dow Jones cédait 0,01 % et le Nasdaq gagnait 0,38 %.

« Wall Street en mode pause après ses nouveaux records », AFP, 06 mai 2013

nouvelles mesures :

Mais les premières réactions ont été plutôt négatives, le secrétaire général de la CGTP, Arménio Carlos, estimant que les nouvelles mesures allaient « creuser la récession et le chômage ».

« Portugal : la « troïka » évalue un plan de rigueur encore en discussion », AFP, 06 mai 2013

nouveau plan :

Le Premier ministre a appelé les partenaires sociaux et les partis politiques au dialogue sur son nouveau plan de rigueur, affirmant que les nouvelles mesures pourraient être « remplacées par des alternatives crédibles ».

« Portugal : la « troïka » évalue un plan de rigueur encore en discussion », AFP, 06 mai 2013

nouveau bilan :

Dans un nouveau bilan du raid de dimanche, une ONG a fait état de la mort d’au moins 42 soldats syriens et précisé que le sort d’une centaine d’autres restait inconnu.

« Damas menace Israël d’une riposte, 42 soldats syriens tués dans le raid », AFP, 06 mai 2013

nouvelle restructuration :

Compte tenu que la dette grecque est détenue maintenant par le secteur institutionnel, le FMI s’était déjà déclaré en faveur d’une nouvelle restructuration de la dette via un effacement négocié avec les pays membres de la zone euro.

« La Grèce commence à voir la lumière au bout du tunnel de la crise », AFP, 06 mai 2013

nouvelle tranche :

- Augmentation des impôts des plus riches : alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, création d’une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu à 45%, relèvement de l’impôt de solidarité sur la fortune et de la fiscalité sur les grosses successions.

« Un an de Hollande : des réformes, des chantiers, des promesses non tenues », AFP, 06 mai 2013

nouveau robot :

L’agence prévoit également l’envoi d’un nouveau robot sur Mars en 2022, partie apparemment d’un plan pour ultérieurement ramener des échantillons de sol martien sur la Terre.

« Les Etats-Unis déterminés à envoyer des hommes sur Mars d’ici 20 ans », AFP, 06 mai 2013

nouveaux gardes :

Dans la soirée, dans la cour Saint-Damase, au coeur du petit Etat, en présence du président suisse, Ueli Maurer, 35 nouveaux gardes suisses ont prêté serment, 28 de langue allemande, six de langue française et un de langue italienne.

« Le pape recommande aux gardes suisses d’être aimables », AFP, 06 mai 2013

nouveaux amendements :

« Selon les nouveaux amendements, il est d’abord prévu une amende de 5 à 10 fois le salaire minimum (environ 290 euros) », a déclaré Svetlana Artikova.

« L’Ouzbékistan s’attaque aux mariages précoces », AFP, 06 mai 2013

Quels sont les nouveaux sigles ?

Il n’y a pas de sigle que je ne connaissais pas

C’est fou ce qu’on s’habitue à des routines, surtout quand elles sont répétitives ! Non, rien à faire, il n’y a aucun sigle nouveau !

Je note les personnalités du jour

Je me replie sur un fil routinisé. Je note les personnalités de ce dernier jour. Cela peut paraître stérile mais pour ne rien dissimuler, je profite de cette partie du schéma pour stocker des données relatives aux dépêches du jour, ce qui me permet de reconstruire mes palmarès !

L’état du palmarès des 30 premières personnalités de l’actualité

Soit, le « baromètre » habituel des personnalités qui font l’actualité. Deux périodes : une période « ancienne » qui mène du 14 septembre 2004 au 25 avril 2013 et une période « récente » qui va du 26 avril 2013 au 5 mai 2013

« Période ancienne » :

2382 Sarkozy
1066 Obama
750 Bush
748 Hollande
707 Chirac
671 Fillon
586 Royal
536 Villepin
328 Le Pen
322 Bayrou
290 Aubry
289 Poutine
282 Clinton
248 Merkel
246 Abbas
246 Kadhafi
233 Copé
197 Berlusconi
172 Lagarde
171 Chavez
165 Bettencourt
158 Brown
157 Netanyahu
157 Strauss-Kahn
157 Raffarin
154 Ayrault
150 Borloo
141 Ahmadinejad
140 Gbagbo
133 Rice

« Période récente » :

10 Hollande
8 Merkel
8 Obama
6 Letta
5 Ayrault
5 Sarkozy
4 Fillon
4 Berlusconi
3 Mélenchon
3 Maxima
3 Montebourg
3 Le Pen
3 Jackson
2 Copé
2 Poutine
2 Assad
2 Brahimi
2 Hamon
2 Lagardère
2 Guéant
2 Bouteflika
1 Najib
1 Anwar
1 Joly
1 Rothko
1 Placé
1 Bozizé
1 Sérusier
1 Flosse
1 Irani

Pour ceux qui commencent à se lasser de ce genre de palmarès, je me permets de renvoyer à ce site beaucoup plus « in » et dont la métrologie est à examiner de près :

Un site qui propose une « métrologie » du degré de présence des personnages politiques dans les « blogs » et les « conversations » sur la Toile :

http://presidentielle-2007.buzz-blog.com/IBBP-top5.php

La nécrologie du jour

On me demande de veiller sur les morts. Oui c’est paradoxal, mais c’est ainsi : je dois relever les morts absolument clairs s’il y en a, intellectuels, artistes, ou personnages politiques de manière prédominante… Je n’en ai pas découvert ce jour. Cela dit, je note ce décès puisqu’il est invoqué dans l’actualité :

assassinat de Claude Erignac :

Par contre la date (de la note, datée du 3 février 1998, ndlr) m’intrigue un peu car j’ai quitté mes fonctions de directeur général (de la police nationale) au lendemain de l’assassinat de Claude Erignac ", a réagi Claude Guéant, interrogé par l’AFP.

« Guéant avait interdit que les primes soient puisées dans les frais de police », AFP, 06 mai 2013

Essayons de prendre un point de vue géopolitique

Ce qui se passe authentiquement au niveau des relations internationales, c’est trouble pour les gens, alors pour un personnage de cyber-roman c’est très très trouble ! Ce que je sais, c’est que les principaux pays concernés sont selon le degré d’importance :

Allemagne, Syrie, France, Etats-Unis, Israël, Chine, Europe, Bangladesh, Iran, Russie, Pacifique, Mexique, Italie, Pakistan, Belgique, Asie, Japon, Grèce, Espagne, Brésil…

Je m’intéresse maintenant à quelques paires :

Allemagne et Syrie :

Le sarin, dont les rebelles syriens ont faire usage, selon Carla del Ponte, membre de la Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’Homme en Syrie, est un puissant gaz neurotoxique, inodore et invisible, découvert en 1938 en Allemagne.

« Le sarin, un puissant gaz neurotoxique », AFP, 06 mai 2013

France et Espagne :

A l’instar de l’Espagne, Paris a obtenu vendredi un sursis de deux ans, soit jusqu’en 2015, pour atteindre ses objectifs budgétaires alors que la Commission européenne table sur une récession cette année en France et prévoit un dérapage de ses déficits contribuant à une hausse inquiétante du chômage.

« Déficit public : Berlin appelle la France à poursuivre ses réformes », AFP, 06 mai 2013

Etats-Unis et Mexique :

Agé de 62 ans, marié et père de deux enfants, le candidat présenté par le gouvernement du président mexicain Enrique Peña Nieto a notamment à son actif d’avoir mené à bien, en tant que négociateur en chef du Mexique, l’historique accord libre-échange nord-américain (Alena), signé le 1er janvier 1994 avec les Etats-Unis et le Canada.

« Herminio Blanco : le Mexicain qui veut redonner une « crédibilité » à l’OMC », AFP, 06 mai 2013

Fort de cet accord qui marquait un tournant pour le Mexique dans les relations économiques souvent houleuses avec les Etats-Unis, Herminio Blanco est nommé en 1994 ministre du Commerce, poste qu’il conservera durant tout la mandat du président Ernesto Zedillo (1994-2000)."J’ai conduit les négociations de dix accords de libre-commerce, aussi bien avec des pays plus riches que le mien, qu’avec quelques autres moins développés.

« Herminio Blanco : le Mexicain qui veut redonner une « crédibilité » à l’OMC », AFP, 06 mai 2013

Je passe à la suite !

La liste des affaires de la journée n’est pas vide. Les avocats ont du travail effectivement :

affaire Cahuzac, affaire de l’enlèvement, affaire Jérôme Cahuzac, affaire des saisies, procès de crimes, affaire de la NSU,

Soit d’abord Cahuzac :

« La défiance est profonde et multiple : politique, économique, morale », commente Michel Urvoy (Ouest France).Et Bertrand Meinnel, dans le Courrier Picard, d’expliquer : « François Hollande plonge dans les sondages pour son bilan économique, les chiffres de l’emploi, l’affaire Cahuzac, la cacophonie au gouvernement.

« An 1 Hollande : un bilan » médiocre « du président » normal « commentent la presse », AFP, 06 mai 2013

Sonné par l’affaire Cahuzac, François Hollande achève sa première année à l’Elysée avec une impopularité record, alors qu’une partie de sa majorité lui reproche d’avoir sacrifié l’alternance de gauche sur l’autel de la rigueur, sans réussir à enrayer la crise économique et sociale.

« Hollande, président impopulaire en panne de résultats face à la crise », AFP, 06 mai 2013

L’opération » mains propres « lancée dans l’urgence pour contrer les effets désastreux de l’affaire Cahuzac a quant à elle tourné au vinaigre.

« Hollande, président impopulaire en panne de résultats face à la crise », AFP, 06 mai 2013

L’ex-strauss-kahnien a aussi été éclaboussé par l’affaire Jérôme Cahuzac.

« Autour de Hollande et Ayrault, des ministres à forte personnalité », AFP, 06 mai 2013

Puis enlèvement :

L’opinion publique lui a reproché son intransigeance dans l’affaire de l’enlèvement du chef de la DC Aldo Moro en 1978, retrouvé assassiné : chef du gouvernement à l’époque, M. Andreotti avait refusé toute négociation avec les Brigades Rouges.

« Andreotti » l « inoxydable », dernier grand de la Démocratie-Chrétienne, est mort », AFP, 06 mai 2013

On lui a aussi reproché son intransigeance dans l’affaire de l’enlèvement d’Aldo Moro en 1978.

« Giulio Andreotti, pilier de la politique italienne pendant plus de 60 ans », AFP, 06 mai 2013

Ensuite, saisies :

L’affaire des saisies immobilières douteuses avait fait scandale dans une Amérique à peine sortie du plus gros de la crise financière, durant laquelle des millions de personnes ont été expulsées de leur logement pour ne pas avoir été en mesure de rembourser leurs prêts.

« Prêts immobiliers : l’Etat de New York va poursuivre Wells Fargo et BofA », AFP, 06 mai 2013

J’en termine avec celle-ci : crimes :

Beate Zschäpe, jugée à partir de lundi pour participation à des meurtres dans l’un des plus grands procès de crimes racistes de l’Après-guerre en Allemagne, reste une énigme murée dans le silence.

« Beate Zschäpe, meurtrière néonazie présumée, murée dans le silence », AFP, 06 mai 2013

Je m’abstiens, ce coup-ci, d’afficher le tableau cumulé des affaires.

Une fois n’est pas coutume, je termine de manière un peu plus poétique :

Forte averse. Offre-toi à la pluie, laisse ses flèches d’acier te percer, glisse à travers l’eau qui veut t’entraîner, et malgré tout demeure, attends, debout, le soleil qui t’inondera brusquement et sans fin.

(Franz Kafka, Carnets)